Interview

AGRICULTURE

« La musique est une fête »


Jeudi 29 août 2024

Actuellement à Londres pour quelques dates de la tournée européenne, les Américains d’Agriculture
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s’arrêteront à Bruxelles le 5 septembre prochain. Après un premier passage en Europe au Roadburn en 2023, rien que ça, le quatuor propose un black metal basé sur la joie et l’extase. Dan, guitariste et fondateur d’Agriculture
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, nous présente ses comparses et la philosophie de ce groupe en pleine ascension.




Salut Dan. Comment ça va ?
Très bien. C’est incroyable pour nous de jouer de la musique en Europe. C’est une opportunité qu’on ne pensait jamais vivre. Nous avons 19 concerts prévus en Europe. Demain, nous jouons pour la BBC dans le même studio que les Beatles. Samedi, nous sommes au Supersonic Festival à Birmingham puis nous serons à Glasgow, Manchester, Londres, Bruxelles, puis en Allemagne, Autriche, etc.

Vous êtes un jeune groupe né il y a 3 ans. Comment a commencé votre aventure ?
En 2019, j’ai joué un petit concert de noise et j’ai rencontré Kern, notre batteur. Nous avons discuté de musique et projeté de jouer ensemble puis il y a eu le covid, trois mois après. Je viens du monde de la musique expérimentale mais je me suis beaucoup intéressé au black metal pendant le covid. Ça a tout de suite bien collé avec Kern. C’est un super batteur, rapide et flexible qui vient du noise, du free jazz et de l’expérimental. Il a une approche du rythme maniable et il peut jouer du black metal avec une attitude et une touche très personnelles. Après, on a invité Richard à la guitare. Il a beaucoup d’expérience dans différents styles. C’est un guitariste extraordinaire qui peut tout jouer. Il est meilleur que moi ce qui me laisse le temps de me focaliser sur les compos (rire). Leah est la clé du groupe. C’est une personne extraordinaire et une vraie joueuse de basse, pas une guitariste qui joue de la basse. Quand elle a intégré le groupe, c’est devenu fantastique. Elle a rejoint le groupe quatre semaines avant l’enregistrement du premier album. Elle a appris tous les morceaux en deux semaines ! C’était incroyable car cet album était très difficile.

Pourquoi dis-tu que Leah est la clé ?
Sa voix, son style, sa présence scénique sont uniques. Chaque membre a une présence mais Leah est au centre. Sans elle, nos mouvements seraient moins cohérents.

Pouvez-vous décrire votre musique ?
C’est du black metal extatique avec un focus sur la joie qui permet d’ignorer la souffrance du monde. Pour nous, la qualité unique de la musique est qu’elle permet de décrire des choses horribles en faisant ressentir de la joie. Le black metal aide beaucoup pour ça. Tu joues aussi vite que tu peux et tu créé cette transcendance, autant pour nous les musiciens que pour le public. La musique est une fête et spécialement lors des concerts. Au début, lors de nos premiers concerts, nous étions grimés. Nous avons arrêté parce ce qu’on voulait donner la possibilité au public de voir nos visages remplis de sourires.

Pourquoi le nom « Agriculture » ?
Chaque membre du groupe a une explication différente. Le nom du groupe est mon idée. J’aime la sonorité de ce mot. Il sonne bien. On peut être ironique et sérieux en même temps. Le mot a l’air sérieux alors que c’est juste « farming » (rire).

Il y a 3 mois, vous avez sorti votre 1e EP « Living is easy ». Comment travaillez-vous ?
On compose tous ensemble. Leah et moi on propose les premières idées et compositions puis on les retravaille tous ensemble. Nos sujets de prédilection sont la communauté queer et le bouddhisme que je pratique à Los Angeles.



Vous venez de Los Angeles. Votre premier concert en Europe était au Roadburn en 2023. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
C’était incroyable. Aux Etats-Unis, on a joué devant 1.000 personnes. Au Roadburn, c’était le double. Le public était si attentif et respectueux. Il y avait une appréciation palpable de notre musique. On avait la sensation d’être dans un village, dans une communauté avec uniquement des gens qui pensent comme nous. Sur Spotify, on a vu une augmentation des écoutes après le Roadbrun. C’est excitant pour nous, nous adorons être en Europe.

Est-ce que la culture alternative est identique de chaque côté de l’Atlantique ?
De par son histoire avec le colonialisme, les guerres mondiales, etc., la culture est foisonnante en Europe. Aux Etats-Unis, elle est violente, dominée par le militarisme. La culture est là pour survivre. Ce n’est pas toujours négatif, c’est un fait. Notre cinéma est violent, notre musique aussi. Il y a plus de ressources gouvernementales en Europe et moins de lutte pour vivre de son art.
C’est beaucoup plus relax en Europe. C’est très différent de jouer aux Etats-Unis ou en Europe. Les fans sont plus passionnés en Europe, ils ont plus de la gratitude envers nous.

Votre notoriété est grandissante. Qu’est-ce que cela vous évoque ?
C’est un rêve qui devient réalité. Je suis un Américain qui parle en français avec une femme en Belgique et je suis dans les rues de Londres. C’est fabuleux ! J’ai l’opportunité de jouer une musique qui traite de choses importantes. La joie, la communauté et le « bearing witness ». C’est pouvoir regarder le monde comme il est et accepter ce qui arrive. Trouver de la joie même dans la tristesse.

Dans une semaine, vous serez sur la scène du Botanique à Bruxelles. Pourquoi faut-il venir vous voir ?
Venez vous amuser, surtout dans une petite salle ! On peut se connecter musicalement et spirituellement, danser et bouger ensemble. On aime jouer pour de nouvelles personnes.

Des actualités à annoncer ?
Nous sommes en train d’écrire notre prochain album. Je crois qu’il va être un peu différent du précédent mais je ne sais pas comment. Le but est de créer une musique spirituelle et pas trop sérieuse.
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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