Interview

TIPI.

« On tente et on voit ce qui se passe »


Mercredi 29 janvier 2025

Le 8 février prochain, TIPI.
TIPI.


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sortira son premier album ''Sex&Banana''. TIPI. c’est Martin (Mr. Fartface
Mr. Fartface


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) et Makhno (Asile
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, Suicides de lapins
Suicides de lapins


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). Le duo bruxellois fonctionne à l’instinct, sans limite, avec une soif de liberté et de scène. Depuis 2023, il propose un punk garage hardcore qu’il veut brut et sec. On a creusé un peu tout ça.




Salut les garçons ! Comment allez-vous ?
Ça va et toi, Isabelle ? On espère que tu vas bien.

Vous vous connaissez depuis longtemps ?
Martin : Ouais quand même.
Makhno : C’est en 2019, je pense qu’on a joué ensemble pour la première fois. C’est Mr. Fartface
Mr. Fartface


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qui avait invité Suicides de lapins
Suicides de lapins


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, en 2019. C’était une très chouette soirée, ça avait bien cliqué entre nous. Mais c’est vraiment après le covid qu’on a commencé à discuter, un peu avant 2023, du coup.

Qu’est-ce qui a motivé la création de TIPI.
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?

Martin : Le premier batteur de Tipi.
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c’était Max de Mr. Fartface
Mr. Fartface


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qui m’a accompagné pendant toutes ces années dans ce projet magnifique et qui nous a suivi dans TIPI. au niveau des images car c’est lui qui fait nos photos et qui a réalisé le clip « Stop ». J’avais l’envie de faire un truc différent de Mr. Fartface
Mr. Fartface


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. C’est un moment où j’avais d’autres influences et ça ne suivait pas pour les autres dans le sens où ça matchait peut-être un peu moins sur certaines choses. Max était plus sensible à ce que je voulais et du coup on s’est retrouvé au Soundwave studio et on a composé un morceau avec Ben Polome qui était là aussi. Ça a fait une petite démo sympa mais qui n’est jamais sortie. Je ne l’ai plus d’ailleurs et c’est bien dommage. Ensuite, j’ai voulu relancer le projet parce que Mr. Fartface
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tournait moins et j’avais toujours l’envie. Il y avait d’autres idées de batteur, il y avait Alexandre de Biolley quand même (rires). (A Makhno) Tu es le troisième choix officiel et le meilleur quand même (rires). On s’est retrouvé à Plug the Jack. Le message était un peu « on tente et on voit ce qui se passe ». Il n’y avait pas vraiment de but si ce n’est faire les choses sérieusement si on le faisait. Et c’est ce qui a été fait. Je ne sais pas si de ton côté tu avais d’autres choses qui t’ont motivées à me rencontrer.
Makhno : J’avais envie de faire un duo depuis un moment mais sans trop d’idées concrètes. Quand Martin m’a proposé le truc c’était un moment où je jouais moins avec Suicides de lapins
Suicides de lapins


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et on venait de sortir un album avec Asile
Asile


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. J’avais envie de faire autre chose et j’aime beaucoup le côté facile logistiquement du duo. J’aime bien fonctionner par contrainte et du coup se dire qu’il faut faire du rock juste avec une guitare et une batterie et nos deux voix approximatives c’était cool projet, défi. Ça c’est fait un peu tout seul.
Martin : C’est beau, c’est humain (rires).

Qui fait quoi, dans TIPI.
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?

Makhno : Moi je fais de la batterie et je chante un peu.
Martin : Tu chantes beaucoup même !
Makhno : Ouais mais tu chantes un peu plus quand même. C’est du 70-30% ou 60-40% et je conduis la camionnette.
Martin : C’est vrai que le permis n’est toujours pas passé (rires)! Moi je fais de la guitare le tout mit en plusieurs amplis. Un quintet. Je fais de la guitare et du chant. Et c’est tout et c’est déjà pas mal.
Makhno : Tu t’occupes aussi beaucoup des réseaux sociaux et de faire du contenu.
Martin : Toi tu fais de la comm dans la vraie vie et moi dans la fausse vie. Tu imprimes des flyers et moi je les créé et je les mets sur Facebook.



Comment fonctionne votre duo pour les compos?
Martin : Les compos, c’est très instantané et à deux.
Makhno : C’est très brut. Pour le moment, on se ferme à rien mais on n’a jamais composé derrière un ordinateur, ça toujours été à deux en répèt. En général, en deux, trois repet, la compo est finie.
Martin : Oui, c’est instinctif. L’idée c’est pas d’arriver avec une démo toute faite. C’est plus challengeant.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler à deux plutôt qu’avec un groupe plus large ? C’est définitif ou cela pourrait évoluer ?
Makhno : Je pense que c’est définitif. On n’est pas fermé à collaborer avec d’autres gens. Ce que j’aime bien avec TIPI.
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c’est ce truc de duo, de contrainte de faire du rock juste à deux et même logistiquement il y a un côté méga confortable de se dire qu’il n’y a que deux personnes qui doivent être dispo, deux personnes à déplacer, il y a un peu moins de matos. Moi j’ai une camionnette trois places donc on peut tourner avec une personne en plus qui peut faire le merch, le son, qui peut nous aider à conduire ou n’importe quoi. J’aime bien la phrase « less is more ». Donc, oui, je pense que TIPI.
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restera un duo même si on n’est pas fermé à collaborer avec des gens. D’ailleurs, sur l’album, il y a un feat avec Déhà
Déhà


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.
Martin : Je suis d’accord. (A Makhno) Je n’ai envie d’aucune autre personne que toi. C’est de la monogamie pure et dure et dans ce monde de polyamoureux et polyamoureuses, on restera des boomers.

Votre premier album ''Sex&Banana'' sortira le 8 février 2025. Pouvez-vous nous le présenter?
Makhno : C’est les huit premières compos qu’on a composées. Il comprend aussi nos premiers singles qui ont été enregistrés et mixés à un autre moment. Il n’y a pas trop de fil conducteur entre les compos, c’est vraiment les premiers trucs qui sont venus instinctivement. On a enregistré ça avec Jonas Sanders qui avait chapeauté les deux premiers singles. Le mix a été réalisé par Jérémy Hayes qui a mixé un groupe qui nous a beaucoup influencé Teen Mortgage.
Martin : Pour revenir sur les sessions avec Jonas, on avait fait le truc très instinctif puis on s’est dit « on doit aller en studio ». On est arrivé avec des sons mais pas vraiment des lyrics. C’est la rencontre avec Jonas qui a fait que tout est parti dans un truc assez libre, un peu « ado pré pubères ». C’est beaucoup crier comme quand tu gueules dans ta chambre quand tu as 14 ans. La chanson « Banana » vient de cette camionnette parce que c’est Makhno qui avait juste envie d’une banane après une longue journée. C’est parfois chiant de faire des métaphores à rallonge juste pour dire le sexe. Le sexe c’est aussi une énergie sexuelle et une énergie forte. Le son de la guitare fait aussi ça.




Comment s’est déroulé l’enregistrement studio de votre premier album? Des anecdotes à partager ?
Makhno : Ça s’est bien déroulé, on a fait ça en trois jours. Premier jour batterie, deuxième jour guitare et troisième jour le chant. C’était une ambiance très légère, très cool.
Martin : C’était terrible de travailler avec Jonas qui a été de très bons conseils humains et musicaux. Il y a plein d’anecdotes. On a des footages du studio, on a fait un extrait à voir sur notre Instagram. A mon avis, je sortirai un petit best of un de ces quatre.

Quelle a été l'inspiration principale derrière cet album ? A part le sexe et les bananes.
Makhno : Si on parle de groupes, celui qui revenait le plus c’est Teen Mortgage. Le groupe point de départ ou l’influence point de départ c’était Turnstile
Turnstile


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, c’était le truc qui nous rejoignait. Avant les premières repets, j’avais déjà une petite idée de ce que ça pourrait donner, un truc très riffé à la Turnstile
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avec le côté hardcore et des pointes de punk old school comme The Chats. TIPI. c’est vraiment un melting pot de tout ce qu’on écoute.
Martin : Oui la principale inspiration est Teen Mortgage. C’est pour ça que le choix s’est fait sur Jérémy pour mixer parce que le résultat était trop cool. Pour faire un duo, il n’y a pas besoin de plus, pas besoin de rajouter des trucs comme des samples, tu peux le faire comme ça. Le bébé finit est un truc bien produit et qui tape.
Makhno : Un des groupes avec qui on avait joué avait donné le meilleur faux compliment à TIPI.
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Il avait dit que c’était bête et méchant.
Martin : C’est vrai qu’on est dans le sale et dans le « bam » mais finalement c’est ça qui est bon. Si on fait les choses à moitié, on les fait pas bien.

Y a-t-il un message ou une émotion spécifique que vous vouliez transmettre à travers cet album ?
Makhno : En live, j’ai vraiment envie que les gens dans le public se sentent libres de faire n’importe quoi parce qu’on fait n’importe quoi sur scène. On est très expressif. C’est un peu ça que j’ai envie de transmettre, une liberté totale. Si tu as envie de regarder le concert les bras croisés et une poker face, tu peux. Si tu veux sauter partout, tu peux. Si tu as envie de prendre des baguettes et de sauter sur la batterie, tu peux.
Martin : Je prends ça parfois un peu comme le Gilles de la Tourette du punk. Tu veux dire ça, on peut. Il y aussi des morceaux sur l’album qui sont à l’autre extrême du genre « Bomb ». Quand tu réfléchis, c’est quand même des trucs touchants qui viennent des tripes. Sans trop poser de questions ni savoir pourquoi ça me touche. Ça me touche, c’est comme ça. « This place » est aussi un morceau comme ça avec beaucoup d’émotions et le message serait « soyez vous-mêmes ».



La release party se déroule le même jour que la sortie (le 8 février 2025) à la Brasserie de la mule à Bruxelles. Vous êtes impatients/stressés ?
Makhno : Oui et oui. Parce que la Brasserie de la Mule c’est vraiment un chouette endroit et je n’ai pas encore vu avec les travaux parce que je ne suis pas de Bruxelles. J’ai hâte de voir les travaux qui ont été faits, on ne m’en dit que du bien. Stressé car les deux groupes qu’on a choisi pour nous accompagner, Raklur
Raklur


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et Fucked up minds
Fucked up minds


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, c’est la méga classe et passer après eux c’est stressant. Il y aura un peu de stress jusqu’à la première note puis ça ira.
Martin : Ça va être une très belle release party. Impatient, stressé mais très content.

Vous avez pas mal tourné en Belgique et en France, 2024. La scène, c’est important pour vous ? Des envies de vous exportez plus loin ?
Makhno : Oui et oui. La scène c’est le plus important. C’est pour ça que je fais de la zike. Pour être sur scène et partager de la musique avec de vrais humains en live. Le but c’est d’aller montrer en dehors de la Belgique ce qu’on fait avec un support CD et un nouvel album. On a une tournée prévue en France en mai. Le but c’est de s’exporter à donf. Si vous avez des contacts, on est preneurs !

Comment faire la différence/se démarquer parmi tous les groupes qui existent à Bruxelles et en Wallonie ?
Martin : Chez nous, il y a un côté un peu « bas les couilles » dans le bon sens du terme. On est fermé à rien que ce soit en style, en plan ou en envie artistique. Se rendre différent vient par le fait qu’on est nous-même tout simplement et qu’on ne se met pas de limite.

Pourquoi il y a un point après TIPI ?
Makhno : (A Martin) C’est toi qui y tenais, il me semble. C’est la manière dont tu le dis, un peu sec, brut, « poing dans ta gueule » comme ce qu’on essaye de faire musicalement.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?
Makhno : Faire plein de concerts, de plus en plus loin et pour de plus en plus de gens. C’était la base du groupe. On a envie de jouer et de bouffer de la date à fond et continuer à composer. Et continuer à faire du rock et à expérimenter des trucs.
Martin : J’aimerais bien faire une grosse scène, un jour. J’aimerais bien mourir en ayant fait un Dour, un Bota ou un AB. Ce qui n’a pas encore été fait. J’aimerais aussi jouer en Flandres.

Des actus à annoncer ?
Makhno : On a pas mal de dates en 2025. Checkez nos réseaux sociaux. On espère pouvoir défoncer votre TikTok, votre Instagram et votre Facebook.



Questions plus légères :

Vous avez fait quoi au nouvel an ?
Makhno : J’ai travaillé à la Fucking New Year. Je m’occupais des effets spéciaux sur une des scènes. C’était très rigolo, j’ai croisés mes frères et sœurs qui étaient là-bas et des potes.
Martin : J’étais avec Max, Simon et la famille de Simon. On s’est bien amusés. C’était chill et c’est parti en blind test.

Le dernier film/série que vous avez regardé ?
Makhno : J’ai commencé la série « Young Sheldon ». Le dernier film c’est « L'Amour au présent ».
Martin : Moi j’ai fini la série « La Brea ». C’est tellement mauvais que les belles choses surprennent. Il y a des mines d’or dans du caca.

Votre rêve quand vous étiez enfant ?
Makhno : Devenir Zorro.
Martin : Faire de la musique.

Quel est le meilleur conseil musical qu’on vous ait donné ?
Makhno : Paul Péchenart m’a dit : « Joue pas des trucs que tu sais jouer ».
Martin : Un mélange entre Jonas qui m’a dit « mec, bosse » et mon pote Achraf qui me rappelle souvent à l’ordre en me disant « mec, fais-le ».

Avant de monter sur scène, vous aimez faire quoi ? Vous avez un rituel ?
Makhno : Pas de rituel. On met notre chemise, notre dress code. Pas trop boire d’alcool.
Martin : En général, je vais faire pipi ou caca.

Qu’est-ce qui tourne dans votre playlist ?
Makhno : The Lucky Trolls
The Lucky Trolls


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car je vais remplacer Gilles, le 25 janvier, qui a un souci au pied.
Martin : Stress Positions
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.

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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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