Interview

BLACK SHAPE OF NEXUS

Jeudi 5 mars 2009

1.Qui se cache derrière le collectif B.SON ? Quand est-ce que tout cela a commencé et comment? Et maintenant, comment cela se passe-t-il?

JAN : BLACK SHAPE OF NEXUS

BLACK SHAPE OF NEXUS

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c'est Marius, Malte, Geb, Ralf, Michael et moi-même.B.SON dans sa première mouture est né en 2005, quand Geb, Ralf (tous les deux aux six-cordes) et moi (électronique) avons décidé de créer un groupe dédié à la musique lente, basse, et également un peu d'atmosphères sphériques avec un bon sens du doom et de drone dedans. Nous avons répété avec quelques personnes durant l'été 2005 jusqu'à ce que Michael (à la 4-cordes) nous rejoigne et quelques semaines plus tard notre premier batteur Marco. Ce fut notre premier line-up stable. En février 2007 Marco a quitté le groupe et nous avons répété avec différents batteurs, jusqu'à ce que Marius nous contacte. Maintenant il est le gars qui s'assied derrière la batterie et on a de nouveau un line-up stable.
Actuellement les choses vont plutôt bien pour nous. On est encore surpris par le soutien reçu et la chance que l'on a eu en 2008. Nous avons fait une petite tournée, qui fut vraiment sympathique, le nouvel album se présente bien et mieux que tout nous avons joué au Roadburn Festival, ce qui est presque encore un rêve pour nous. Un énorme “MERCI” à tout ceux qui nous ont soutenu au cours des années.

2.Peux-tu nous raconter l'histoire de ce nouvel album qui est plutôt différent de votre travail précédent. Celui va plus dans l'ambient/drone alors que les créations précédentes et les concerts sont plutôt du genre doom/sludge.

JAN : Nous avons enregistré ce nouvel album dans la période où nous étions sans batteur, après que notre premier nous ait quitté. Et comme nous aimons tous des trucs ambient/drone et que notre premier concert était dans ce genre là, ce fut pour nous un voyage en arrière vers nos racines. Et donc un soir nous nous étions réuni dans notre local de répète, nous avons branché les amplis, et avons commencés à jouer et faire tourner des trucs avec plein de synthé, de vocoders et de vieilles pédales à effets. Tous les morceaux de cet album sont des improvisations prises en une fois et enregistrées sur cassette ce soir-là. Matt/Ecocentric et Stefan/Vendetta ont tellement aimé le résultat de l'enregistrement de cette session qu'ils ont voulu le sortir sur CD et vinyle, et voilà le résultat. L'artwork a été réalisé par Oli de GrindDesign.de . Vous devriez checker ses trucs – c'est du pure génie!
En concert, nous incluons maintenant ces nouveaux trucs comme interludes entre les morceaux. Mais bien sur, pour le live nous sommes plus dans le truc doom/sludge.

3.Vous avez un nouveau batteur. Êtes-vous donc occupé à créer de nouveaux morceaux maintenant? Dans quelle direction cela va-t-il?

JAN : Oui nous écrivons actuellement des nouveaux morceaux. Je pense que ceux-ci vont tourner quelque part entre le “s/t” LP et le “microbarome meetings” LP, mais toujours avec ce côté doom/sludge en avant. Mais qui sait...

4.Je suis souvent intéressé par les textes. A propos de ce que le groupe a à dire et partager. Qu'est-ce qu'il y'a donc dans les textes de B.SON?

MALTE : Nos textes n'ont rien à voir avec la politique ni la religion. Chaque membre a des opinions fortes. Mais B.SON n'a pas de mission politique ni religieuse.
Les textes du dernier album ont un rapport avec le pouvoir du GRAAAANNDD mur du son, l'effet de voyage dans le temps à travers la drogue, le rêve lucide, et la vie détruite.
Les textes du prochain album deviendront plutôt des histoires. Il y'aura par exemple un morceau qui se nomme “Alaska Bulldogs”. Une histoire à propos d'une expédition perdue devenant folle à cause de l'attaque d'une myriade de mouches à chevreil et de moucherons géants.

5.En vous voyant en live, j'ai pu remarquer que vous portiez des t-shirt de groupes aussi différents que HELLSHOCK, HUSKER DÜ, etc. Des trucs finalement assez loin du sludge/doom/drone. Quels sont vos histoire personnelles, celles qui vont ont amenés à cela?

JAN : Nous avons tous nos racines dans la scène hardcore punk DIY. Nous avons été et sommes encore actif dans ces cercles depuis des années, en organisant des concerts, en écrivant pour des magazines ou en jouant dans des groupes. Peut-être connaissez-vous quelques uns des précédents groupes de notre bassiste comme STACK ou PRONE

PRONE

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...?! Je pense que c'est NEUROSIS

NEUROSIS

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qui m'a ouvert les oreilles à ce genre de musique lente et massive. Je connaissais des groupes auparavant comme SAINT VITUS

SAINT VITUS

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par exemple, mais c'est la passion et l'énergie que pouvait dégager NEUROSIS

NEUROSIS

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qui m'a complètement conquit. Spécialement live quand je les ai vu pour la première fois lors de leur tournée avec TODAY IS THE DAY

TODAY IS THE DAY

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et VOIVOD

VOIVOD

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autrefois.

6.Je vous ai vu pour l'instant deux fois. Et la première fois votre chanteur avait un microphone autour du cou... Ce n'était pas le cas la deuxième fois à Aachen. Pourquoi? Est-ce que ce truc de micro autour du coup était un one-shot? Quelle est la différence entre ces deux micros?

MALTE : Le laryngophone est VRAIMENT lo-fi. Mais il a un effet important sur le public en cassant la manière dont il voit cela. Utiliser le micro-gorge me permet également de plus me concentrer sur moi-même, ce qui fait que la performance est plus intense.
Mais spécialement en tournée, je n'utilise ce micro que pour un seul morceau parce que cette manière de chanter est TRÈS éprouvante. Et je dois garder mon chant en bonne santé pour pouvoir enfilé 9 ou 10 performances d'affilé. Du coup je ne peux utiliser le collier à chaque fois.
De plus j'ai une voix vraiment profonde et gutural ce que le micro-gorge ne peut complètement capter. Conclusion : un bon équilibre entre les deux est le bon truc.

7.Je pense que vous êtes plus lié ou enraciné dans la communauté DIYpunk que la scène metal. Est-ce juste? Et quelle communauté préférez-vous? Y'a-t-il un quelconque attachement au sentiment DIY?

JAN : Comme toujours écrit plus haut, c'est juste. Mais je ne pense pas que nous préférons une communauté ou l'autre. La communauté DIY offre une ouverture politique que la plupart de metalheads n'ont pas. De plus la bouffe végétalienne/végétarienne est bien meilleure comparé aux “concerts metal”... haha. Cependant nous aimons aussi jouer à des “concerts metal”car nous avons l'impression que le publique est bien plus enthousiaste et n'a pas peur d'avoir l'air idiot en soucouhant leurs têtes. C'est comme ça que cela devrait être en concert – on s'en fou d'avoir le style et d'être plus cool que le gars d'à côté – il faut se laisser aller!

8.L'artwork du “microbarome meetings” nous renvoit l'impression que le groupe n'est pas vraiment pour les religions. Quel est votre point de vue personnel face aux religions et ce que cela apporte aujourd'hui dans l'histoire géopolitique d'aujourd'hui?

JAN : On est surement pas un groupe religieux ni quoi que ce soit du genre. Ni chrétien, ni satanique, ou païen ou quelque chose du genre. Penser par vous même peut être fun, alors pourquoi aurait-on besoin de quelqu'un pour nous dire ce qu'il faut faire? A côté de ça on peut trouver plein de pensées et d'idées intéréssantes dans d'autres livres que la bible...

9.Est-ce qu'il y'a des groupes ou labels dans le genre de musique que vous pratiquez que vous nous recommanderiez de découvrir?

JAN : Hm, il y'a une tonne de bons groupes actuellement. Quelques uns de mes favoris du moment sont Kodiak

Kodiak

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, Gnaw Their Tongues

Gnaw Their Tongues

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ou The Devil´s Blood. A côté de ça il y'a plein d'autres groupes ne rentrant pas dans l'étiquette sludge/doom est qui sont terribles comme Tegan And Sara, TV On The Radio

TV On The Radio

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, Santogold, Gaslight Anthem ou Antony And The Johnsons. Mais comme pour toute musique ce ne sont que mes goûts personnels.

10.Merci pour tout, et j'espère qu'on vous verra jouer en Belgique, et pourquoi pas à Liège? Les derniers mots sont pour vous...

JAN : On va jouer à Liège en septembre 2009 avec nos amis de Beehoover. Merci pour cette interviews et les super photos que tu as faites! A la prochaine!