Interview

LE SINGE BLANC

Mardi 22 septembre 2009

Comment est la météo par chez vous ? Il ne fait pas trop chaud sous votre pelage ?

On aime transpirer ! Mais pour ça, il vaut mieux se remuer. Un mois d'été cette année et on l'a raté.
Depuis, c'est l'automne, une rentrée bien intense, pas mal de boulot pour chacun, de la composition et deux concerts...


Deux dates de prévues avec THE EX
THE EX


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en Belgique… Ça doit faire plaisir, non ?


A fond ! On aime tous beaucoup ce qu'ils font. On les a vu plusieurs fois en concert et on a déjà eu la chance de faire leur première partie à Metz en 2005. On est aussi curieux de les entendre avec Arnold de Boer, leur nouveau chanteur.

On jouera à Bruxelles avec les K. Branding
K. Branding


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qu'on apprécie beaucoup aussi, et en plus, pour la réouverture du
Magasin 4 !
A Namur, le concert est organisé par
Runderground et Mandaï.
On a joué pour la première fois au
Magasin 4 en 2003, la même année Mandaï distribuait notre deuxième album « Golgoth attack » , Runderground nous à fait jouer au Cercle de chimie en 2004.

Ça fait donc vraiment plaisir...


C’est quoi votre bière belge spéciale préférée ?

Impossible d'en choisir une seule... En vrac, Brigand, St Feuillin, Rochefort, Chimay bleu, Ciney...

Vous donnez l’impression que votre musique est un joyeux bordel, de partir dans tous les sens, pourtant cette dernière est méticuleusement organisée et réfléchie. Est-ce une façon pour vous de brouiller les pistes ? De revendiquer un éventuel statut « d’incompris » ?

Brouiller les pistes, c'est certain. On veut vraiment pas se faire enfermer ou le faire tout seuls. Quant au statut d'incompris, hum... notre musique est plutôt l'expression de nos incompréhensions. On essaie de jouer avec. Afetenaï Afitoussi quoi !

Votre dernier album, Baï Ho, est accompagné d'un dvd évoquant votre tournée en Chine en 2007.
Comment est né ce projet un peu fou?


De notre rencontre avec avec Fonk, le bassiste des Gu Guai Xing Qiu (de Nancy) qui est chinois. Ils ont tourné là-bas puis nous ont donné le contact de Wane à Wuhan qui avait tout organisé. On lui a envoyé un mail sans trop y croire. Mais ça lui a plu, elle a bien voulu le faire pour nous, on avait qu'à se payer les billets d'avion...

Comment avez-vous fait pour avoir des contacts là-bas et quel parcours cela à dû être (tant au point de vue logistique qu’administratif)?

La logistique a été gérée par Wane et par Littlepunk (une musicienne de Shanghai qui nous a accompagné sur toute la tournée). Heureusement qu'elles étaient là ! Très peu de gens parlent anglais (encore moins français) en Chine. On aurait été complètement largués sans elles...

Pour l'administratif, on nous a juste demandé un visas de tourisme et d'être un peu discrets sur les raisons de notre venue... Mais, les autorités n'ont pas été très méfiantes à notre égard, même avec nos instruments, pédaliers, notre chariot de disques et de teeshirts !...


Avec le recul, quel regard portez-vous sur cette aventure ? tant au niveau du groupe qu'au niveau personnel.
Qu’elles ont été les réactions des diverses audience, était-ce différents de l'accueil que vous recevez par ici ? Allez-vous y retourner?


Une sacrée expérience, tant au niveau de la découverte du pays, que des longs transports en train, ou de l'accueil du public.
On avait forcément une idée préconçue de la Chine. On s'attendait entre autre à une société fliquée, carrée et aussi un peu uniformisée. Et on a plutôt vu un sacré bordel, où tout va très vite (surtout les taxis), il y a de plus en plus d'étrangers, des centre villes ultra-capitalo-futuristes entourés de vieux quartiers et de cités dortoirs immenses... Des usines et des villages... Un immense pays. On a pas vraiment vu la face sombre du système.
Des choses impossibles à résumer en quelques lignes mais en tout cas, beaucoup plus complexes et contrastées que les images standardisées servies par les médias ici.
Ça nous a bien secoués. Un vrai voyage ! Le groupe en a largement profité. Ça nous a vraiment nourris et dynamisés.

Le public était différent, les gens ont moins de préjugés et leurs goûts musicaux sont moins compartimentés, on est quand même un peu « blasés » en Europe. Le rock existe en Chine depuis la fin des années 80, dans certaines villes, ça commence à peine. Les gens sont très demandeurs, réceptifs et bougent beaucoup. On les a plutôt fait rigoler et halluciner...

Donc on y retourne en novembre 2009, pour un mois, à suivre, on devrait faire un blog.


Le Singe Blanc
Le Singe Blanc


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s'exprime par onomatopées, n'est-ce pas un handicap qui vous ferme des portes ou est-ce plutôt l'inverse qui vous permet de jouer sur la musicalité et les émotions que celle-ci peut faire ressentir tout en abolissant la barrière de la langue ?


Les deux. C'est une contrainte et un handicap qui ouvrent à d'autres formes... Et surtout, ça nous fait marrer...

Et pour retenir les paroles ? Ça va ? Ce n’est pas trop compliqué lorsqu’il n’y a pas de sens dans un texte de le reproduire à chaque fois ?

La rythmique est la seule chose qu'on a vraiment à retenir, le reste est plus ou moins variable.

Tu as une tâche… là … sur les poils du ventre…

Des petits problèmes psychomoteurs... et en plus des fois on sent pas très bon...

Le Singe Blanc
Le Singe Blanc


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s'exprime par onomatopées comme on l'a dit plus avant, vous ne pouvez donc pas vous "appuyer" sur des textes, dès lors comment se déroule le processus de compositions ?
Et qu’est-ce qui vient en premier ? La musique ou les onomatopées ?


Très souvent la voix vient en dernier. On commence par improviser pendant des heures en enregistrant tout, le lendemain on écoute, puis, sélection des plans, structuration, enchainements improbables, les voix, une pincée éventuelle de déstructuration pour finir...

Une autre particularité du Singe Blanc
Singe Blanc


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est de ne pas avoir de guitares. À la place, deux basses. Cela ne vous empêche pas d’envoyer le son. Qu’est-ce que vous reprochez aux guitares ?


Trop de cordes, trop petites pour nos doigts boudinés.

Outre la prochaine tournée en Chine, de quoi le futur du Singe Blanc sera-t-il fait, des projets ?

Un nouvel album et quelques surprises pour les 10 ans du groupe en 2010...

Le mot de la fin ? un message à faire passer ?

Afitenaï Afitoussi !


Interview réalisée conjointement par Fred et Nono.
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