Interview

HELL CITY

Dimanche 24 janvier 2010

Raconte-nous l'histoire de Hell City?

"J'étais à une petite fête en compagnie de Niels. Nous avions bu quelques bières et il m'a lancé: "Hey, nous devrions monter un groupe." Je lui ai répondu par l'affirmative en lui disant que j'avais juste besoin d'acheter une nouvelle batterie. Le lendemain, je me rendais en Allemagne et je l'achetais. C'était en 2007. Personnellement, j'avais évolué dans le registre death metal et joué dans plusieurs groupes qui pratiquaient de la musique de la veine d'At The Gates ou d'In Flames. Avec Niels, on a commencé à jouer des reprises de Metallica, d'Iron Maiden et des standards du metal. Nous avons rapidement trouvé un bassiste, Jimmy. Son arrivée nous a permis de composer nos propres morceaux. En janvier 2008, nous avons accueilli un deuxième guitariste solo. Sa technique de jeu nous a tracé la voie à suivre et nous savions quelle serait notre orientation musicale. En mai 2008, Jimmy, qui était occupé à jouer aussi de la basse avec un autre groupe, a décidé de nous quitter car il ne pouvait plus cumuler les deux postes. Nous avons cherché pendant cinq mois un nouveau bassiste et Ward est arrivé. C'est un excellent bassiste dont le jeu est influencé par Steve Harris d'Iron Maiden. A partir de là, les choses étaient beaucoup plus claires. Nous n'allions pas jouer du hardcore ou du black metal. Nous avons auditionné plusieurs chanteurs mais la plupart d'entre eux chantaient dans un registre plus extrême que le nôtre. Wouter est arrivé en janvier 2009. Il chantait dans un autre groupe mais nous savions qu'il conviendrait parfaitement. Nous avons écrit 12 chansons et nous avions l'intention de réaliser un EP. Le but était de trouver un label. Nous sommes entrés en studio en avril-mai et nous avons sorti "Here Comes The Sin."

D'où provient le nom Hell City?

"Au départ nous nous appelions The Dark End. Lorsque Jimmy, notre précédent bassiste, est venu pour une audition avant de nous rejoindre, il pensait que le groupe s'appelait The Dark Hands. Cette confusion nous a amenés à chercher un autre nom. Un nom qui serait facilement identifiable et que les gens pourraient retenir. Nous avons alors opté pour Hell City, qui représente le chaos dans une ville plutôt qu'un quelconque côté satanique. A l'inverse des adeptes du black metal, nos textes ne traitent pas de ce thème."

Cela vous a-t-il coûté beaucoup d'argent?

"Nous avons investi plusieurs milliers d'euros de notre poche pour enregistrer ce mini-CD. Le but n'était pas de le distribuer dans les magasins mais plutôt d'attirer les labels. Nous avons donc assuré nous-mêmes la production de ce CD. Nous avions composé plusieurs morceaux mais il a fallu faire un choix car la durée de certains de nos titres dépasse les cinq minutes. Nous avons donc choisi d'y placer les titres les plus directs."

Par quels groupes êtes-vous influencés?

"Auparavant, je jouais dans un groupe de death metal mais j'écoute aussi beaucoup de musique des années 80. Niels aime beaucoup Metallica mais je sais qu'il apprécie Joe Satriani et des choses très techniques comme Dream Theater. Wouter est un fan de thrash. Toutes ces influences se retrouvent dans notre musique mais si je devais la définir, je la situerais entre Metallica et Iron Maiden."

Pourriez-vous nous expliquer votre processus d'écriture?

"Nous composons d'abord la musique. Tous les samedis, nous nous retrouvons pour jouer ensemble. Niels arrive avec un riff. J'essaye d'y greffer un tempo de batterie. Wouter vient aussi avec des mélodies. Il écrit les textes ensuite. Pour l'enregistrement de notre EP "Here Comes The Sin", aucun texte de Wouter n'était prêt. En avril, il n'avait pas encore rédigé le moindre texte. Il a conservé le titre des chansons et a retravaillé toutes les paroles dans le studio!"

Le heavy revient au goût du jour et des groupes comme Iron Maiden, Metallica parviennent toujours à rassembler beaucoup de monde autour de leur musique. Qu'en penses-tu?

"C'est tout à fait vrai. Cela signifie aussi qu'il y a de plus en plus d'attentes à ce sujet. Le black metal rassemble de plus en plus de fans aussi. Les jeunes s'identifient beaucoup à cette musique. Mais lorsqu'ils sont à nos concerts, ils prennent aussi leur pied. Je pense qu'au-delà des genres, il existe un univers metal. Il existe une trentaine de déclinaisons du metal. Mais le socle est commun."

Est-ce encore facile pour des groupes comme Hell City de se forger un nom dans cet univers?

"Non. Pour certains labels qui privilégie la pop, notre musique est trop dure et pour les autres qui sont dédiés au black metal, nous sommes trop mous. C'est souvent un problème. Et on nous dit: "Il faut choisir votre camp!" Mais c'est impossible pour nous. Ce serait agir contre-nature."

Est-ce facile de trouver des salles de concert qui vous permettent de jouer votre musique?

"Nous avons programmé une dizaine de concerts dans de petits clubs dans les prochaines semaines. Nous allons essayer de nous produire aussi en Wallonie qui possède un très bon public. Malheureusement, Niels, notre guitariste, nous a quittés. Il va s'installer aux Etats-Unis. Nous sommes en train d'auditionner plusieurs guitaristes. Certains postulants ont un très bon niveau et nous espérons annoncer le nom de notre nouveau guitariste à la fin du mois de janvier."

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