Interview

LOST GOD

Dimanche 31 janvier 2010

Commençons par une petite présentation du groupe et de ses membres…

Arnaud : Lost God

Lost God

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est, à la base, le nom d’une charcuterie crue lituanienne. Nous avons choisi ce nom pour son rapport à tout ce qui baigne dans le sang et pour faire également un parallèle avec ce que la race humaine mérite : se retrouver telle une viande froide, inerte et sans vie, bouffée par une autre espèce et chiée en spray sur un arbre, dégoulinante pour retourner à la terre.
Pourtant il y a une autre prophétie, ardennaise celle-ci, qui raconterait que ce groupe est une entité qui réunit 4 musiciens passionnés par le metal extrême et animés de la même haine contre l’humanité !
La consistance de cette rancune ancestrale matérialisée n’est autre que quatre humains ou presque :
- Mi homme, mi animal sauvage des montagnes, Vincent met ses cordes vocales et son souffle colossal au service de la rage sans fond qui l’anime depuis plusieurs vies.
- Julien, psychopathe aquatique en freelance range parfois sa tronçonneuse pour manier son arme favorite qu’est la guitare.
- Formé de quelques kilos d’argiles pour un corps d’albâtre, Guillaume, sous un couvert d’homme fatal, manie les basses fréquences afin de faire s’effondrer les bases de notre société.
- Émergeant des flammes originelles, Arnaud fomente un complot gazeux d’ampleur inégalée afin de répandre à coups de percussions, un holocauste mondial.

LOST GOD

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s’est formé en 2003, pourtant il a fallu attendre 6 ans, soit 2009 pour avoir du concret avec cette démo Savage Soul. Qu’est-ce qui a pris tant de temps ?

Après avoir regardé plusieurs fois les saisons de Mc Gyver, nous avons tenté pendant des années de créer nos propres instruments à l’aide de quelques trombones, un élastique par personne et quelques étoffes déchirées ; un défit pas folichon ! Plus tard nous réalisâmes qu’il était temps de faire appel à des professionnels et laisser ce rêve brisé sur le côté.

Mais si on en croit la légende, les divers problèmes de line-up que Lost God

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a rencontrés lors de ces premières années sont à la base de ce retard considérable. Et dans la région, c’est un combat ardu de trouver de bons musiciens motivés à se déplacer. Ajoutez à cela des propositions infructueuses de pseudo ingénieurs du son qui vous promettent monts et merveilles et qui au final vous laissent avec un résultat inexploitable. Il a toujours été clair au sein du groupe que nous voulions une première carte de visite de qualité. Cette occasion s’est présentée avec la rencontre de Rudy Lenners qui supervisera l’enregistrement au Chapelle Studio à Waimes. Dû à un budget serré et un coût à la journée assez élevé, nous n’avons pu qu’enregistrer 3 titres.

À l’écoute de Savage Souls, on ressent diverses influences allant en premier du Death Metal et en passant par le Thrash et le Black Metal. Des influences qui proviennent, je suppose, des différents membres qui composent le groupe… Comment gérez-vous ces influences pour créer une musique homogène et éviter les disparités ?

Ces influences proviennent principalement de nos rencontres avec le malin qui nous fait écouter quelques disques compacts assez sympatoches. Celui-ci nous donne souvent quelques conseils de composition pour éviter qu’on se dispute.
Mais quand Satan ne peut pas se libérer et que le nain nu magique et son cabinet de direction artistique n’est pas disponible, on est bien obligé de s’arranger entre-nous. Mais vous savez, nous avons beaucoup de goûts en commun et le mélange se fait naturellement, sans qu’on ne force quoi que ce soit. Lorsqu’on a envie de donner une teinte particulière, on se dirige consciemment dans la direction voulue, mais autrement, on se laisse porter par ce qui sort de nos trippes (non, pas la merde…).

Vous provenez des Ardennes belges comme beaucoup de groupes de Metal (BLACK BLEEDING

BLACK BLEEDING

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, HYBRID VISCERY

HYBRID VISCERY

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, NO-LOKOST, VHAN

VHAN

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,…). Pensez-vous que ce territoire boisé soit un lieu d’inspiration pour des groupes de votre style ? Pourrait-il devenir une source d’inspiration influente comme l’est le désert pour le Stoner ?

Aïe, ici, je vais devoir sévir et tordre le coup aux fausses rumeurs…
Black Bleeding

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est un groupe de la Lorraine belge.
Hybrid Viscery

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est un groupe de Charleroi en pays hennuyer & brabançon.
No-Lokost était un groupe de la Lorraine belge également.
Et Vhan

Vhan

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, si je ne m’abuse sont de Marche en Famenne…

Je ne veux pas, ici, laisser prétendre que nous sommes le seul groupe de ‘True Ardenian Metal’, mais ceux précités n’en font pas partie, désolé pour eux ; ce qui n’influence en rien la bonne facture ou non de leur musique.

L’Ardenne est une région très agréable pour les gens comme nous qui n’aimons pas la masse grouillante, cependant les gens sont très rudes et pas très avenants quand vous ne les connaissez pas. C’est une formidable région, mais pas facile d’accès au premier abord malgré ses paysages fantastiques. Comme toutes les régions du monde où l’isolement est possible, elle favorise l’introspection, la méditation, … et aussi l’inspiration. La Nature caractéristique de cette partie de la Belgique en est une source pour nous. Maintenant, est-ce que cet environnement constituerait un souffle d’influence pour un seul style en particulier, c’est dur à dire car je pense que c’est le genre de forces qui ne se cantonne pas à certaines limites.

Lors des Rencontres de la Boutik Rock (http://www.court-circuit.be/rencontres/), un thème sera la Metal. Il y sera abordé la question du Metal dans la Communauté Française, de son essor et de ses difficultés propres. Comment voyez-vous la scène Metal en Belgique et plus particulièrement en Communauté Française ?

Et bien, je trouve que lorsqu’on cherche bien, on trouve pas mal de groupes et des bons ! Mais ceux-ci sont parfois trop discrets où, ce qui est souvent le cas, pas assez aidés. En communauté française, même si il existe des gens motivés qui poussent le Metal vers le haut, il y a toujours peu de soutien et d’infrastructures disponibles au niveau des communes, … Et puis, il faut souligner un phénomène qui ne date pas d’hier, il y a toujours des gens pour tirer dans les pattes des autres ; c’est la stupidité du comportement humain qui veut ça ; mais je pense que ce n’est pas inhérent à notre seule région. Cependant, lorsqu’on a déjà que de faibles aides, ce comportement puéril n’arrange en rien la situation.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de vos 3 titres ? Je pense que vous avez travaillé avec Rudy Lenners et le Studio La Chapelle de Waismes. Pouvez-vous nous expliquer ces choix ?

Dans la bonne humeur et la convivialité !

En fait, des connaissances m’avaient conseillé de contacter Rudy Lenners dans l’hypothèse où nous voudrions travailler de façon professionnelle. Tel était le cas donc, nous n’avons pas hésité à l’inviter à une répétition pour qu’il s’aperçoive à quel point nous étions démoniaques et cruels. Le contact fut plus que bon et son appréciation de même ; ce qui nous amena à cet enregistrement dans un studio qu’il affectionne particulièrement. Bon, évidemment, un tel endroit, ça se paie, un tel personnage, ça coûte aussi ; donc on a préféré tabler sur la qualité que sur la quantité. En trois jours, tout était bouclé et nous avions passé un excellent moment.
Ils vécurent heureux très longtemps et eurent beaucoup d’albums…

Voilà l’histoire, mais ce n’est qu’un début !

Ce premier enregistrement va permettre au groupe de mieux se faire connaître. Avez-vous justement déjà des retours pour cet enregistrement ? Ouvre-t-il des portes comme vous pouviez l’escompter ?

Ben je n’ai jamais pensé à m’en servir comme clé, il faudra que j’essaie, tiens…

Sinon, et bien, nous avons envoyé des cds aux quatre coins du globe et généralement, les réactions sont assez positives, surtout en Amérique latine. Evidemment, dans le tas, il y a toujours une ou deux chroniques pas très objectives, des chroniqueurs qui n’apprécient pas ou d’autres qui relèvent avec sagesse nos défauts. Il y a à boire et à manger, mais dans l’ensemble on en sort grandi et la promotion marche de mieux en mieux.
Savage Souls aide Lost God

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à grandir, à étendre son pouvoir et c’était le but, donc c’est une réussite, mais on est loin d’en avoir fini ; on ne fait que poser le premier crachat d’une future marre aux mollards sonores crasseux et noirs !

Parlez nous un peu de Arnwald Productions ? Une nécessité ? Des projets pour ce label ?

Arnwald Productions est un label que nous avons fondé pour l’occasion de la sortie de ce premier Mcd de Lost God

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. Le but n’était pas uniquement de donner un label au groupe, mais aussi de réaliser un vieux projet commun à Guillaume et moi-même.
Loin d’être une nécessité, Arnwald Productions a été créé dans un premier temps pour mettre un nom sur un investissement personnel et dans un deuxième temps, pour partir à la recherche de nouveaux talents.

Les projets d’Arnwald Productions sont d’abord de finaliser la promo de Lost God et ensuite de se pencher sur d’éventuelles nouvelles réalisations…

La suite de LOST GOD

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, ça sera quoi ? Dans un futur proche et plus lointain ?

On va splitter et se reformer une semaine plus tard pour créer un buzz international, concert de reformation au Wacken et tout le tralala ; c’est comme ça que ça marche dans le milieu, non ?
Plus sérieusement, on va faire tout pour sortir au plus vite un album, car on a bien assez de titres dévastateurs pour vous labourer les esgourdes ! D’un autre côté, nous mettons actuellement l’accent sur la recherche de concerts et on enchaînera par quelques plans sournois pour la domination du monde ! Si vous aimez le programme, rejoignez-nous, sinon, tant pis, on s’amusera sans vous !

Merci pour les réponses…

Merci pour les questions…

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