Reportage

Des Francofolies version Metal

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 08-06-2022

Jeudi 9 juin 2022



Si l’on connaissait la déclinaison luxembourgeoise du célèbre festival des Francofolies, la tenue d’une variante métallique fait davantage figure de nouveauté - évidemment bonne à prendre pour tout amateur du genre. C’est que, malgré la profusion actuelle de concert, l’affiche se veut très attirante : avec Scarred
Scarred


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, Brutus
Brutus


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, Regarde Les Hommes Tomber
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et Alcest
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l’organisation a trouvé de quoi nous parler, d’autant plus en choisissant de localiser cet événement à la Kulturfabrik de Esch-sur-Alzette, que l’on a toujours grand plaisir à retrouver.

Une soirée bien prometteuse donc, que Scarred
Scarred


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ouvre donc devant un public encore timide. L’occasion pour nombre d’entre-nous d’entendre sur scène, les compos issues de leur album éponyme sorti il y a deux ans déjà. On retrouve alors ce mélange frais et moderne, même si pas aussi léché que sur album, entre du Devin Townsend, du Gojira voire du Satyricon sur certains riffs (rappelons que Diogo Bastos à la guitare a accompagné Satyr et Frost en tant que musicien live vers les années 2013-2015). Evidemment, Scarred
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a su développer son identité propre depuis la quinzaine d’années qu’il est actif et ce n’est pas une surprise de constater que les luxembourgeois maitrisent leur sujet et font figure, sur cette affiche, de bien davantage que de groupe local d’ouverture. On restera quand même un peu surpris par le son un peu brouillon et surtout trop fort qui gâchera cette entame qui aurait gagné à davantage de finesse.

On rentre ensuite dans le vif du sujet avec (déjà) Regarde les Hommes Tomber
Regarde les Hommes Tomber


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, groupe que l’on ne présente plus et que l’on retrouve dans bon nombre d’affiche ces derniers temps (il y a 2 semaines au Thronefest ou à l’automne dernier au Night Fest par exemple). Quoique peut-être un peu raccourcie, la setlist n’a pas changé depuis le début de cette tournée donc quiconque aura vu le groupe récemment se retrouvera tout autant en terrain connu que toujours assez soufflé par la prestance des Français dont l’aura se développe à mesure que les mois (et les concerts) passent. A noter toutefois un son qui nous semble à nouveau un peu dérangeant, rendant moins distinctifs les passages plus mélodiques, ce qui reste bien dommage... Un bon concert malgré tout, terminé aux moyens de renforts enflammés (au sens propre), ultime mise en valeur du dernier album en date (Ascension) d'un groupe qui aurait très bien pu se retrouver plus haut dans l’affiche de ce soir, en attestent ces nombreuses acclamations en clôture de concert.

Une affiche où la présence de Brutus
Brutus


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étonne presque, sans toutefois paraître incongrue. Inclassable, le groupe flamand évolue lui aussi dans des sphères de plus en plus réptutées, et c’est sans surprise que l’on constate qu’une bonne partie du public a fait le déplacement pour le trio : de mémoire, le précédent concert de Brutus
Brutus


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dans la région date d’il y a 3 ans à Arlon, au moment où Nest commençait à faire beaucoup de bruit permettait au groupe de s’attirer une attention toute nouvelle. Evidemment, les regards convergent rapidement vers Stefanie Mannaerts, qui assure de manière assez spectaculaire la batterie et le chant en simultané. Mais c’est évidemment tout le groupe que l’on peut mettre à honneur le long d’un set partagé entre les albums Nest et Burst et dont se dégage une certaine grâce propre au groupe qui ont juste trouvé leur son , leur style, leur empreinte. Un gros succès, mérité, même si on cherche encore le rapport avec les Francofolies pour être honnête...

Alors que l’horaire commence à s’avancer quelque peu (c’est qu’on a perdu l’habitude de sortir si tard en semaine ma petite dame), c’est donc à Alcest
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que revient l’honneur de clôturer cette édition spéciale des Francofolies, dans ce qui doit être la 3e prestation de Neige and co à la Kulturfabrik, et enfin l’occasion de défendre Spiritual Instinct. C'est à dire un album (parmi d’autre) qui a eu la relative malchance de sortir juste avant la pandémie mais qui se voit ici directement mis à l'honneur via les trois premiers titres de la setlist ! On retrouve d'ailleurs une scène ornée d'un joli décor dans le ton de la pochette dudit album, tandis que l'on se laisse doucement emmener dans le Shoegaze de Neige and co. Et si la satisfaction de s'apercevoir que le son s'est grandement amélioré depuis le début de la soirée, un problème survient cependant : après 4 morceaux, Alcest
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interrompt son concert, manifestement en raison d'un problème de samples ou de clic, on ne sait trop si ce n'est qu'une longue pause s'en suit. Le concert finit heureusement par reprendre, mais le mal est un peu fait et la suite peine à décoller malgré quelques bons moments, tel ce joli Oiseau de Proie ou le désormais classique Kodama. Les interactions de Neige avec le public restent polies et timides, on ressent un lien évident entre les artistes et ce public mais après les deux déflagrations précédentes force est de constater que l'ambiance est retombée, d'ailleurs la salle commence à se vider.
Une bien belle soirée néanmoins, dont on espère une nouvelle variante dès l'année prochaine !

Remerciements à la Kulturfabrik
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