Reportage

Shadow of Intent sublime sa première date belge

Anvers (JC Kavka), le 09-01-2023

Jeudi 19 janvier 2023



Il aura donc fallu attendre 3 ans avant d’enfin pouvoir assister à une prestation de Shadow of Intent
Shadow of Intent


Clique pour voir la fiche du groupe
en Belgique. En effet, prévus initialement pour les festivals d’août 2020 (Brutal Assault, Summer Breeze, etc.), les premiers pas du groupe en Europe sont repoussés dû à l’annulation des évènements musicaux (coucou le Covid). Cette déconvenue aurait pu décourager les Américains mais dans la foulée, ceux-ci ont annoncé une tournée dans les salles prévue pour janvier 2021. Devant faire la promotion de leur dernier album en date, Melancholy, toutes les dates vont être repoussées au début de l’année 2022 car les restrictions sanitaires sont encore trop confuses entre les différents pays européens. C’est finalement après un report supplémentaire et avec un nouveau long format à nous présenter (Elegy) que le groupe se produit sur le Vieux Continent.

Le line up qui devait accompagner le groupe a également subi un grand nombre de changements durant ces trois longues années. Normalement composé d’Aversions Crown
Aversions Crown


Clique pour voir la fiche du groupe
, Angelmaker
Angelmaker


Clique pour voir la fiche du groupe
et The Last Ten Seconds of Life
The Last Ten Seconds of Life


Clique pour voir la fiche du groupe
; c’est ce dernier qui saute le premier car trois des quatre membres décident de quitter le navire. Il est donc remplacé par The Zenith Passage
The Zenith Passage


Clique pour voir la fiche du groupe
qui ne restera que 4 mois sur l’affiche avant d’être lui-même remplacé par To The Grave
To The Grave


Clique pour voir la fiche du groupe
. Seulement, comme si la tournée n’avait pas déjà connu assez de galère, Aversions Crown
Aversions Crown


Clique pour voir la fiche du groupe
annule et Enterprise Earth
Enterprise Earth


Clique pour voir la fiche du groupe
reprend la place vacante. C’est donc finalement à 2 mois du début de la tournée que le line up est finalisé. Et pour de bon cette fois !

Comme souvent, c’est à Anvers qu’il fallait se rendre et plus précisément dans la petite Kavka Oudaan. Je ne reviendrai pas sur la difficulté de se parquer autre part que dans le parking payant se trouvant juste devant la salle (et qui coûte un bras) afin de rentrer directement dans le vif du sujet.

Ce sont donc les Australiens de To The Grave
To The Grave


Clique pour voir la fiche du groupe
et leur Deathcore ultra moderne qui ouvrent le bal, eux aussi, pour leur première fois en Belgique. Disposition de la salle oblige, c’est par le public que les musiciens font leur entrée. Le guitariste arrive d’ailleurs en boîtant car celui-ci s’est disloqué le genou deux jours avant, lors du concert à Cologne (auquel j’ai également assisté). Bref, après une petite introduction à coup de gros breakdowns, le groupe nous balance directement l’un de ses nouveaux singles « Red Dot Sight ». Celui-ci, ainsi que « Axe of Kindness qui sera joué un peu plus tard, annonce déjà un nouvel album prometteur. Armé de sa cagoule, le chanteur donne tout ce qu’il a mais malheureusement, le public est très peu réactif. Il faut d’ailleurs attendre la toute fin du show avec « Wastage » pour voir un peu de mouvements avec un petit wall of death. De son côté, le son est correct même s’il va beaucoup trop fort ! Dès lors, les guitares ont, par moment, du mal à être perceptibles. Je suis même étonné d’entendre que les voix sont doublées à l’aide de samples ! Un procédé courant dans la scène mais c’est la première fois que ça s’entend autant. Néanmoins, To The Grave
To The Grave


Clique pour voir la fiche du groupe
aura réussi sa mission d’amuse-bouche grâce à 30 minutes super efficaces. J’ai déjà hâte d’entendre leur prochain album, Director’s Cut, prévu pour fin février.

Quelques minutes plus tard, Angelmaker
Angelmaker


Clique pour voir la fiche du groupe
est déjà sur scène et est prêt à en découdre. Les Canadiens, à l’image du groupe précédent et même de la scène Core en générale, débutent avec une courte chanson se résumant à des breakdowns (« Slaughter »). Celle-ci chauffe parfaitement le public qui commence doucement à se réveiller. La particularité du groupe est qu’il est composé de deux chanteurs qui se complètent à la perfection. Leurs deux registres, bien que forts semblables, se différencient lorsque l’un va dans les aigus et l’autre dans les graves. La setlist se partage entre le dernier album Sanctum et l’éponyme avec notamment « Bloodthirster », « What I Would Give » ou encore « Radiance in the Light of a Dying Sun ». Néanmoins, c’est véritablement sur le dernier titre « Leech » que le public exulte sa joie. Dès les premières notes, la foule chante les paroles et bouge dans tous les sens. N’étant pas un assidu de leur discographie, il faudra que je retourne écouter Dissentient dont provient cette chanson. Au bout de 30 minutes, le groupe sort sous les acclamations. Un très bon concert qui est passé à vitesse grand V.

A peine le temps de respirer qu’il est déjà l’heure pour Enterprise Earth
Enterprise Earth


Clique pour voir la fiche du groupe
de monter sur scène. A ce moment-ci de la soirée, le public est bien plus compact et on commence à ressentir le sold out. Histoire de mettre tout le monde d’accord, les Américains balancent « Psalm of Agony » (que j’avais déjà eu la chance d’entendre en avant-première lors de leur passage au mois de mai) et qui me permet de passer par toutes les émotions. Son break final est juste phénoménal ! Par la suite, nous avons droit à une « vieille » chanson avec « Scars of the Past », seule rescapée de Luciferous. Bien évidemment, c’est The Chosen, dernier album en date, qui a les honneurs ce soir. C’est ainsi que nous bifurquons, ensuite, vers « Reanimate // Desintegrate ». Je remarque que le groupe a choisi majoritairement de jouer des chansons ayant une durée relativement longue, tout en sachant qu’ils n’ont que 40 minutes de jeu. Cette tendance se prolonge avec « Death Magick », sortie quelques jours avant cette date. Je dois bien avouer rester pantois à chaque fois que j’entends ce titre de 7 minutes.

Ma réjouissance doit encore être patiente car le groupe enchaine avec un morceau exclusif qui n’est pas encore sorti et dont je n’ai pas réussi à comprendre le nom entier (« A World Without a… »). Celui-ci comporte énormément de chant clair et pourrait être presque considéré comme du Metalcore. Bien loin d’être hermétique à ce genre que j’adore, je trouve ce morceau plat et, une fois encore, bien trop long. Heureusement, Enterprise Earth
Enterprise Earth


Clique pour voir la fiche du groupe
termine son set sur « They Have No Honor » puis « You Couldn’t Save Me » afin de finir sur une bonne note. La setlist est sans conteste le gros point noir de cette prestation. Je me doute que le groupe a voulu innover en ne jouant pas le même set que lors de son dernier passage. Cependant, le fait de se passer d’immanquables comme « When Dreams are Broken » ou « The Failsafe Fallacy » est plutôt étonnant. A revoir et pourquoi pas la prochaine fois en tête d’affiche !

Sur les coups de 22h, il est enfin temps aux héros du soir de montrer de quoi ils sont capables. Je dois bien l’avouer, Shadow of Intent
Shadow of Intent


Clique pour voir la fiche du groupe
a une place importante dans mon cœur, surtout depuis que j’ai croisé sur mon chemin leur deuxième album, Reclaimer, en 2017. Ce dernier figure à ce jour dans le top 4 de mes albums préférés. Je suis donc extrêmement heureux d’avoir enfin la chance de pouvoir les voir sur scène. Tournée du nouvel album oblige, les Américains ouvrent sur « Farewell » et son introduction symphonique des plus efficaces puis enchainent avec « Saurian King ». Même si ces titres sont assez efficaces, c’est véritablement avec « Barren and Breathless Macrocosm » et « The Heretic Prevails » que le public devient bouillant. Je m’en doutais déjà mais Ben Durrer (le chanteur) est super impressionnant et sonne exactement comme en version studio, ce qui fait de lui l’un des meilleurs chanteurs du genre. La communion avec la foule se fait de manière discrète et rapide. En même temps, il faut dire que le groupe n’a pas de temps à perdre sur l’heure qui lui est allouée. Par la suite, nous avons droit à d’autres morceaux d’Elegy comme « Of Fury », « Blood in the Sands of Time » ou encore « The Coming Fire ». Cette dernière, que je trouve quelconque sur album, garde malheureusement la même saveur en live.

Shadow of Intent
Shadow of Intent


Clique pour voir la fiche du groupe
sait comment faire plaisir à ses fans et le prouve en balançant un enchainement juste incroyable composé de « The Prelude to Bereavement » (du premier album) et de « The Prophet’s Beckoning » (de Reclaimer). A voir la joie des spectateurs autour de moi, je ne suis pas le seul à être complétement séduit par l’exécution de ces deux titres. A l’image de la soirée, le son est correct bien que les guitares soient peu perceptibles lors des passages en blast beat. La formation termine son set sur « Reconquest », une chanson instrumentale qui permet à Chris Wiseman (le guitariste) de montrer tout son talent, puis « Melancholy ». Bien évidemment, après une prestation rudement menée, les fans refusent de terminer ainsi et scandent un rappel. Les musiciens, ne pouvant pas quitter la scène sans traverser le public, nous gratifient d’un dernier morceau en la personne de « Malediction ». Je reste tout de même étonné de ne pas retrouver des morceaux comme « Intensified Genocide » et « From Ruin… We Rise » dans la setlist, alors que ce sont, à mon humble avis, les meilleurs d’Elegy.

La soirée s’achève avec le sourire. Tous les groupes auront assurés même si je reste sur ma faim concernant les setlists des deux derniers groupes. C’est sans conteste que Shadow of Intent
Shadow of Intent


Clique pour voir la fiche du groupe
a conforté sa place comme l’une des formations les plus prometteuses de la scène Deathcore. Le prochain passage du groupe en Belgique se fera au mois d’août, pour le compte de l’Alcatraz Festival et j’espère bien en faire partie.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE