Reportage

Sacred Reich Death Angel et Angelus Apatrida thrashent Halloween

Nilvange (Le Gueulard Plus), le 31-10-2023

Mercredi 1 novembre 2023

Que l’on apprécie ou pas Halloween, c’est toujours un grand plaisir d’avoir la possibilité de se faire une bonne soirée concert un 31 octobre lorsque le lendemain est férié ! Voilà qui explique en partie la belle affluence qui garnit la salle du Gueulard + de Nilvange ce soir; l’autre raison résidant évidemment dans la qualité du plateau thrashisant proposé. C’est qu’il y a de quoi faire pour les amateurs, avec un Sacred Reich

Sacred Reich

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de retour après la tournée en compagnie de Sepultura fin 2022, ou un Death Angel

Death Angel

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qui ne fréquente pas si souvent les petites salles européennes.

Mais c’est d’abord à Angelus Apatrida

Angelus Apatrida

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que revient la tâche d’ouvrir la scène, que l’orga a joliment décorée de citrouilles, toiles d’araignée et autres fantômes. A force de tourner, le quatuor est devenu un grand habitué des petites salles européennes et cela se voit. Plutôt à l’aise dès l’entame de leur show et amusés d’entendre un de leur compatriote dans le public (qui va s'avérer cela étant lourdingue au fil de la soirée), les Espagnols délivrent un set de pur Thrash Metal qui manque certes un peu de folie mais qui reste en tout cas bien exécuté. Si certains passages évoquent parfois Slayer voire Pantera, le groupe essaye de préserver une touche personnelle à ses compos, tentant même quelques incursions mélodiques au travers du dernier album en date (Aftermath). Elles apportent certes un peu de variété à l’ensemble, mais se voient pénalisées par le chant moyen de Guillermo. Comme il nous le dit, il est encore tôt (surtout pour un Espagnol !) et la soirée nous réserve encore de quoi faire…

Si la proposition qui avait été faite par l’orga de venir déguisé n’a pas été suivie plus que ça, on a rapidement découvert ce qui allait nous effrayer le plus ce soir : l’attente au bar ! Du début à la fin de la soirée la file d’attente permettant d’acheter les tickets boissons ne désemplit en effet pas d’un iota... quand elle ne finit pas en-dehors de la salle sous la pluie ! Un problème d’organisation que nous avons déjà constaté dans cette salle, du reste toujours aussi sympa. Quel dommage….

L’horaire annoncé, lui, est respecté à la minute près et c’est donc à 20h30 pétantes que Death Angel

Death Angel

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investit la scène afin de nous délivrer notre dose de Thrash made in Bay Area. Pour nous en donner un aperçu aussi complet que possible, les Américains se font un plaisir de piocher très largement dans leur discographie, sans privilégier un album plutôt qu’un autre. C’est que le groupe a de quoi faire, et n’a nul besoin de se reposer sur un album culte comme The Ultra-Violence, seul, pour livrer un concert marquant, varié et excellemment bien sonorisé. Soulignons aussi la performance vocale de Mark Osegueda, manifestement en grande forme, et qui nous gratifie également de discours très positifs sur le pouvoir de musique quand il ne s’essaye pas à prononcer le nom de la ville qui l’accueille ce soir ou se trompe de jour de la semaine. Le public ne s’y trompe pas, lui renvoyant une certaine énergie tout au long de ce concert vraiment très réussi et dominé par une attitude au top. Mark indiquait souhaiter laisser une bonne impression au public : c’est sans conteste mission réussie.

Bon courage à Sacred Reich

Sacred Reich

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pour passer après ça… Les deux groupes se partagent en fait la tête d’affiche de cette tournée, et bénéficient d’un temps de jeu identique que la bande à Phil Rind va tout aussi bien mettre à profit. Deux concerts avec pas mal de points communs d’ailleurs. Le son reste en effet excellent, et, comme Death Angel, Sacred Reich se fait un devoir de mettre en valeur une majeure partie de sa discographie sans privilégier un album plutôt qu’un autre. A ce sujet, Awakening (sorti en 2019) s’est maintenant bien ancré dans les setlists du groupe (non sans raison : Divide & Conquer, Manifest Reality ou Salvation passent très bien en live). L’autre point commun avec le concert précédent réside évidemment dans l’attitude ultra positive et ouverte de Phil Rind, que l’on sait bavard et qui ne va pas se priver de (longs) discours au sujet de son groupe, d’Halloween (une exportation US qui n’a aucun sens selon lui), de la musique, de la France… non sans émotion lorsqu’il s’agit de parler de leur ami Hervé ou de leur statut de musicien. On apprécie cette force de communication même si elle se fait un peu au détriment du dynamisme de ce concert autrement bien balancé entre titres old schools (Death Squad) et classiques (One nation, Independ, Surf Nicaragua). A noter également la cover très réussie du War Pigs de Black Sabbath en fin de set, titre toujours aussi tristement d’actualité.

Orga, public et groupes étaient clairement au diapason ce soir. De quoi, on l'espère, motiver les uns et les autres à nous resservir ce type de plateau prochainement dans les parages !

Remerciements à Damage Done pour l’invitation

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