Reportage

6K Fest Heritage Night 2024 : Du Deathcore à toutes les sauces

Fléron (Primitive Music), le 16-02-2024

Mercredi 21 février 2024



S’il y a bien une organisation à qui je dois mes premiers concerts, c’est bien 6K. Depuis maintenant plus de 10 ans, l’organisation se démène pour faire venir en région liégeoise, tout un tas de groupes venant des scènes Metalcore et Deathcore dont on n’imaginerait pas la venue dans la cité ardente. Entre Born of Osiris
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, Bury Tomorrow
Bury Tomorrow


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, Breakdown of Sanity
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ou encore Silent Planet
Silent Planet


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, on peut dire qu’on a été gâté. J’ai donc eu la chance de participer à un grand nombre de 6K Fest durant la dernière décennie avec comme dernier rendez-vous, pour ma part, le 6K Fest FDM 2022. Il me tardait donc de retrouver des concerts de mes styles de prédilection à Liège.

Cette fois-ci, exit les groupes américains ou autres pour se focaliser sur des pépites nationales et frontalières. En effet, ce « Heritage Night » fait honneur et référence à la figure montante du Deathcore européen Distant
Distant


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. Pour les accompagner, nous allons avoir droit à un panel de 3 groupes belges et un de leur compatriote néerlandais. Le show se déroule au Primitive Music à Fléron, une salle que je découvre pour la première fois. Maintenant le contexte posé, il est temps de rentrer dans le vif du sujet.



Les premiers à fouler la scène de ce « Heritage Night » sont les Néerlandais de Sapphyr
Sapphyr


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. Je dois bien avouer que je ne connaissais pas la formation lorsqu’elle a été annoncée. Je me suis donc empressé d’aller écouter les quelques morceaux disponibles sur les plateformes et j’ai découvert qu’il s’agissait, musicalement, d’un Deathcore Symphonique assez plaisant. Le public est encore loin d’être nombreux lorsque les premières notes sont jouées mais ça ne démotivera pas le groupe, loin de là. Bien qu’il existe depuis seulement 2020, je remarque que Sapphyr
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est à l’aise sur scène et n’hésite pas à nous demander de bouger à plusieurs reprises. Durant presque 25 minutes, nous allons avoir droit à des enchainements de breakdowns et des passages mélodiques de haute volée. Il faut dire que la formation a comme spécificité d’incorporer des ambiances orientales dans ses compositions, accentuant encore davantage le côté épique des chansons. Un morceau comme « Basileus Rise » est hyper efficace, notamment grâce à ses refrains repris par un chant féminin, samplé pour le coup. Le chanteur maîtrise parfaitement ses lignes et est bien épaulé par le bassiste qui vient lui prêter main forte quelques fois. Le point d’orgue de la prestation est le final sur la nouvelle chanson « Bombard » dont on ne peut nier les influences venant de Shadow of Intent
Shadow of Intent


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(ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire). Un chouette moment qui est passé relativement vite. En somme, une très bonne découverte et j’ai déjà hâte d’en entendre davantage dans le futur.



10 ans ! C’est le temps qu’il m’aura fallu pour revoir les Anversois d’Awaiting Chaos
Awaiting Chaos


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. Ma dernière rencontre avec eux remonte justement à un autre 6K Fest nommé « Hell on Earth Night » où on pouvait retrouver des noms comme Unearth
Unearth


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, Shadows Fall
Shadows Fall


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ou encore The Acacia Strain
The Acacia Strain


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. Lors de cette édition de 2014, le groupe avait ouvert les hostilités d’une bien belle manière et j’espérais bien, avec le temps, que la formation ait perfectionné son efficacité. Je spoile déjà mais je ne vais pas être déçu. En effet, bien qu’un des deux chanteurs manque à l’appel, Awaiting Chaos
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est venu en mode bulldozer avec comme seul objectif de détruire toute la salle. Son Slamming Deathcore déboîte comme jamais, notamment les parties Slam qui promulguent une violence aussi bien auditive que physique dans le pit. Très content d’avoir pu entendre l’excellente « Disgrace of Mankind » qui fait toujours son petit effet. Bien que les mosheurs soient de sortie, il faudra attendre une cover de « Unanswered » de Suicide Silence
Suicide Silence


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pour voir les fans être complétement déchainés. Le groupe terminera son set de 30 minutes par son dernier single qui commence déjà à dater : « Black Temple ». La deuxième partie du morceau, plus mélodique grâce à du tapping, est magistrale et conclue un concert maîtrisé du début à la fin. Au final, Awaiting Chaos
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aura réussi sa mission de réveiller le public grâce à des breaks de zinzin et des vocalises monstrueuses.



Pour ce troisième acte, on reste en Belgique avec les Tournaisiens de Coroners
Coroners


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. C’est la première fois que j’ai la chance de les voir jouer, les ayant ratés au 6K Fest « Perception Night » en 2015. Seul groupe wallon de la soirée, la formation n’a qu’une idée en tête : mettre le bordel comme pas possible. Exécutant un Deathcore lourd et sombre, les musiciens balancent les chansons les unes après les autres et sans trop de surprises, on se mange des breakdowns de forain. Sur scène, les membres donnent tout ce qu’ils ont et essayent de motiver les gens dans le pit à se donner à fond. Au niveau de la setlist, nous allons avoir droit à un large éventail de titres venant de leur dernier album And Time Stood Still… (2023) comme « When Clouds are Stained with Blood » ou encore « The Serpent’s Tail ». Également, sorti quelques jours auparavant, Coroners
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nous balance « Nothing Matters » qui reçoit un bel accueil. Les compositions dégagent une ambiance malsaine et oppressante qui colle parfaitement à l’énergie qu’on retrouve sur scène. Afin de terminer en beauté, le groupe joue une cover de « Break Stuff » de Limp Bizkit
Limp Bizkit


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qui fera exploser la fosse. Sans trop d’hésitation, je pense que c’était le moment de la soirée où le pit a été le plus mouvementé. Un bon concert bien violent comme on l’aime et qui prouve, une fois encore, que la Wallonie regorge de talents.



On continue notre petit bout de chemin avec maintenant, Knives to a Gunfight
Knives to a Gunfight


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. Les Anversois ont une actualité assez fournie car on a appris quelques jours avant l’évènement qu’il y avait du changement au niveau du line up. En effet, le bassiste originel est de retour et surtout, le groupe accueille désormais un deuxième chanteur. On peut dire que la scène va être bien remplie. Alors qu’une grande partie des spectateurs sont encore dehors, la formation lance son set avec l’excellente « Carnival Land » et ses breakdowns qui défoncent tout. La capacité qu’a Knives to a Gunfight
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à produire des breakdowns très efficaces, va justement être la force de ce concert. On va s’en prendre un nombre incalculable dans la tronche pour mon plus grand plaisir. Les deux chanteurs se partagent bien la scène et les différentes parties vocales, prodiguant une dynamique qui fonctionne bien. Néanmoins, on remarque que les anciens morceaux n’ont pas été écrits pour accueillir deux chanteurs. Justement, le groupe en profite pour nous balancer un nouveau morceau pas encore sorti nommé « Suicide God ». Celui-ci passe largement le test du live et me donne déjà envie d’en entendre davantage. Durant les différentes chansons, le public a investi, au fur et à mesure, les lieux et aura donné de la voix durant toute la prestation. La formation termine par « Words Unspoken » de leur dernier EP Hell of Misery (2022). En somme, une très bonne performance qui confirme que Knives to a Gunfight
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est l’une des valeurs sûres de la scène Deathcore en Belgique.



Alors qu’on approche doucement de 23h, il est temps d’accueillir les héros du soir, les Néerlandais de Distant
Distant


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. Je ne vais pas vous cacher que j’ai déjà beaucoup écrit sur le groupe ces derniers temps. Ayant croisé leur route à deux reprises l’année dernière (au Jera on Air et en première partie de Lorna Shore
Lorna Shore


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en novembre), je ne m’attendais donc pas à être surpris avec un set fondamentalement différent. A l’inverse des autres formations du soir, Distant
Distant


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a décidé de proposer son propre jeu de lumière, plus sombre et amenant une atmosphère d’autant plus inquiétante. Les lumières vont d’ailleurs cesser de fonctionner au milieu du set. Un petit problème technique qui, heureusement, sera vite réglé. Au niveau de la setlist, le groupe nous a fait voyager dans toute sa discographie, passant par Tyrannotophia (2019) avec « Heirs of Torment », Aeons of Oblivion (2021) avec « Hellmøuth » ou encore Heritage (2023) avec « Exofilth » ou encore le titre éponyme. Comme à leur habitude, les musiciens investissent bien la scène et leur Downtempo est toujours aussi massif. Le pit aura bien répondu durant l’intégralité de la performance et il valait mieux ne pas s’y trouver lors des passages les plus lourds. Après presque 50 minutes rudement menées, la formation en a fini et clôt de la meilleure des manières cette soirée brutale.

Au final, ce 6K Fest est une franche réussite ! Le son aura été bien meilleur que ce que j’imaginais et malgré un retard sur l’horaire qui a commencé dès le départ (c’est le week-end juste après donc ce n’est vraiment pas grave), j’ai passé un très bon vendredi soir. Le prochain évènement en région liégeoise a déjà une date : ça se passera le 21 juin pour une nouvelle édition du 6K Fest FDM (donc Fête de la Musique pour ceux qui ne l’ont pas) à l’Auberge Georges Simenon. Merci à l’organisation pour tout et on s’y retrouve sans aucun doute.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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