Reportage

Citizen & Drug Church font transpirer l'Orangerie

Bruxelles (Botanique), le 17-02-2024

Vendredi 23 février 2024



L’ultime date de la tournée Calling The Dogs, ça se passait au Botanique samedi dernier. Une belle soirée punk en perspective, avec Drug Church
Drug Church


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en première partie de Citizen
Citizen


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, un concert s’apparentant plus à un double headliner vu la qualité des prestations, le tout dans une Orangerie sold out.

Dans le public, beaucoup de visages me sont familiers, les quelques férus d’hardcore punk de la scène belge sont effectivement venus en masse pour supporter les deux groupes en fin de tournée sur le vieux continent. Ce qui fait en tout cas plaisir c’est de voir une salle populaire comme le Botanique soutenir cette nouvelle vague de hardcore protéiforme, comme avec la venue de Militarie Gun
Militarie Gun


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et Gumm
Gumm


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exactement trois mois plus tôt. Militarie Gun
Militarie Gun


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que l’on retrouve d’ailleurs représenté par la personne de Nick Cogan, également guitariste pour Drug Church
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. On avait aussi pu voir passer les anglais de High Vis
High Vis


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et Pest Control
Pest Control


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en octobre à l’Ancienne Belgique, après des performances électrisantes d’un Pukkelpop riche en hardcore avec notamment Turnstile
Turnstile


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, Scowl
Scowl


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, Zulu
Zulu


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, Stick To Your Guns
Stick To Your Guns


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et Knocked Loose
Knocked Loose


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. Un renouveau dans une scène typiquement underground qui commence à se faire une place dans la programmation « grand public ».



Drug Church
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lance les hostilités avec un déferlant Grubby qui creuse un trou béant dans le public dans lequel un mosh pit instantané prend forme. Patrick Kindlon, aux allures de pantin machiavélique, prend un malin plaisir à inciter l’assemblée à faire régner le chaos dans la salle. Move the fuck around sont les maître-mots dans le bouche du frontman, qui entre deux diatribes sur la liberté des individus et le capuchon en plastique de sa bouteille d’eau, fait danser, d’un revers de la main, la foule comme un chalutier pris dans la tempête.

Kindlon semble s'époumoner sur chaque morceau, mais c’est surtout le public qui n’a pas le temps de souffler. Drug Church
Drug Church


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enchaîne les titres avec une fureur grandissante, chaque riff assénant des coups de pieds monumentaux dans les murs de la salle bruxelloise, à l’instar de ceux qu’il faut éviter au milieu du pit pour tenir debout. Unlicensed Hall Monitor emporte définitivement les quelques stoïques restés accrochés aux pieds de la scène comme des coquillages. Le public semblait jusqu’alors frileux à l’idée de stage dive, mais c’était sans compter sur l’outrecuidance de Kindlon qui incite les plus téméraires à se propulser de la scène comme d’un plongeoir olympique. Je ne résisterai pas à la tentation de me livrer à quelques prouesses et vols planés aériens dans la marée humaine. La voix commence à lâcher mais le public rugit de plus belle pour élever l’atmosphère à quelques Weed Pin vient magnifiquement conclure ce set et laisse quelques corps meurtris et trempés de sueurs au passage. Dur de faire mieux pour une première partie.



Citizen
Citizen


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vient très largement contraster la donne avec un son plus pop et épuré malgré leurs influences passées. Leur style a effectivement drastiquement changé depuis l’époque de Youth qui avait popularisé le groupe en 2014. Après avoir complètement viré de bord sur Life In Your Glass World, cette nouvelle tonalité prend plus de sens et de définition sur Calling The Dogs, dernier opus de la formation de Toledo. Fan de la première heure, j’étais toutefois sceptique de voir le rendu en live, et les attendait au tournant. Le concert commence avec un énergique Hyper Trophy, l’un des titres phares du dernier album. La foule semble avoir du répondant, et se bouscule tout autant que pour Drug Church
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, mais avec légèrement plus de joyeuseté. On enchaîne coup sur coup avec Jet et If You’re Lonely dans la même veine. Malheureusement, le rythme commence à ralentir et on ne se sent pas vraiment porté, la faute peut-être à une guitare lead noyée dans le mix et ce malgré un charismatique Mat Kerekes d’une justesse toujours étonnante au chant, mêlant émotion et agression avec brio.

Heureusement que le viscéral et bien trempé The Summer vient relever le niveau. La scission est nette entre les morceaux qui ont fait le succès du groupe et leurs productions plus récentes. How Does It Feel et Your Head Got Misplaced raviront les fans de Youth. L’instant doux-amer de la soirée est sur le mélancolique et intimiste Yellow Love. La machine a toutefois du mal à redémarrer avec Pedestal, Big Mouth et Can’t Take It Slow. Heureusement que les refrains agressifs des pépites The Night I Drove Alone et Sleep viennent encore sauver la mise. Le concert se termine sur l’anecdotique When I Let You Down et Death Dance Approximately qui sert de closer efficace, avant un ultime I Want To Kill You en rappel.



Dans l’ensemble, la performance de Citizen
Citizen


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aura ravi l’audience qui, à en juger par son trémoussage ininterrompu, a apprécié la nouvelle direction dansante et pop de leur discographie. La setlist aura au moins fait honneur à celle-ci, et dressé une belle anthologie de la carrière de Citizen
Citizen


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jusqu’à aujourd’hui. Personnellement, j’y trouve de moins en moins mon compte, mais je suis toutefois satisfait d’avoir pu les voir (pour une fois) dans une salle Bruxelloise. Des performances contrastées mais sincères et authentiques qui confirment l’excellente programmation du Botanique cette saison.

Merci au Botanique pour l’invitation et mon éternel camarade Nico pour les clichés. Galerie complète sur notre site.
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AUTEUR : Piet
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mo...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillÃ...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....

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