Reportage

Botch allez une autre

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 18-03-2024

Jeudi 21 mars 2024



L’annonce du retour de Botch
Botch


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sur les planches l’année dernière avait bien sûr de quoi faire vibrer toutes les cordes nostalgiques des coreux de la fin des années 90 / début 2000. Le culte We Are the Romans (1999) reste dans toutes les mémoires, en bonne place avec les When Forever Comes Crashing (Converge, 1998), Until Your Heart Stops (Cave In, 1998 ) et autres Calculating Infinity (The Dillinger Escape Plan, 1999). Comble du bonheur, ce retour n’est pas réservé aux USA et voilà Botch
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de prévoir quelques dates européennes dont celle ayant lieu ce soir au Luxembourg, quelques jours à peine après l’étape bruxelloise (narrée par Panda ci-contre).

Si Botch
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jouit d’un statut culte, je ne m’attends pas pour autant à trouver une Rockhal pleine comme un oeuf ce soir. La salle du Club reste assez vaste, et assez peu de promo a été effectuée autour de ce concert, voire de cette tournée. D’où ma surprise de trouver cette file d’attente devant les portes… la faute à la fouille assurée par l’unique vigile de faction ce soir. Un vigile particulièrement zélé qui suscite des réactions mixant étonnement, amusement et énervement devant le temps perdu. Ce n’est pas la première fois que cela se produit, il y a quelque chose à faire à ce niveau…

Je pénètre enfin dans le Club de le Rockhal, encore bien vide à cette heure, et pile poil pour le début du set de Great Falls
Great Falls


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. Trio originaire de Seattle, Great Falls
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est vendu par certains comme un potentiel substitut à Neurosis. Si je n’étais pas spécialement d’accord après avoir écouté leur dernier album (Objects Without Pain) que j’ai trouvé un peu fastidieux à s’envoyer, je dois bien avouer que sur scène l’expérience est autre. Dès les premiers instants, les notes de guitare (très sombres) renvoient en effet à la bande à Scott Kelly, et Demian Johnston attire immédiatement l’attention en chantant ses premières paroles sans micro ! Un artifice qu’il ne répète pas par la suite, il faut dire qu’à l’instant où la section rythmique asssurée par Shane Mehling et Nickolis Parks se met en branle l’épaisseur du son nous remue clairement de l’intérieur. On devine la profondeur du propos de Great Falls
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à l’aide des quelques bribes de lyrics captées ça et là, le long de ce concert très prenant à la fin duquel Demian prend la parole pour remercier Botch
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et annoncer que la dernière chanson à suivre est justement Thrown Against The Waves, qui conclut leur album. Douze minutes qui confirment que le groupe se vit en live avant tout.

Avec ce genre de retour aux affaires on se pose toujours la question : à quoi peut-on s’attendre après autant d’années? N’ayant pas vraiment eu d’échos des prestations de Botch
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depuis son retour je m’attends donc à tout, au meilleur comme au pire. Alors que j’apprécie le caractère sobre de la scène chichement éclairée en contrejour (l’effet restant assez classouille), les 4 musiciens débarquent tranquillement sur scène, et Dave Verellen de nous saluer avant de démarrer son set. C’est que le monsieur a une attitude des plus bonhommes, ce qu’il nous prouvera à maintes occasions durant ses interventions décontractées, non dénuées d’humour, contrastant grandement avec la puissance de son chant. C’est qu’il a encore du coffre !

Ses collègues ne sont pas en reste et on comprend dès l’entrée en matière (To Our Friends in the Great White North, carrément) qu’on va se prendre une bonne petite claque ! Le culte We Came As the Romans est évidemment mis en valeur (5 extraits) mais pas uniquement puisque American Nervoso et An Anthology of Dead Ends le sont tout autant. Dave vient mettre se frotter rapidement au premier rang pour l’intro de Thank God for Worker Bees et c’est là qu’on finit par comprendre qu’il ne manque à ce concert qu’une ambiance digne de ce nom pour réellement décoller. Salle trop vaste / public pas assez nombreux, la vérité se situe au milieu comme bien souvent, mais clairement l’ambiance aurait pu être... disons plus dynamique. Les Américains s’en amusent quelque peu mais, très pros, délivrent leur set comme si de rien n’était ou presque. De quoi arriver, déjà, au rappel, débuté par un joli Afghamistam chanté par Brian (basse) avant de se conclure avec l’excellente Saint Matthew Returns to the Womb.

Retour réussi pour Botch
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donc, même si on aurait aimé voir le groupe dans un environnement avec davantage de folie, ce qui sera manifestement impossible étant donné que cette réunion (comme on dit aux US) prendra déjà fin en juin prochain. De quoi espérer cependant d’autres retours : Poison the Well et Drowningman si vous nous écoutez…
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