Reportage

Brakrock 2024 ou le Punk bucolique

Duffel (Parc Terelst), le 02-08-2024

Mercredi 7 août 2024



Bien installé dans le paysage estival depuis plusieurs années maintenant, la réputation du Brakrock croît à vue d’œil, et sans que le festival ne s’éloigne de ses racines : une affiche à dominante Punk / Ska / Hardcore mélodique, un environnement naturel aussi beau qu’atypique, un impact ecologique si possible réduit et une ambiance générale positive, propice à l’ouverture. Baignant actuellement dans une forme de nostalgie de mes années Punk et Hardcore ravivée par quelques concerts récents bien cool (allez checker quelques live reports) mon sang n’a fait qu’un tour en voyant le poster complet de cette année et en me rendant que, pour une fois, je suis dispo à cette époque de l’année. Les affiches de ce type n’étant plus légion en Belgique depuis la fin du défunt Groezrock, on comprend sans problème que le Brakrock ait remplacé l’ancienne place forte de Meerhout dans les cœurs de certains.

JOUR 1 – VENDREDI 2 AOUT 2024



Qui dit festival en Flandres dit pour ma part vélo ! Suivant les indications pré-festival je laisse donc mon fidèle destrier près de la gare de Duffel et termine la promenade à pied jusqu’à l’entrée du parc Terelst qui sert de site au festival. Le lieu est aussi charmant qu’atypique et c’est un vrai plaisir de déambuler le long des aménagements ingénieusement conçus dans les différents points du parc, tout en respectant la flore locale. Le site me semble plus grand que ce que j’en avais déduis d’un premier abord, ce qui devra entrainer quelques décisions vis-à-vis du running order. Très joli travail de l’organisation en tout cas, même s’il restera parfois difficile de circuler aux abords des 3 scènes (voire 4 si on compte le petit aménagement près du stand American Socks dédié aux sets acoustiques) : la Wood Stage près de l’entrée sous les arbres, la River Stage le long de la Nèthe et la Lake Stage au fond du parc. Mieux encore, l’invité principal tant attendu est bien au rendez-vous : le soleil ! Et ce, malgré quelques prévisions plus pessimistes les jours précédents, sans parler des violents orages ayant sevi la veille.
Tout est donc réuni pour passer un bien bon moment !



Ce début de première journée s’avère surtout l’occasion de faire quelques découvertes, à commencer par Love Equals Death qui accompagne mon trajet jusqu’à l’entrée du site. Je parviens à voir la fin de leur set, entrecoupée par les interventions de Chon, qui vante les mérites des bières belges. Produit par Bill Stevenson, le groupe a clairement du potentiel et prend manifestement beaucoup de plaisir à jouer aujourd’hui. Les Américains ne se priveront d’ailleurs pas pour profiter du festival en tant que spectateurs durant le reste de la journée.

Suite à la publication du programme de la scène acoustique la veille, j’ai légèrement modifié mon running order personnel afin de découvrir qui est ce « secret band » annoncé en premier lieu. Ma curiosité ne sera pas satisfaite ; 10 bonnes minutes s’étant déjà écoulée depuis l’heure théorique sans que personne ne s’approche de la scène. Je rebrousse donc chemin mais ce n’est que partie remise.

Je retourne donc à la Wood stage voir Seized Up, sorte de petit all-star band vu son line-up composé d’anciens membres de BL’AST, GOOD RIDDANCE, THE DISTILLERS. Clifford (chant), carrément affublé d’un t-shirt Nails, se donne à fond sur les compos alternant entre Punk Hardcore et passages plus métalisés. Globalement, un petit feeling à l’ancienne se dégage de ce concert qui passe encore assez bien à cette heure, même si on n’en retiendra pas grand chose au final.



Retour sur la Lake Stage ensuite, cette fois pour voir Lower Class Brats. Punk, Oi!, Rock, le groupe qui fêtera l’année prochaine ses 30 années d’existence envoie tout ce qu’il a devant un parterre bien fourni et globalement acquit à la cause des Texans. Pas mal, mais pas renversant.

Bridge City Sinners fait figure d’ovni dans la programmation du weekend. Et ce n’est pas pour autant que le public déserte leur set, bien au contraire ! Complètement atypique, leur Punk / Blue Grass joué avec le sourire se marrie effectivement fort bien au programme du jour. Tout le long de ce concert qui nous fait remonter le temps, sans vraiment savoir si c’est vers le passé ou l’avenir, Libby (chant) ne se départit pas de sa bonne humeur, même quand il s’agit de s’excuser de venir des USA ou de traiter d’idiot ceux qui se déclarent amoureux. Entre timidité et humour elle nous incite finalement à aller les soutenir au merch, ce que pas mal de spectateurs finiront par faire (à en juger par les t-shirts croisés çà et là), d’autant plus que le groupe sera assez disponible sur le site du festival.



Retour sur la toute petite scène acoustique pour un moment que je ne voulais surtout pas rater puisque c’est carrément Dan Andriano de Alkaline Trio
Alkaline Trio


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qui y est programmé ! Arrivant en tout décontraction, casquette vissée sur la tête, il ne semble pas avoir réfléchi plus que ça à ce qu’il va jouer et commence naturellement avec une compo de son groupe phare (Broken Wing), avant de taper dans son répertoire personnel. Evidemment il revient ensuite vers du Alkaline Trio avec un Every Thug needs a Lady, repris en cœur par les fans massés devant la scène / sous les branches. ‘Beautiful’ nous dit Dan…comme s’il partageait cette impression de vivre un moment à part et hors du temps qui ne nous quitte d’ailleurs plus jusqu’au superbe Mercy Me joué en clôture (après la reprise de Harry Styles). Dan nous donne rendez-vous ce soir sur la grande scène : évidemment qu’on y sera.

Evergreen Terrace
Evergreen Terrace


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: voilà des années que je n’avais plus entendu parler de ce groupe qui peuplait à un moment donné de leur carrière moult affiches de tournées (type Persistence) ou de festivals plus ou moins underground. Jusqu’à m’en être lassé en ce qui me concerne… Un groupe qui avait un peu disparu des radars ensuite, surtout depuis le départ de Josh en faveur de son implication à 100% dans Stick To Your Guns. Certes ils ont un peu vieilli, et on ne reconnait plus l’ensemble du line-up d’antan, mais le plaisir de retrouver certaines de leurs compos phares est bien là. Et, sans crier gare, les Floridiens nous gratifient même d’une cover des Smashing Pumpkins (Zero) avant de demander un circle pit pour une nouvelle compo (opération risquée si vous voulez mon avis). ‘Oublions le monde extérieur et profitons du moment présent’ nous dit Andrew avant de lancer une nouvelle salve de chansons plutôt old-school (issues de Burned Alive by Time il me semble) et de vanter les mérites de l’affiche du weekend. Après une photo prise devant le public (afin que leurs mères sachent qu’ils ne mentent pas !) la scène se voit envahie pour le hit Chaney Can't Quite Riff Like Helmet's Page Hamilton conclut par le slam d’un Andrew qui est manfiestement ravi d’avoir repris du service.



Pas de temps à perdre : direction la River Stage afin de retrouver les inusables No Fun At All
No Fun At All


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… qui ont démarré leur concert avec un peu d’avance ! Quel plaisir de retrouver les tubes des Suédois, qui piochent largement dans leur disco pour nous offrir une setlist bien copieuse. ‘Aimez-vous les vieux trucs’ nous demande Ingemar ? ‘Vous vous aimez vous-mêmes alors !’ Un concert qui passe véritablement à la vitesse de l’éclair et conclut par l’inévitable Master Celebrator juste avant lequel Ingemar nous recommande de rusher pour aller voir Ignite sur l’autre scène. Il faut dire qu’on le verra lui aussi sur le site du festival jusqu’au lendemain, le bonhomme semblant rester assez fan de sa musique de cœur.

Et je ne vais sûrement pas me priver de suivre le conseil, depuis le temps que je veux revoir le gang de Orange County. L’occasion aussi pour moi de juger sur pièce la performance d’Eli, qui a repris le micro ces 2-3 dernières années notamment sur l’album éponyme plutôt réussi. Alors si Zoli gardera toujours une place à part dans le cœur des fans, il est indéniable qu’Eli s’en sort à merveille, tant dans son propre répertoire que lorsqu’il s’agit de se frotter aux nombreux classiques du groupe, notamment ceux tirés de l’excellentissime Our Darkest Days. Dommage cependant que les guitares manquent un peu de puissance, petit défaut largement compensé par la vibe hyper positive qui émane tant du groupe que d’un public à fond. Un public qui ne se prive aucunement pour reprendre à gorge déployée les Bleeding, Veteran and co, avant qu’Andrew de Comeback Kid ne rejoingne carrément le groupe sur scène pour un Done Digging the Grave bien aggressif. Ignite
Ignite


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n’a aucun mal à obtenir le gros circle pit souhaité en fin de cet excellent concert qui pose à nouveau la question : comment se fait-il que ce groupe ne soit pas énorme ? C’est sûr il y aura du Ignite au retour dans la voiture….

Evidemment, après ça, le concert de Talco parait un peu fade. L’occasion de faire une pause sur la plate-forme surélevée en ce qui me concerne, un aménagement d’ailleurs assez bienvenu selon le camp dans lequel on veut jouer en fonction des concerts (en mode plus posé ou plus festif). Concert plutôt agréable pour Talco en tout cas, d’autant qu’ils étaient initialement prévus en clôture de journée mais avaient dû changer d’horaires en raison de l’annulation de This Is Hell (entre autres).

Sur la Wood Stage le ton est revenu à du Punk pur jus avec The Exploited
The Exploited


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. Wattie éructe ses lyrics, Wattie se lance dans des discours sur le Brexit ou Gaza, Watties est mort de rire ; bref Wattie fait le show. Les premiers rangs n’en perdent pas une miette même si l’ensemble du concert s’avère finalement assez convenu.

Je m’éclipse donc après quelques titres afin d’aller me placer pour le concert de Comeback Kid
Comeback Kid


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. Je fais bien car la bande à Andrew attire un large public ce soir. En grands stakhanovistes de la route, Comeback Kid enchaine les tournées à n’en plus finir mais continue à se dépenser sans compter sur scène. Le public leur rend bien, avec une certaine ferveur qui va motiver Andrew à venir faire l’une ou l’autre incursion dans le premier rang histoire d’en remettre une couche ! La setlist, prévisible mais assez imparable, se la joue en mode best of et participe à attiser l’ambiance (ce G.M. Vincent & I de folie) jusqu’à la conclusion évidemment menée sur le classique Wake the Dead. Un très grand concert !



Vu le nombre de slams et autres stage-dives depuis le début de journée je ne donnais pas cher de la scène et des petits arbutes la bordant durant ce concert de Terror
Terror


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. Pour autant, et malgré une doublette One with the Underdogs / Spit my rage d’entrée, je trouve ce début de concert encore assez sage. C’était évidemment sans compter l’incomparable Scott Vogel qui comme à son habitude incite tout son monde à le rejoindre devant, tout en demandant à ce que l’état d’esprit général reste respectueux et positif. La setlist assez classique s’avère malgré tout bien véner’ et j’ai peine à réaliser que le concert est déjà fini quand retentissent les notes de Keepers of the Faith. Efficace !

Cette venue d’Alkaline Trio
Alkaline Trio


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constitue à mon sens un petit événement étant donné que les Chicagoans n’ont pas joué en Europe depuis déjà 10 ans. En ce qui concerne la Belgique il s’agissait, il me semble, d’un set donné en milieu de journée sur la grande scène du Groezrock. C’est dire… On aurait pu croire que l’incartade de Matt Skiba avec Blink 182 pendant plusieurs années n’aura pas aidé à conserver Alkaline Trio sur le devant de la scène, mais à en juger par l’attente suscitée par ce concert il semble que l’aura du groupe se soit bien développée ces dernières années. D’autant plus considérant l’excellent nouvel album (Blood, Hair, and Eyeballs) sorti en début d’année, en support de cette tournée.



La River Stage déborde donc évidemment de public lors que Matt, Dan et Atom entrent en scène, costume sur les épaules et décontraction apparente. Faisant la part belle à leurs nouvelles compos et leur album phare From Here to Infirmary, le trio délivre un concert assez imparable dans le genre. Les têtes dodelinent, les pogos se suivent, les refrains sont repris en cœur… Entre mélancolie, classe et mélodie, Alkaline Trio
Alkaline Trio


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fait parler son usine à tubes, remercie (en français…) plusieurs fois le public et nous demande de passer le bonjour à Descendents le lendemain. Les moments forts sont légion (Armegeddon, Mercy me, Stupid Kid,…) durant ce concert qui devrait marquer les esprits.

Pas forcément évident de se motiver à aller voir un autre groupe après un tel show. On essaie bien avec les « locaux » de The Priceduifkes
The Priceduifkes


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que l’on aurait peut-être mieux apprécié plus tôt dans la journée, avant de tenter d’aller jeter une oreille à ovni sonore H.O.N.D. mais qui a pris trop de retard pour nous retenir plus longtemps. La journée ayant été déjà bien remplie et pour ma part plus que satisfaisante. Rideau !

JOUR 2 – SAMEDI 3 AOUT 2024



Pour ce deuxième jour deux écoles s’affrontent : les optimistes ayant opté pour la tenue la plus légère qui soit et les pessimistes (prévoyants ?) armés de leur plus beau poncho. La pluie sera malheureusement de la partie aujourd’hui, sans aller non plus jusqu’au déluge (il en sera autrement au retour cette nuit !). Pour le reste, à l’instar de la veille, l’accès au site se fait sans difficulté, l’occasion aussi de signaler la disponibilité et surtout la gentillesse des bénévoles oeuvrant sur le site (du bar à la sécu).

Je n’avais pas spécialement prévu d’aller voir The Queers
The Queers


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, mais ayant rejoint le festival plus tôt que prévu je suis attiré par les sonorités douces, quoique revêches, provenant de la Riverstage. Je finis par m’éterniser un peu devant la scène, le concert de la bande à Joe King s’avérant bien entraînant. Comme quoi il n’est pas toujours nécessaire d’avoir (encore) une crête pour faire du bon punk.

À en juger par les quelques tshirts croisés çà et là depiuis la veille, ainsi que par la belle assemblée déjà réunie devant la Wood stage, Chaser
Chaser


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semble très attendu. Produit par rien moins que Cameron Webb, l’album sorti en juin dernier a manifestement fait son petit effet. Pas besoin de tour de chauffe, Mike trinque directement avec le premier rang avant de lancer un concert très énergique et très plaisant à suivre. Même la pluie naissante ne douchera pas l’enthousiasme d’un public conquis par des compos très entraînantes, et bientôt rejoint par Mike qui vient interpréter quelques lyrics en slam ! Une belle conclusion pour ce dernier concert de leur tournée de 3 semaines, épicé par le petit choc entre Mike et Jesse (basse), qui n’entame cependant en rien la motivation du chanteur californien : il finira le concert dans le pit, le sourire aux lèvres.



On enchaîne avec le Punk pur jus de The Casualties
The Casualties


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, qui s’avère plus rentre dedans que The Exploited la veille. Les New-Yorkais se sont donnés pour mission de nous réveiller en ce deuxième jour de fest, c’est en tout cas ce qu’ils nous disent. A vrai dire, ils réussissent plutôt bien leur mission grâce aux extraits de Written in Blood et For the Punk (entre autres) qui fonctionnent toujours bien dans ce type de configuration.

Je profite d’une petite pause dans mon running order pour aller faire un tour sur la ‘Merch hill’, qui, outre bien porter son nom, s’avère plus garnie que la veille. La rampe de skate, elle, reste fréquentée de manière égale et offre une pause divertissante à ceux qui ne sont pas attirés que par les concerts.

Je pousse la petite promenade jusqu’à la Lake stage qui s’avère bien garnie pour Tusky
Tusky


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! Je prends note mentalement de l’information, l’aflfuence me paraissant plus élevée en ce samedi ce qui pourra potentiellement poser problème tout à l’heure pour l’un ou l’autre groupe. Assez catchy, la bande des anciens John Coffey donne envie d’en savoir plus à ceux qui ne connaissait pas vraiment le groupe, ce qui est mon cas. D’autant plus que le propos reste dynamique et varié …. Tout juste repprochera-t-on les quelques discours pas forcément intelligibles (barrière de la langue etc.).

Retour à quelque chose de plus festif avec le Ska de Mustard Plug
Mustard Plug


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. Ces inusables Américains délivrent leurs titres les uns après les autres, avec le sourire. Un concert sympathique mais pas forcément dynamique : la grosse journée de la veille ayant laissé des traces j’ai déjà besoin d’une pause ! Direction donc l’allée des food trucks, qui proposent une sélection relativement ok pour ce type d’événements. Je me contenterai cette fois d’une portion de frites, assez bien servie pour le prix demandé.

Pour la suite du programme mon cœur balance : d’un côté Cancer Bats
Cancer Bats


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, dont je ne garde pas un grand souvenir d’un concert donné en salle il y a des années de cela. Et de l’autre F.O.D.
F.O.D.


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que j’ai bien envie de découvrir dans une configuration à la cool. Je commence par les Canadiens, qui me semblent bien remontés ! Leur son s’avère aussi agressif que groovy et leur set assez plaisant (quelques covers disséminées çà et là aidant). Cela ne m’empêche pas d’aller quand-même voir du côté de F.O.D., évidemment beaucoup plus mélodique mais surtout blindé de public ! Il faudra peut-être revoir l’agencement de la Lake Stage pour l’année prochaine…



Un détour rapide par Itchy, qui me surprend par son gros son, plus tard, je me replace devant la River Stage afin de profiter du concert de Strung Out
Strung Out


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, qui faisait partie des premiers groupes annoncés pour cette édition du Brakrock. Qui plus est, ils nous arrivent avec un nouvel album sous le bras, dont la production plutôt bizarre (ratée diront certains) a pu faire craindre pour leur son live. Si ce concert démarre effectivement par Future Ghosts, le groupe nous convainc rapidement en jouant du contraste avec son répertoire plus punk (notamment les extraits de Twisted by Design). L’aspect ‘mélodies sur gros son’ fonctionne à plein, et le petit couplet de Pantera (Walk) amuse. Les Californiens prennent le temps de partager à un public très participatif leur joie de revenir après 5 ans tout en se remémorant de précédents concerts le long de ce concert vraiment cool.

Ambiance un peu plus tendue avec les Dwarves sur la Wood stage … groupe dont je n’ai suivi ni les albums ni les évolutions de line up et je me vois donc bien surpris de retrouver
Nick Oliveri a la basse. Le groupe n’a pas l’air d’avoir envie de rigoler et enchaîne les brûlots, mais perso je ne m’y retrouve pas vraiment donc je finis par lâcher l’affaire.



Me voilà donc de retour devant la Lake Stage en ayant cette pris soin d’arriver avec de l’avance ! Et je fais bien : l’endroit va s’avérer logiquement archi blindé pour Death by Stereo
Death by Stereo


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que je suis personnellement surpris de retrouver sur la plus petite scène du festival. Mais le groupe ne s’en laisse pas compter et délivre une des meilleures prestations du week-end, en tout cas une des plus énergiques, et ce même si le chant s’avère un peu trop mis en avant. Avec le retour du soleil il se dégage de ce set l’ambiance typique des moments uniques dont ne perd pas une miette les musiciens placés sur la butte en hauteur de la scène (Mustard Plug , The Queers, The Casualties etc ). Le pit s’anime à façon, et il est difficile de croire que le groupe n’a pas répété avec Dan ‘Moustache’ Palmer depuis des lustres (si j’ai bien compris). Super concert !

Difficile après ça d’enchaîner sur un Mad Caddies
Mad Caddies


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à qui il manque désormais un peu de folie pour pleinement convaincre. Après la cover de Green Day, Chuck régénère cependant l’assistance en annonçant une volée de plusieurs vieilles compos qui remontent effectivement l’intérêt du concert en fin de set. Peut-être à revoir à l’occasion.



Place maintenant à l’un des groupes que j’attends le plus aujourd’hui : A Wilhelm Scream
A Wilhelm Scream


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. Si leur hardcore mélodique, inventif et parfois plus technique que la moyenne a su me séduire en studio, je n’ai encore jamais eu l’occasion de voir le groupe sur scène ! Pas de quartier, les Américains déclenchent une avalanche de tubes, jouant tantôt sur leurs mélodies tantôt sur leur agressivité tout au long de ce concert qui donne le peps. ‘C’est incroyable’ nous dit Nuno (chant) , et gageons en effet que l’impression renvoyée doit être au moins aussi folle depuis la scène que depuis le public, le groupe s’avérant assez halluciné par le public familial composant l’assistance et notamment les nombreux enfants. Une superbe ambiance pour un des meilleurs concerts du weekend, conclut dans le pit !

Fait curieux : sitôt le concert de Less than Jake
Less than Jake


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commence sitôt la pluie refait son apparition ! Heureusement de courte durée, mais assez pour enquiquiner ceux qui voulaient se poser au sol, voire inciter certains à aller s’incruster sous l’estrade après un petit effort de contorsion. La bande s’avère en tout cas sympa à retrouver, et dégage en tout cas un meilleur feeling que Mad Caddies plus tôt dans la journée. Évidement les interventions de Chris et Roger sont bardées d’humour :
- Qui est legally drunk ? Non pas toi tu peux encore en boire une.
- Comment ça se passe pour ceux qui sont sur la plateforme ? vous ave zun ticket spécial et ne pouvez pas venir vous amuser en bas ?
- Qui est de Belgique ? Hollande ? Allemagne ? De Hawai ?
- J’ai mangé la meilleure saucisse dema vie ce matin au petit dej
- Nos parents ne nous auraient pas emmenés nous voir
- J’ai pris 6 douches à l’hôtel comme ça je suis tranquille pour la semaine
Évidemment des échanges qui plaisent à un public qui redouble de participation jusqu’à faire trembler la plateforme ! Un concert vraiment très plaisant à suivre, sur fond de soleil couchant.

H2O
H2O


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, voilà encore un groupe qui était un grand habitué des affiches européennes fut un temps, et que l’on voit moins désormais. La bande à Toby Morse craignait même un désamour de son public. Que neni ! L’ambiance est au top dès le début de ce concert mené tambour battant jusqu’ à sa fin, et évidemment doté d’une setlist best-of propice aux singalongs et auters stage dives. Petit coup de vieux aussi lorsqu’on comprend que c’est le fils de Toby, Max, qui officie à la batterie, lui que l’on a connu enfant venir parfois accompagner son père sur scène : c’est ce que ça grandit vite ces petites bêtes là !! Une véritable communion pendant 1h d’un concert que H2O reconnaitra ensuite sur les réseaux comme l’un de ses meilleurs.

Descendents
Descendents


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a été cité par tellement de groupes ce week-end. Et combien de t-shirts croisés dans le public ? Ce week-end ce sont eux les patrons et ils vont nous le démontrer. Tube après tube. Certes la setlist ne change plus beaucoup (presque 30 morceaux malgré tout !). Mais quelle ambiance, quel son, quelle efficacité. Pour notre plus grand bonheur, Milo se consacre à la musique depuis plusieurs années, et continue à s’amuser avec ses complices sur scène. La référence du genre, inusable et inattaquable. Grand groupe et grand concert.



Bonne idée que d’avoir placé Zebrahead
Zebrahead


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en clôture. Avec leur mélange des genres ils détonnent un peu mais apportent une bouffée d’air frais à ce stade du weekend (« qui est bourré ? » demande Ali). Hélàs, on ne profite pas longtemps de la deuxième prestation de Dan ‘Moustache’ Palmer de la journée. La fatigue s’est en effet installée, et conjuguée à la pluie qui va cette fois durer, l’heure est cette foisi bien au retour au bercail.

Avec une affiche bien équilibrée entre valeurs sures, découvertes et grandes têtes d’affiche ; une organisation bien rodée et un site aussi atypique, le Brakrock peut vite s’avérer une étape incontournable de vos étés musicaux. On espère, qu’il pourra continuer à tenir sur la durée, et en tout cas on a déjà hâte de découvrir le line-up de 2025.



Merci à l’organisation du Brakrock pour l’invitation

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