Reportage

Jera on Air 2024 - Jour 2 : Entre Punk festif et Metalcore incisif

Ysselsteyn (Jera on Air), le 28-06-2024

Samedi 24 août 2024



Après une nuit plutôt reposante (on est en festival donc ça reste assez léger), il est temps d’attaquer ma première journée complète qui s’annonce d’ores et déjà bien remplie. Entre une journée boostée par les nouvelles pépites du Metalcore et une soirée spéciale Pop Punk / Celtic Punk, je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer. Allez, c’est parti !

Heriot – Vulture Stage | (12h00 – 12h30) :



Comme dans beaucoup de festivals, les groupes de début de journée sont souvent boudés par la majorité des festivaliers qui, comme vous vous en doutez, sont toujours en train de comater de la veille. Malheureusement, les Anglais de Heriot
Heriot


Clique pour voir la fiche du groupe
n’échapperont pas à la règle avec une Vulture Stage extrêmement vide. Armée d’un Metalcore ultra lourd et grandement influencé par les scènes Sludge et Doom (voir même Indus), la formation se présente à nous avec l’envie d’en découdre. En même temps, les compositions sont violentes et mettent en avant une atmosphère pesante et inquiétante. Avec 30 minutes au compteur, Heriot
Heriot


Clique pour voir la fiche du groupe
va enchaîner les morceaux les uns après les autres sans vraiment réveiller un public qui a l’air d’être davantage en mode découverte. J’avoue que de mon côté, j’ai aussi du mal à rentrer pleinement dans la performance car je n’ai que peu d’affect pour ce que les Anglais proposent. Néanmoins, certaines chansons passent crème comme « At the Fortress Gate » ou « Siege Lord » et ça tombe bien car elles font la promotion du futur prochain album, Devoured by the Mouth of Hell, qui est prévu pour fin septembre. Un concert finalement sympathique qui permet d’ouvrir les hostilités tranquillement.

Holding Absence – Eagle Stage | (12h30 – 13h00) :



On change complétement d’ambiance avec Holding Absence
Holding Absence


Clique pour voir la fiche du groupe
et son Post Hardcore / Rock Alternatif à tendance Emo. Deuxième fois que j’ai la chance de voir les Gallois et c’est encore une fois en début de journée sur la Eagle Stage. Contrairement à il y a 2 ans, le groupe a énormément gagné en popularité et cela se remarque quand on voit le public rassemblé en nombre devant la scène. Accompagnée d’un fond bleuté, la formation est venue, étonnamment, en mode best of avec une setlist qui va nous faire voyager dans sa courte discographie. Moi qui pensais que nous aurions droit à une mise en avant de leur dernier bébé, The Noble Art of Self Destruction (2023) mais ça ne sera pas le cas. Lucas Woodland (chant) est survolté et essaye tant bien que mal de chauffer tout le monde à bouger. C’est d’ailleurs assez marrant de voir cette opposition entre des chansons mélancoliques et envoûtantes et l’attitude presque Hardcore du frontman. La grande force de Holding Absence
Holding Absence


Clique pour voir la fiche du groupe
est, sans conteste, l’efficacité de ses refrains comme celui de « False Dawn » par exemple. Cependant, le concert prendra une tout autre envergure vers la fin du set avec l’exécution de la merveilleuse « A Crooked Melody » et surtout la déjà classique « Afterlife » qui sera reprise en chœur par une majorité de l’assemblé. Un chouette show, bien qu’un peu court mais qui prouve bien que les Gallois ont de l’avenir devant eux.

Thrown – Vulture Stage | (13h00 – 13h30) :



Quand je parlais de l’importante de la nouvelle scène suédoise en évoquant la montée fulgurante d’Imminence
Imminence


Clique pour voir la fiche du groupe
lors du report de la première journée, j’ai volontairement omis d’aborder une autre pépite venant du pays des boulettes de renne, à savoir Thrown
Thrown


Clique pour voir la fiche du groupe
. En effet, en l’espace de quelques années seulement, la formation de Nu Metalcore est passée de totale inconnue à véritable sensation dans la sphère Metalcore. Avec des chansons ne dépassant que très rarement les 3 minutes et des breakdowns qui vous déplaceraient les cervicales, on peut dire que les Suédois ont trouvé la recette parfaite pour retourner un pit. Face à cette hype gigantesque, j’avais peur que la Vulture Stage soit prise d’assaut comme ce fut le cas lorsque je les ai vus à l’Impericon Festival en mars dernier. Étonnamment, ça sera loin d’être la même chose et j’arrive même à me faufiler dans le public sans trop de problèmes.

Bon, vous vous en doutez mais ça va de nouveau être un champ de bataille dans le pit, mais avec tout de même un peu plus de retenue. Pourtant, on ne peut pas dire que Thrown
Thrown


Clique pour voir la fiche du groupe
ne se donne pas à fond. Que ce soit avec « Guilt », « Backfire », ou encore « Grayout », on a de quoi s’en mettre plein la tronche. Le summum de l’efficacité reviendra, néanmoins, à « Nights » et ses nombreux breakdowns et surtout à « On the Verge » qui reste, selon moi, ce que le groupe a fait de mieux. Le seul bémol du concert est le son qui est relativement mauvais. Je ne sais pas si c’est à cause de l’accordage très lourd du groupe ou à des problèmes techniques mais en tout cas, l’ensemble ressemblait par moment à de la bouillie. En somme, ce n’était clairement pas le meilleur set que j’ai vu d’eux, notamment à cause du son, mais j’ai déjà hâte de les retrouver une prochaine fois.

Hanabie. – Eagle Stage | (13h30 – 14h00) :



Vous l’avez sans doute remarqué mais, je trouve que ces dernières années, on a vu un accroissement assez net du nombre de groupes japonais dans les festivals européens. Si vous scrutez bien les différents line up un peu partout, il devient même rare de ne pas en retrouver (comme peut en attester les affiches des éditions précédentes du festival néerlandais avec entre autres Paledusk
Paledusk


Clique pour voir la fiche du groupe
, Crossfaith
Crossfaith


Clique pour voir la fiche du groupe
ou encore Crystal Lake
Crystal Lake


Clique pour voir la fiche du groupe
). Ceci témoigne d’une scène nippone en développement perpétuel mais également, d’un intérêt international pour cette scène. En plus de Knosis
Knosis


Clique pour voir la fiche du groupe
le premier jour, le Jera on Air accueille cette année un deuxième acteur (ou devrais-je dire actrice) avec Hanabie.
Hanabie.


Clique pour voir la fiche du groupe
. Le groupe originaire de Tokyo a comme spécificité d’être exclusivement composé de femmes, en plus de proposer un Metalcore aux accents électroniques et déjantés. Si vous êtes fans du genre ou un adorateur de la culture japonaise, vous avez sans doute déjà entendu parler de la formation car celle-ci s’est vu propulser sur presque toutes les affiches des festivals cette année.

Bref, les musiciennes montent sur scène les unes après les autres avec une entrée digne de véritable star avec leur nom diffusé sur l’écran géant. En observant le public, je me rends compte qu’une grande partie est venue par curiosité et s’apprête à découvrir l’univers flashy de Hanabie.
Hanabie.


Clique pour voir la fiche du groupe
. Sur scène, le groupe envoie le pâté et les compositions paraissent bien plus incisives qu’en version studio. La chanteuse est impressionnante et n’hésite pas à faire participer le public à de nombreuses reprises. Une chanson comme la nouvelle « Girl’s Talk » rentre immédiatement dans la tête de par son refrain ultra accrocheur. Pourtant, je peine à vraiment rentrer dans le concert, la faute à des morceaux qui, en live, se ressemblent fortement. Malgré ce petit reproche, j’ai tout de même passé un bon moment mais je ne pense pas que j’irai les revoir lors de leur prochaine venue.

Dying Wish – Buzzard Stage | (14h00 – 14h30) :



Photo prise par Arne Desmedt

J’en parle relativement souvent dans ces pages mais j’ai un attrait tout particulier pour la nouvelle vague de Metalcore Revival et surtout pour un certain groupe nommé Dying Wish
Dying Wish


Clique pour voir la fiche du groupe
. Fort de deux albums exceptionnels mélangeant à la perfection la violence brute du Hardcore et les mélodies entêtantes du Metal, il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour que les natifs de Portland deviennent, en quelque sorte, les porte-étendards d’une nouvelle scène foisonnante. Alors que celle-ci a encore un peu de mal à s’exporter chez nous (bien que ça arrive de plus en plus), Dying Wish
Dying Wish


Clique pour voir la fiche du groupe
a, de son côté, vite franchi l’Océan Atlantique et n’arrête plus de faire les aller-retour. J’ai pour preuve leur super passage à l’Impericon Festival, seulement 3 mois auparavant. Bien évidemment, avec un laps de temps aussi court, je ne m’attendais pas à voir beaucoup de différences aujourd’hui au niveau de la setlist.

Comme je m’en doutais et pour mon plus grand plaisir, nous allons avoir droit à la même brochette de morceaux qu’en mars. Placé sur la « petite » Buzzard Stage, le groupe va profiter qu’il n’y ait pas de barrières pour encourager les plus acrobates d’entre nous à venir faire des cascades depuis la scène dans le public. Le début sur « Symptoms of Survival » et son break de fin du monde, suivi par les destructrices « Watch My Promise Die » et « Starved » me font exploser et je pars, à mon tour, faire quelques cabrioles dans le pit. Faut dire que c’est la guerre et les fans s’en donnent à cœur joie. Pendant 30 minutes, nous n’allons pas avoir une seule seconde de répit avec des enchaînements de breakdowns plus violents les uns que les autres comme ceux de « Cowards Feed, Cowards Bleed » ou encore « Prey For Me ». Le seul petit couac vient d’Emma Boster (chant) qui, malgré qu’elle s’améliore au fur et à mesure, a toujours du mal à être juste durant les refrains en voix claire. Le final sur « Lost in the Fall » et « Innate Thirst » achèvera un show qui est passé très rapidement et qui figure, sans sourciller, comme étant l’un des meilleurs concerts du festival.

Bleed From Within – Eagle Stage | (14h40 – 15h20) :



A peine le temps de me remettre de mes émotions qu’il est temps de switcher sur la scène principale pour accueillir les Écossais de Bleed From Within
Bleed From Within


Clique pour voir la fiche du groupe
. Contrairement à beaucoup de ses compères qui ont préféré se tourner vers une version ultra moderne du Metalcore, le groupe se démarque, lui, par une approche davantage influencée par le Metalcore mélodique et le Groove Metal. Cet alliage presque anachronique (bon j’abuse un peu là), a le mérite de proposer une musique rentre dedans qui ne fait pas de concession. Porté par un Scott Kennedy (chant) en grande forme, le groupe va déployer tout son art face à une foule bien compacte qui répond présent à chaque demande du frontman. Craig Gowans et Steven Jones (guitare) ne sont pas en reste et enchainent les leads avec une grande maîtrise.

Bien que je ne sois pas le plus grand fan de la formation, je suis tout de même content d’entendre des chansons comme « Levitate » ou encore « I Am Damnation ». Bleed From Within
Bleed From Within


Clique pour voir la fiche du groupe
nous prouve également qu’il se donne les moyens de proposer des shows spectaculaires en envoyant des éléments pyrotechniques dans la tronche des premiers rangs. Quelques jours plus tôt, les Écossais ont sorti un nouveau single intitulé « Hands of Sin » qu’ils vont nous interpréter. Celui-ci est plutôt sympa, bien qu’il ne casse pas trois pattes à un canard, et prolonge l’identité musicale qu’on retrouve déjà sur les derniers albums. Le groupe terminera sur la magistrale « The End of All We Know » (ce refrain, bordel !) et sous les applaudissements d’un chapiteau plus que conquis. Avec une future tournée européenne en première partie de Slipknot
Slipknot


Clique pour voir la fiche du groupe
et un concert comme celui-ci, je ne prends pas trop de risque en affirmant que le groupe est sur le boulevard de la réussite.

Scowl – Buzzard Stage | (15h40 – 16h00) :



Photo prise par Arne Desmedt

Bon, bien que je comptais faire une petite pause à la base, je me motive à aller voir le set des Américains de Scowl
Scowl


Clique pour voir la fiche du groupe
. Il faut dire que le groupe a la côte pour le moment dans la scène Hardcore et je me suis dit que c’était l’occasion d’aller me faire mon propre avis. Seulement, lorsque j’arrive devant la scène, la formation n’a pas encore commencé. Je remarque assez vite qu’ils sont toujours en train de faire le check des instruments et qu’il semble y avoir des problèmes techniques. Pendant presque 20 minutes, je vais être en train de me demander si je n’avais pas mieux fait d’aller prendre ma pause sachant que je ne sais pas si le concert va vraiment commencer un jour. Heureusement, après un long moment de flottement, Scowl
Scowl


Clique pour voir la fiche du groupe
lance les hostilités sans perdre une seconde de plus.

Le public, qui a déserté à moitié depuis, a un peu du mal à se chauffer et il faudra attendre plusieurs morceaux pour avoir un semblant d’une ambiance Hardcore. Justement en parlant de ça, les Américains proposent un Punk Hardcore très Punk et loin des carcans modernes, tout en ayant quelques similitudes avec des acteurs récents comme Gel
Gel


Clique pour voir la fiche du groupe
ou Jivebomb
Jivebomb


Clique pour voir la fiche du groupe
par exemple. Bref, sur scène, la chanteuse Kat Moss est loin de me convaincre et à l’air d’être complétement à côté de la plaque avec des lignes de chant approximatives. De l’autre côté, les autres musiciens essayent de sauver la prestation tant bien que mal et insufflent une énergie plutôt positive. Un morceau comme « Shot Down » est tout de même sympa mais je remarque assez vite que je suis loin d’être le public cible. Après 20 minutes alternant les hauts et les bas, le groupe partira abruptement presque sans rien dire et me laissera avec un visage complétement pantois. Loin d’être une catastrophe totale, ce fut, néanmoins, loin d’être une grande réussite. A revoir donc dans de meilleures conditions.

Silverstein – Vulture Stage | (16h40 – 17h20) :



Alors qu’une grande partie du public est allée du côté de la Buzzard pour assister à la prestation surprise de Lionheart
Lionheart


Clique pour voir la fiche du groupe
(où ils n’ont joué que des reprises de Nu Metal), je préfère, pour ma part, me déplacer sous la Vulture pour voir les Canadiens de Silverstein
Silverstein


Clique pour voir la fiche du groupe
. Il faut dire que mon choix a plutôt été rapide car les Californiens sont déjà prévus le dimanche donc je ne voyais pas l’intérêt de les voir deux fois sur le week-end. D’autant plus que la dernière venue de Silverstein
Silverstein


Clique pour voir la fiche du groupe
au Jera, il y a 2 ans, m’avait bien plu. La formation, qu’on peut considérer comme les patrons du Post Hardcore à tendance Emo, est venue en mode good vibe et nous propose en ouverture la sympathique « Bankrupt ». Les musiciens ont l’air plus que content d’être là et promulguent une ambiance positive qui fait du bien. Après avoir enchainé avec « Infinite » que j’adore particulièrement, le groupe va retourner quelques années en arrière en balançant des classiques des premiers albums comme « Smashed Into Pieces » ou encore « My Heroine ».

Pendant quelques minutes, les musiciens vont nous rappeler qu’ils sont sur le devant de la scène depuis presque 25 ans et ils prévoient une tournée spéciale anniversaire l’année prochaine. Franchement, j’aurais aimé pouvoir vous parler plus en profondeur de la prestation mais tout est hyper carré et tout fonctionne à merveille. Et ce n’est pas en nous balançant toutes ses meilleures chansons comme « The Afterglow » et « Bad Habits » que je vais dire le contraire. Afin de faire plaisir à la foule, les Canadiens vont exécuter une cover de « One Step Closer » de Linkin Park
Linkin Park


Clique pour voir la fiche du groupe
assez réussie et qui, sans surprise, aura retourné la foule. Le groupe finira par l’indémodable « Smile in Your Sleep » qui clôture un set très efficace et qui démontre toute l’expérience dont fait preuve Silverstein
Silverstein


Clique pour voir la fiche du groupe
. Bravo les mecs !

Neck Deep – Eagle Stage | (17h20 – 18h05) :



Depuis le début de la journée, j’ai souvent délaissé un genre musical pourtant phare du festival, le Punk Rock et plus précisément dans ce cas-ci : le Pop Punk. Bien que j’ai une attirance davantage portée sur ce qui est violent, je vais quand même faire quelques petits détours en cette fin de journée pour aller voir quelques artistes de Punk. Les premiers sur la liste sont les Gallois de Neck Deep
Neck Deep


Clique pour voir la fiche du groupe
. Après un album plus Pop sorti en 2020 (All Distortions are Intentional), le groupe est revenu en ce début d’année avec une nouvelle galette (Neck Deep) aux sonorités bien plus Punk et hargneuses. C’est justement par le titre d’ouverture, « Dumbstruck Dumf**k », que le concert commence. Directement, le public est en feu et bouge comme pas possible sur ce morceau hyper efficace. Cette envie de revenir à une musique proche de ce qu’ils faisaient à leur début, va justement se faire ressentir dans la setlist car nous allons avoir droit à 4 chansons venant de leur album Life’s Not Out to Get You (2015). Ainsi que ce soit avec la géniale « Gold Steps », la bondissante « Kali Ma » ou la tristounette « December », on peut dire qu’on est servi.

Autre sortie grandement mise en avant, l’album éponyme compte aussi 4 titres joués dont la magnifique « Take Me With You » et son refrain ultra accrocheur. Le groupe est super motivé et témoigne d’une énergie fichtrement Punk en sautant dans tous les sens. Ça n’aura sans doute échappé à personne mais Ben Barlow (chant) a l’air sur une autre planète et semble avoir consommé le plat régional (désolé pour le manque de subtilité) avant d’être monté sur scène (quand on voit son regard, on a tout compris). Il va d’ailleurs demander à l’assemblée s’il y a des gens qui croient aux extraterrestres, en plus de faire plusieurs commentaires qui n’ont pas beaucoup de sens. Bref, après un « STFU » repris par l’ensemble de la foule, Neck Deep
Neck Deep


Clique pour voir la fiche du groupe
terminera sur la gigantesque « In Bloom », une prestation fort sympathique et qui aura donné du peps. Au final, la formation reste une valeur sûre dans la scène Pop Punk en ne décevant que rarement en live.

Counterparts – Vulture Stage | (18h05 – 18h45) :



Un autre groupe que je ne voulais absolument pas rater aujourd’hui, c’est bien Counterparts
Counterparts


Clique pour voir la fiche du groupe
. Avec son Metalcore aux accents Melodic Hardcore, la formation a grandement gagné en popularité ces dernières années, j’en ai pour preuve leur placement sur la Vulture Stage alors qu’ils étaient cantonnés à une trop petite Buzzard il y a 2 ans. Bon, il est vrai que beaucoup de fans ont critiqué ce placement et auraient voulu les revoir sur la scène sans barrières. Quoiqu’il en soit, les Canadiens sont bel et bien venus pour nous en mettre plein la vue. Histoire de commencer parfaitement, l’intro « Love Me » est lancée à un public qui scande les quelques paroles de manière presque possédée. Le pit est déjà ouvert et n’attend qu’une seule chose, pouvoir en découdre. Sachant que lors de leur dernière tournée, ils avaient proposé une setlist que je considère comme à la limite de la perfection, je me doutais bien qu’il allait y avoir quelques changements cette fois-ci. Effectivement, nous allons avoir droit à la rapide « Choke » qui remplace la violente « Stranger ». De plus, Counterparts
Counterparts


Clique pour voir la fiche du groupe
a décidé de jouer des morceaux de son dernier album, An Eulogy For Those Still Here (2022), qu’il n’avait pas joué la dernière fois comme « What Mirrors Might Reflect » ou « Sworn to Silence ». Celles-ci sont tout de même efficaces mais n’arrivent quand même pas à la cheville des masterclass que sont « Bound to the Burn » ou « Unwavering Vow » qui seront, heureusement, aussi exécutées.

Les fans sont en délire et le pit est vraiment violent. Néanmoins, malgré l’accent mis sur des titres que j’adore comme « Wings of Nightmare », « Paradise and Plague » ou encore « No Servant of Mine », je trouve qu’il manque quelque chose que je retrouvais lors des concerts passés. Je ne saurais pas trop vous dire ce que c’est car ça touche davantage à mon ressenti personnel (peut être que j’avais des attentes trop grandes ?) mais ça n’empêche que je passe un excellent moment. Contrairement à l’année dernière, Brendan Murphy (chant) n’est plus en train de nous insulter à chaque chanson mais est plutôt dans une communication bienveillante et portée sur le soutien. Après un « Whispers of Your Death » toujours aussi émotif et alors qu’on pensait que le concert était fini, le groupe nous balance les breaks finaux de « Flesh to Fill Your Wounds » afin d’achever les derniers survivants. En somme, ce fut un très bon show mais je reste un peu sur ma faim car j’en attendais sans doute trop émotionnellement.

Ice Nine Kills – Eagle Stage | (20h15 – 21h00) :



Après une longue pause bien méritée pendant Suicidal Tendencies
Suicidal Tendencies


Clique pour voir la fiche du groupe
, que j’ai préféré sauter à cause de leur horrible concert en 2022, je me retrouve une nouvelle fois sous la Eagle Stage pour accueillir cette fois-ci Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


Clique pour voir la fiche du groupe
. La semaine dernière, lors du Graspop, j’ai eu l’opportunité de voir les Américains en action et j’ai surtout eu la possibilité de voir leur évolution scénique récente. En effet, le groupe a, depuis peu, investi massivement dans le décorum et les accessoires pour les prestations live, ajoutant ainsi une plus-value lorsqu’on va le voir. Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


Clique pour voir la fiche du groupe
a comme particularité, ces dernières années, de proposer des albums conceptuels où chaque chanson traite d’un film d’horreur. Ainsi, durant tout le concert, le groupe va se mettre en scène afin d’illustrer les différentes œuvres cinématographiques. Que ce soit avec l’arrivée sur scène de personnes déguisées en Leatherface sur « Savages » ou encore des Zombies sur « Rainy Day », on peut dire qu’on est servi. Avec un temps de jeu similaire à ce que j’ai eu à Dessel, je ne m’attends pas à vivre une expérience foncièrement différente et justement, tout s’est passé de la même manière.

Le groupe ouvre son set par « Hip to Be Scared » pour le plus grand plaisir de la foule. Sans surprises, la setlist va exclusivement se concentrer sur les excellents deux derniers albums (The Silver Scream (2018) et Welcome to Horrorwood : The Silver Scream 2 (2021)). Ainsi, nous allons retrouver des morceaux comme « Meet & Great », « The American Nightmare » ou la géniale « Funeral Derangements ». Surpris de retrouver un grand nombre de chansons plus « calmes » comme « Ex-Mørtis », « The Shower Scene » et « Wurst Vacation ». Néanmoins, je passe un excellent concert et je reprends à tue-tête les différents refrains. Les musiciens se donnent à fond et Spencer Charnas (chant) reproduit ses parties vocales de manière très juste. Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


Clique pour voir la fiche du groupe
terminera son set avec « Welcome to Horrorwood » et son breakdown explosif. Dommage qu’ils n’ont pas joué des chansons plus violentes mais ce fut une prestation plus que réussie, notamment grâce à des décors, des costumes et des saynètes immersives du plus bel effet. On peut, sans trop d’hésitation, affirmer qu’ils ont passé un cap.

Of Mice & Men – Vulture Stage | (21h00 – 21h45) :



S’il y a bien un groupe qui m’a surpris ce week-end, c’est bien Of Mice & Men
Of Mice & Men


Clique pour voir la fiche du groupe
. En effet, même si j’attendais avec impatience le concert des Américains, que je n’ai plus vu en live depuis le Graspop 2017, j’étais loin de m’imaginer la claque que j’allais prendre. Avec une flopée de bons albums au compteur, j’espérais également que la setlist soit aux petits oignons et me fasse voyager dans la discographie bien fournie de la formation, spoiler ça va être le cas. Les musiciens rentrent sur scène les uns après les autres au rythme des premières notes de « Obsolete ». Of Mice & Men
Of Mice & Men


Clique pour voir la fiche du groupe
propose un Metalcore typiquement américain avec des influences provenant davantage du Metal Alternatif, notamment au niveau du riffing et des refrains. Le public est un peu timide et le pit peine à vraiment s’enflammer pour le moment. Le groupe continue à nous balancer ses tubes comme « Castaway » (seul extrait venant de leur dernier album Tether (2023)) ou encore la plus accessible « Would You Still Be There ». Je passe un super moment et chaque membre dégage un certain charisme, surtout Aaron Pauley (chant) qui sublime par sa voix les différents morceaux. Le breakdown de « Unbreakable » me retourne le cerveau et la très Nu Metalesque « You Make Me Sick » apporte plus de violence dans le pit.

Alors que tout se passe déjà parfaitement, le groupe sort sa carte secrète en nous balançant l’incontournable « O.G. Loko ». Je ne vais pas vous le cacher mais adorant cette chanson à un point que vous n’imaginez pas, je deviens complétement fou. Surtout que je pensais ne jamais pouvoir l’entendre en live car ça fait un petit temps que la formation ne l’avait plus joué en Europe. Bref, je chante comme un fou les différentes paroles du refrain et me dandine sur les riffs saccadés des couplets. Arrivé au breakdown iconique, Aaron demande le classique wall of death qui à défaut de ne pas être très large, s’ouvrira sur presque toute la longueur du chapiteau. Votre serviteur, n’ayant pas pu résister à l’envie de la bagarre, fonce en première ligne s’écraser de l’autre côté. Sans aucun doute l’un de mes moments phares du festival. Malheureusement, je décide de quitter le concert lors de « Bones Exposed » afin d’aller me placer pour le prochain groupe (et ratant au passage « The Depths » et « Second & Sebring »). En tout cas, avec une setlist pareille et une exécution parfaite, Of Mice & Men
Of Mice & Men


Clique pour voir la fiche du groupe
aura réussi à me prouver qu’il est un monstre en live et j’ai déjà hâte de le revoir en entier, cette fois-ci.

Sum 41 – Eagle Stage | (21h45 – 22h45) :



Si je suis parti plus tôt d’Of Mice & Men
Of Mice & Men


Clique pour voir la fiche du groupe
, c’est pour assister au dernier concert en festival aux Pays-Bas de Sum 41
Sum 41


Clique pour voir la fiche du groupe
. Ça n’aura échappé à personne mais le groupe canadien a annoncé qu’il s’arrêterait début 2025 après avoir fait un dernier tour des festivals puis des salles européennes. Bon, même si je ne crois qu’à moitié à cette retraite prématurée (on connait les tournées d’adieux dans le Rock et le Metal), je ne voulais quand même pas rater ma dernière possibilité de les voir avant un certain temps. Lorsque j’arrive devant l’Eagle Stage, le chapiteau est déjà bourré massacre, ce qui témoigne de l’attente qu’à le public pour ce concert. Je pense même que c’est la plus grosse affluence de tout le week-end, c’est dire ! Dommage en tout cas, qu’ils n’ont pas été mis en tête d’affiche pour l’occasion. Bien que ce soit la dernière tournée, le groupe va rester hyper classique et nous proposer presque le même show que lors de son dernier passage en 2019. Que ce soit l’entrée sur scène sur « T.N.T. » d’ACDC
ACDC


Clique pour voir la fiche du groupe
ou l’enchainement de « Motivation », « The Hell Song » et « Over My Head (Better Off Dead) », on peut dire que c’est du vu et revu. N’empêche, ça marche toujours du tonnerre car il faut bien l’avouer, Sum 41
Sum 41


Clique pour voir la fiche du groupe
regorge de tubes ultra fédérateurs. Nous allons avoir droit à pas mal de pyrotechnies et à même des serpentins balancés dans la foule (ils finiront d’ailleurs par rester coincer dans la structure métallique du chapiteau).

Deryck Whibley est plutôt en voix même si ça laisse un peu à désirer par moment. Alors qu’on aurait pu s’imaginer retrouver plusieurs chansons de leur nouveau double album, Heaven :x: Hell (2024), nous n’aurons droit qu’à « Landmines ». Le reste de la setlist est dédié à tous les classiques comme « We’re All to Blame », « Walking Disaster » ou encore « No Reason ». Je pense que je n’ai pas besoin de vous le mentionner mais le public est en délire du début à la fin et donne tout ce qu’il a, symbole d’un ultime hommage que les fans font à leurs idoles. Bien évidemment, nous n’allons pas passer à côté des titres « In Too Deep » et « Fat Lip » qui, s’ils n’avaient pas été joués, auraient sans doute provoqué une émeute. Exactement comme en 2019, voir même 2017, le groupe gonfle un diable géant à l’arrière de la scène afin d’ajouter un élément scénique supplémentaire. Sum 41
Sum 41


Clique pour voir la fiche du groupe
terminera par « Still Waiting » un concert fort sympathique mais qui ne m’aura pas plus transcendé que ça. La setlist aura été parfaite mais le fait de les avoir déjà vu à plusieurs reprises ces dernières années et avec la même mise en scène, m’a donné un goût de déjà vu un peu redondant. Quoiqu’il en soit, ils auront réussi à mettre de la magie dans les yeux de beaucoup de fans et c’est ça le plus important. Je leur souhaite une bonne pause et on se revoit dans quelques années.

Simple Plan – Vulture Stage | (22h45 – 23h45) :



Faut croire que depuis quelques années maintenant, Sum 41
Sum 41


Clique pour voir la fiche du groupe
est indissociable de Simple Plan
Simple Plan


Clique pour voir la fiche du groupe
. En effet, déjà en 2022 lors de leur tournée européenne, les deux groupes canadiens partageaient l’affiche conjointement. Cette année encore, la majorité des festivals de juin ont opté pour l’offre comprenant les deux formations et le Jera on Air n’allait certainement pas passer à côté. Avec une approche beaucoup plus Pop que son confrère, Simple Plan
Simple Plan


Clique pour voir la fiche du groupe
aurait pu me surprendre à la suite de son annonce au line up. Cependant, depuis l’ouverture à des groupes plus « mainstream » opéré l’année dernière, je comprends l’envie de les prendre. Puis bon, la formation reste quand même affiliée à la scène Pop Punk donc, on est encore loin d’un écart de style questionnable. En tout cas, j’étais loin de m’y attendre mais Pierre Bouvier et sa bande vont me laisser sur le cul et me prouver qu’ils ont bien leur place dans un festival comme le Jera. Déjà la setlist se concentre en grande partie sur la première période du groupe avec des chansons comme « I’d Do Anything », « Shut Up! », « Jump » ou encore « Addicted ». Face à une efficacité monstre, je me laisse embarquer hyper facilement dans le concert et je reprends en chœur le refrain de l’énorme « Welcome to My Life ». Bien qu’ils aient sorti un super album en 2022 nommé Harder Than It Looks, nous n’allons avoir qu’un extrait avec la très bonne « Iconic ».

Tout comme pour Sum 41
Sum 41


Clique pour voir la fiche du groupe
, le groupe utilise des serpentins et des confettis (qui finiront une fois de plus accrochés aux structures métalliques) et va même plus loin, en jetant des gros ballons dans la foule. A l’instar d’il y a 2 ans, Simple Plan
Simple Plan


Clique pour voir la fiche du groupe
nous propose un petit medley composé de « All Star », « Sk8er Boi » et « Mr. Brightside » afin de prolonger l’atmosphère festive qui se dégage depuis le début de la prestation. Le paroxysme du fun est atteint juste après, lorsqu’ils nous interprètent le générique de Scooby-Doo avec un tas de figurants déguisés comme le détective glouton. Malheureusement pas de Scooby snacks pour nous mais une bonne barre de rire. On approche doucement de la fin du show et Pierre (chant) nous demande si on aimerait retourner au début des années 2000. Sans surprise, le public est pour et c’est ainsi qu’on a droit à l’incontournable « I’m Just a Kid ». Lors du dernier passage de la chanson, Pierre prendra place à la batterie et laissera son ami, Chuck, profiter du poste de frontman en se jetant dans la foule. Bien que je pensais que le show se terminerait là, le groupe finit par la calme « Perfect » un set qui aura justement été parfait. Je n’attendais rien de cette performance et elle fut l’une des meilleures de la journée. Chapeau messieurs !

Dropkick Murphys – Eagle Stage | (23h45 – 01h00) :



J’en parlais déjà l’année dernière mais le Jera aime programmer au moins une tête d’affiche Punk sur le week-end. Pour cette édition 2024, ce sont les plus irlandais des Américains, Dropkick Murphys
Dropkick Murphys


Clique pour voir la fiche du groupe
, qui ont été choisis pour clôturer cette deuxième journée de festival. Je ne vais pas vous cacher qu’à ce moment de la soirée, la fatigue se fait méchamment ressentir et n’ayant que peu d’intérêt pour le groupe, je décide de rester à l’extérieur du chapiteau pour profiter, de loin, de la musique festive qui est proposée. C’est d’ailleurs assez marrant de voir un grand nombre de spectateurs faire le même choix que moi et se prendre aux jeux des différentes sonorités celtiques pour danser comme des farfadets. Je suppose que je ne l’apprendrais à personne mais Dropkick Murphys
Dropkick Murphys


Clique pour voir la fiche du groupe
sont les rois du Celtic Punk et assènent les fans à grand coup d’ambiance folklorique. Même si je ne suis pas un expert de leur discographie, je suis tout de même content d’entendre des morceaux comme « The Boys are Back » ou « Rose Tattoo ». De plus, je ne sais pas si leur musique est magique mais alors que je peine à sentir mes jambes, lorsque « I’m Shipping Up to Boston » est lancée, je me retrouve dans la peau d’un véritable danseur de gigue irlandaise et toutes mes douleurs disparaissent instantanément. Bref, étant loin de la scène et suivant à moitié le concert, il va m’être difficile de vous en parler plus en détail. Je reste quand même jusqu’au bout, avant de repartir vers le camping une fois le concert terminé.

Alors que je pensais aller me reposer après une longue journée, je me laisse entrainer par mes comparses dans l’une des tentes officielles du camping qui propose des soirées DJ avec un casque. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, quand on arrive à l’entrée, on nous donne un casque avec lequel on peut choisir trois canaux de diffusion. Sur scène, trois DJ passent plusieurs styles de musique (Electro, Metal et Punk) et lorsqu’on choisit un canal, notre casque s’illumine d’une couleur bien définie. Ainsi, il est possible de voir ce que chacun écoute et surtout de pouvoir gueuler comme un putois (et de manière totalement fausse) sur les classiques de nos genres préférés.

Ce fut donc une très longue journée qui aura été ponctuée par un grand nombre de concerts de qualité. La journée de demain s’annonce, une fois encore, fort chargée et malheureusement pour moi, elle sera l’hôte d’une météo qui réserve pas mal de mauvaises surprises.

Remerciements au Jera on Air pour l’invitation et à Jürgen pour les photos.


Vous pouvez retrouver l’ensemble des clichés pris par Jürgen juste ici : PHOTOS VENDREDI
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

► AU MEME CONCERT

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE