Reportage

An evening with HAKEN

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 16-09-2024

Mercredi 18 septembre 2024



Un temps remis à la mode par les Devin Townsend, Machine Head and co, le concept ‘an evening with’ reste un exercice de choix pour des formations qui ont des choses à dire et peuvent compter sur leur nom, seul, pour vendre des tickets. Soit l’opposé de ces gros plateaux bien diversifiés qui font leur retour depuis deux bonnes années maintenant. Sans crier gare, les progeux de Haken
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ont donc choisi cette option solitaire pour ces quelques dates européennes visant à mettre à l’honneur l’excellent Fauna leur dernier album sorti en mars 2023 (déjà). Les horaires annoncés sont précis : à 19h45 Haken
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jouera son premier set, et à 21h30 le second, après un court entracte ! Voilà qui donne envie et qui promet sûrement beaucoup.

Arrivé quelques minutes avant l’heure dite j’ai la surprise de découvrir le club de la Rockhal en mode assis : des chaises pliantes ont été disposées tout du long, et deux employées se chargent même de nous aider à trouver un siège ! De mémoire c’est la première fois, hors stade et hors arena, que je me retrouve dans une telle configuration. Au moins me fatiguerai-je moins ! Moins sympa par contre, sont les amateurs de friture qui ramènent ainsi leurs proies directement sous le nez des voisins (c’est qu’on se retrouve quand-même relativement serré dans l’ensemble).

Comme attendu, le concert démarre donc avec le riff de Taurus, introduisant ainsi cette première partie de set dédiée à l’album du singe en costume. Les premières secondes s’avèrent incroyables et donnent le ton pour ce qui va suivre : un son clair et énorme, un chant très juste et une interprétation parfaite, presque trop tant elle parait clinique par moment. Entre heavy et mélodies, Haken
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navigue donc au gré des moments forts de son album de chevet, d’où surnagent quelques passages assez énormes pouvant même rappeler un feeling à la Meshuggah (Nightingale). It’s time to dance nous dit alors Ross, avant de lancer The Alphabet of Me, renforcé par un peu de batterie électronique puis plus tard par les singalongs du public qui donnent un peu de vie à ce concert certes déjà réussi mais qu’on suit avec une certaine distance, malgré nous imposée par la station assise.

Celle-ci nous permet cependant d’apprécier à loisir la prestation de Charlie et Richard (dotés de superbes headless) et celle de Ross, impeccable au chant (Sempiternal Beings) lui qui essaye de nous motiver à faire plus de bruit et rentrer davantage dans le concert (Beneath the White Rainbow, complètement folle après son départ bien heavy, megaphone inclus).

Point important pour ce type de show, la mise en scène demeure dans le ton du contenu sonore proposé ce soir, en atteste la très planante Island in the Clouds suivie d’applaudissements nourris. It’s great to be back nous rétorque Ross, avant de nous proposer une love song avec Lovebite, compo très efficace dotée d’une intro reconnaissable entre mille et d’un refrain imparable. Un superbe moment qui laisse place à la queenesque Elephants Never Forget, pièce maitresse de ce Fauna, et maitrisée du début à la fin avant la très jolie conclusion Eyes of Ebony.
Et alors que certains membres du public se dirigeaient déjà vers l’entracte, Haken nous fait comprendre que cet acte 1 n’est pas terminé puisqu’il démarre rien de moins que la fameuse Cyrstallized de l’album Restoration. Ross a enlevé sa chemisette bariolée (qui rappelle l’artwork de Fauna) et nous fait comprendre que Haken
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commence déjà son best-of avec cette compo aux lyrics certes un peu sucrés mais qui renvoie ce feeling à la Tool et cette progression savoureuse qui achève pour de bon cette première moitié de concert assez imparable.

Comme promis, Haken
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revient sur scène après un court entrace pour un deuxième set axé best of qui les voit remonter le fil de leurs albums au gré de compos phares. Cela commence d’ailleurs assez fort avec Puzzle Box, un des gros hit des Anglais (avec ce passage electro qui me fait toujours penser à la BO de Terminator, aussi bizarre que cela puisse paraitre) enchainé avec Earthrise, acclamé. Indéniablement, le public semble plus réactif que durant le premier set, chose que l’on vérifie aussi ensuite avec la fameuse Cockroach King. S’en suit l’instrumentale Nil by Mouth, au rendu très metal, avant de revenir à un format presque chanson (pour du Haken s’entend) avec 1985 et son break qui rappelle en quelque sorte cette année.

Haken nous propose ensuite The Strain, issue de l’album Virus (sorti d’ailleurs en 2020). Et comme si le groupe n’avait pas joué assez de notes ce soir, voilà Peter (claviers) et Ray (batterie) qui se livrent à un solo. Peut-être la gourmandise de trop, même si Canary Yellow réinstalle ensuite une certaine intensité dramatique et que Drowning in the Flood nous ramène carrément au premier album des Anglais. Pour terminer ? Le pavé Visions, sorte de concert dans le concert qui raconte sa propre histoire et achève presque 3h de musique non stop, d'une performance bluffante, sidérante, qui justifie complètement le concept an evening with.
Can we comeback ? demande Ross... Bien sûr !
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