Reportage

Canniboule roule sur la Rockhal

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 21-09-2024

Mercredi 25 septembre 2024





C’est peut-être un des plus gros plateaux marquant cette rentrée musicale de septembre 2024. Cette tournée parrainée par Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


Clique pour voir la fiche du groupe
parle en tout cas à tous les amateurs de Metal de la région et c’est bien naturellement que la Rockhal affiche sold out ce soir. C’est que les Floridiens s’étaient contentés d’Anvers l’année dernière et ne sont plus venus dans les parages depuis presque 10 ans. Cette fois Canniboule (pour les intimes) s’est décidé à visiter des villes où on ne le voit guère habituellement et c’est tant mieux !

Avec 4 groupes à l’affiche il ne faut pas arriver en retard Boulevard du Rock’n’roll puisque l’ouverture des portes est annoncée dès 17h30 ! Qui plus est, ce sont les Belges de Schizophrenia
Schizophrenia


Clique pour voir la fiche du groupe
qui se chargent de l’entame, autrement dit à ne pas louper. Pour autant la file d’attente s’avère assez raisonnable et après avoir récupéré le précieux sesame (merci Carl) et jeté un œil au merch (35eur le t-shirt grrrrr) je prends place devant la scène ornée d’un backdrop géant de Schizophrenia
Schizophrenia


Clique pour voir la fiche du groupe
: la classe. À noter aussi, l’excellente playlist teintée de Heavy qui nous fait patienter tranquillement…

Pour ma part j’étais resté sur l’excellent concert donné par les Anversois lors de l’Alcatraz 2023, et ce n’est pas si étonnant de les retrouver dans de telles salles. Autant dire qu’ils ne se laissent pas impressionner et démarrent très fort avec Souls of Retribution, ornée de son gros solo. Un premier envoi qui semble bien plaire au public, alors que Schizophrenia
Schizophrenia


Clique pour voir la fiche du groupe
décide de pousser les potards un cran supplémentaire (Sea of Sorrow) puis obtient un circle pit pour Divine Immolation et son super refrain. C’est alors que Ricky propose malicieusement de ralentir le tempo… ou de se laisser convaincre de nous livrer une cover de Necrophiliac si le public approuve cette proposition d’un peu de Slayer old school ! Évidemment que nous sommes partants, surtout quand c’est aussi bien fait, y inclus l’enchainement parfait avec Cranial Disintegration qui suit juste derrière. Voilà qui nous emmène déjà à la conclusion menée sur un Structure of Death, bourrin comme il se doit. Les travées de la Rockhal maintenant bien garnies résonnent d’applaudissements aussi nourris que logique. Bien joué les gars !

Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
reste une pointure du Death made in New York, auteur d’excellents albums mais rarement visible dans ce type de configuration, festival excepté. On se félicite donc d’avoir l’opportunité de les revoir sur la grande scène du club de la Rockhal, même si les fans n’ont sûrement pas manqué les 2-3 concerts donnés non loin de là à Arlon ces dernières années. Bien remontés, les New-Yorkais entament directement avec Abandoned et An act of God, tous deux extraits du dernier album en date et bien recnonnaissables grâce à leurs refrains bien evil. On remet sans problème le line up (bien stabilisé depuis l’arrivée d’Alex à la guitare en 2016) et notamment cet impayable Robert Bob Vigna qui nous gratifie de ses grands gestes bien à lui. Pas de temps mort, voici maintenant The Distording Light pour laquelle Ross nous demande de faire du bruit, tout en soulignant qu’il s’agit ce soir du premier concert d’Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
au Luxembourg en 36 ans de carrière ! The Age of No Light (ouch ce break) confirme ensuite le relatif accent mis sur le matériel récent même si la suite du concert réserve son lot de classiques. Notamment A Glorious Epoch, parfaitement enchaînée avec l’excellente Father, You’re Not A Father qui fait enfin son retour dans la setlist ! Un très bon concert conclut par le classique Into Everlasting Fire, devant un public qui aura bien répondu tout du long.



Plus inattendue peut-être, la présence de Municipal Waste
Municipal Waste


Clique pour voir la fiche du groupe
n’est toutefois pas dénuée d’intérêt tant le Thrash Crossover presque festif pratiqués par les Américains peut s’avérer fédérateur. D’ailleurs, si on parvient encore à circuler relativement facilement au tout début de leur concert, cela ne va pas durer. Étonnamment, le son s’avère assez policé pour l’entame sur The Executioner. Tout sourire, Tony ne tarde pas à dialoguer avec le public et obtient le premier circle pit d’une longue série. Moqueur et d’une voix déjà bien cassée, il nous demande si nous sommes allés à l’église en ce dimanche avant de dédier Grave Dive à Immolation. Difficile de ne pas headbanger au son des brûlots enchainés par les américains, et de sourire devant les facéties de Tony qui se prend d’affection pour Jesus, un fan à la dégaine typique, rapidement repéré dans l’assistance. Quoi de plus naturel de le voir slamer sous les acclamations de la foule, hilare (it’s a miracle).

Tony s’enquiert ensuite de ses fans de longue date et réclame un nouveau circle pit, avant même l’intro de la prochaine compo. Joueur, il prévient la sécu qu’il souhaite maintenant un max de crowdsurf, avant de récompenser ses collègues d’un soir en les faisant applaudir copieusement par son public, complice. Plus surprenant peut-être est sa tirade sur ses copains de Cannibal Corpse qu’il déclare comme grande influence de Municipal Waste
Municipal Waste


Clique pour voir la fiche du groupe
. Ce meilleur show de la tournée après 3 dates (ha ha ha) arrive à son terme et c’est un trio final gagnant avec The Art of Partying, Demoralizer et Born to Party qui conclut les offices après un dernier circle pit pour la route. Peut-être moins intense qu’Immolation mais plutôt jouissif!



Alors que la scène se vide du matos utilisé par les premiers groupes de cette soirée déjà réussie, les fans de Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


Clique pour voir la fiche du groupe
, eux, se rapprochent et les discussions vont bon train. Avec pas mal de matériel récent sous le coude, quelle setlist nous ont concocté les Floridiens ? En guise de première réponse, les gaillards démarrent plutôt tranquillement avec Blood Blind, mid tempo issu du dernier album et qui s’apparente plus à une sorte d’échauffement de ce qui va suivre. Car dès Scourge of Iron (qui suit), on retrouve la lourdeur et le groove propres à Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


Clique pour voir la fiche du groupe
, atomisant une fosse qui n’attendait que ça. Plus speed, Inhuman Harvest accélère le mouvement, avant que les respect the neck ne fusent d’un public avec lequel George Corpsegrinder commence à interagir.

[img]http://www.shootmeagain.com/stock/Canniboule_Rockhal_MW.Neck[/img]

Après un Chaos Horrific qui s’avère un peu plat, Death Walking Terror se charge alors de ranimer les débats avant que George ne prenne la parole pour se moquer gentiment de nous et d’annoncer Disposable of the Body, que ses comparses enchaînent directement avec le fameux Pounded Into Dust, highlight personnel de la disco des Floridiens en ce qui me concerne. Après un petit détour par Summoned for Sacrifice, George y va de sa traditionnelle ode aux filles présentes dans l’assistante en leur dédiant l’inévitable Fucked with a knife. Seul le pit est prêt nous dit-il, et il est vrai qu’il le met ensuite rudement à contribution durant le gros break de The Wretched Spawn. A partir de là, les slams ne s’arrêtent plus (Unleashing the Bloodthirsty et Staring Through The eyes of the Dead, groovy à mort, ou la plus rapide Pit of Zombies). Le temps passe vite et ce concert touche déjà à sa fin au son de l’inusable Stripped, Raped and Strangled, pure tuerie. Comme à son habitude, George essaye de nous faire croire qu’il s’agissait de la dernière avant de conclure, pour de vrai cette fois, par le classique Hammer Smashed Face qui nous amène à penser qu’on aurait peut-être aimé avoir davantage d’anciens morceaux dans la setlist du jour. Cela étant, quelle efficacité ! Et toujours cette énigme : mais comment l’ami George fait-il pour tenir ses headbangs aussi longtemps.



Remerciement à la Rockhal

Credits photos : deadly sexy carl
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE