Reportage

Jera on Air 2024 - Jour 4 : La journée de trop ?

Ysselsteyn (Jera on Air), le 30-06-2024

Mercredi 2 octobre 2024



Il y a tout juste 30 ans, naissait dans un petit patelin paumé aux Pays-Bas, un festival qui était très loin de s’imaginer devenir la référence qu’il est aujourd’hui. Pour la majorité des festivaliers qui déambulent à Ysselsteyn chaque année, la découverte du Jera s’est faite durant la période 2017 et 2019 car c’est à ce moment-là que l’affiche a énormément pris du galon et que toute l’organisation, en général, s’est grandement professionnalisée. Que ce soient les infrastructures, les décorations, le lieu du festival ou encore les différents line up, tout s’est amélioré en très peu de temps et cela a permis au Jera on Air de s’implanter durablement dans le paysage des festivals d’été.

Afin de marquer le coup, les organisateurs ont eu la « bonne idée » (on y reviendra juste après) d’annoncer au mois de janvier, la tenue d’une quatrième journée de festival, dite « anniversaire ». Pour pouvoir y avoir accès, il fallait débourser 55 € supplémentaires si on était déjà possesseur d’un ticket combi. Une idée surprenante quand on sait que les festivaliers du Jera sont attachés à l’habituelle journée repos du dimanche avant de retourner travailler le lendemain. De plus, on ne va pas se le cacher mais l’affiche proposée est loin de faire l’unanimité. Que ce soit l’accent mis sur les formations influencées par les musiques électroniques (l’annonce étonnante de The Prodigy
The Prodigy


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en tête d’affiche par exemple) ou le manque de gros noms fédérateurs, on peut dire que ça n’a pas donné envie au public de rester un jour de plus. Car c’est bien là le problème de cette journée anniversaire, le site du festival est complétement vide ! Alors que je pensais que tout le monde participerait à la fête, c’est justement l’inverse qui va se passer. Vous ajoutez à ça, un site dépourvut d’herbes à cause des pluies de la nuit précédente et vous obtenez un paysage tristounet et sans vie.

Malgré tous ces inconvénients, je compte bien profiter au maximum de cette dernière journée qui va, malheureusement, également mal commencer. En me levant le matin, je vois sur les réseaux, qu’à cause de la boue qui a envahi l’ensemble du terrain, le site du festival ouvrira ses portes quelques minutes avant les premiers groupes. Le temps de remballer toutes mes affaires jusqu’à la voiture, j’arrive dans la file pour rentrer dans le festival alors qu’Annisokay
Annisokay


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(qui avait du reporter sa venue le jour d’avant) a déjà bien entamé son set. La fouille, extrêmement minutieuse, va me faire perdre encore plus de temps et, finalement, me faire rater les trois dernières chansons des Allemands. Alors là, il faudra m’expliquer la raison pour laquelle les fouilles sont hyper poussées ici, alors qu’elles étaient inexistantes pour rentrer dans le camping. Bref, après toutes ces péripéties, je peux enfin commencer mon dernier chapitre du Jera on Air 2024.

As Everything Unfolds – Eagle Stage | (12h30 – 13h00) :



Lorsque j’arrive sous la Eagle Stage, je suis surpris de voir le chapiteau presque entièrement vide alors que les Anglais de As Everything Unfolds
As Everything Unfolds


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sont sur le point de commencer. A ce moment-là, je suis encore loin de m’imaginer que ça sera l’affluence moyenne de toute la journée. Bon, le point positif avec ça, c’est qu’il est simple de trouver une place pour être bien mis et qu’on a de la place pour bouger. Armé d’un Post Hardcore ultra moderne, le groupe est, en tout cas, motivé à tout donner et à nous faire passer un bon moment. Seulement, comme vous vous en doutez, l’ambiance va avoir du mal à décoller. Le fait qu’il y ait des énormes trous absolument partout dans le public n’aide clairement pas à former un pit. Musicalement, le concert se concentre majoritairement sur le dernier album, Ultraviolet (2023), que je n’aime pas spécialement. Mis à part avec le titre éponyme, c’est vrai que j’ai du mal à rentrer dans la prestation.

Et je ne dois pas être le seul car même sur scène, on remarque que Charlie Rolfe (chant) peine à suivre toutes ses lignes de chant. Comment je le sais ? Car on entend, à de nombreuses reprises, les backing tracks, surtout lorsqu’elle est censée crier… Alors que les morceaux se suivent les uns après les autres, je commence à perdre le fil du concert et à m’ennuyer par moment. C’est vrai que j’ai un peu du mal ces derniers temps avec cette nouvelle vague de Post Hardcore influencée par des vibes Metal Alternatif. Il faudra attendre la dernière chanson, « On the Inside » pour que je me réveille et profite de cette douceur entrainante. Au final, ce ne fut pas un grand concert à cause d’une ambiance proche de celle d’un cimetière et de mon manque cruel d’intérêt. Désolé As Everything Unfolds
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, peut-être que la prochaine fois sera mieux.

The Acacia Strain – Vulture Stage | (13h00 – 13h30) :



On change complétement d’atmosphère avec cette fois-ci, le Deathcore hargneux et incisif des Américains de The Acacia Strain
The Acacia Strain


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. Ça faisait 10 ans que je n’avais plus vu le groupe en action et ayant suivi d’une oreille les différentes sorties, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Et bien, je ne vais pas passer par quatre chemins mais qu’est-ce que les riffs sont lourds ! Avec plus de 20 années au compteur, on ne voit que très rarement la formation durant les festivals d’été et c’est bien dommage parce qu’en live, ça poutre. Durant presque 30 minutes, je vais me manger des breaks plus lourds et violents les uns que les autres. Quelques mosheurs ne pourront pas résister à venir faire des cabrioles sur des titres comme « Chain », « Fresh Bones » ou encore la magnifique « Chhinnamasta ». Même si il a l’air terrifiant avec son regard vide, Vincent Bennett (chant) n’hésite pas à nous remercier d’être venus les voir si tôt et en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire au festival. Comme quoi, il est sympa Vincent. Les plus grosses réactions viendront lors des plus vieux morceaux comme « Skynet », « Dr. Doom » ou la destructrice « Carbomb » qui termine le set. Durant tout le concert, nous avons eu droit à d’innombrables circle pit qui auront donner vie à ce qui ressemble grossièrement à un pit. En somme, The Acacia Strain
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montre qu’il existe encore et a apporté la touche de violence qu’il me fallait pour affronter le reste de la journée.

Make Them Suffer – Eagle Stage | (13h30 – 14h10) :



S’il y a bien un groupe que j’attendais au tournant aujourd’hui, c’est bel et bien Make Them Suffer
Make Them Suffer


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et son Metalcore Progressif aux accents électroniques. Faut dire que ma dernière rencontre avec les Australiens remonte déjà à 2019, alors pour le compte du défunt Groezrock (tu nous manques, sache-le). J’avais été happé par la prestation ce jour-là, grâce notamment à une setlist qui me parlait pleinement. Nous voilà maintenant 5 ans plus tard et le groupe a un peu changé avec, entre autres, une nouvelle chanteuse-claviériste (Alex Reade) et pas mal de nouveaux morceaux à se mettre sous la dent. C’est justement par l’un des derniers bébés en date, « Ghost of Me », que s’ouvrent les hostilités. La force de la formation est sans conteste son mélange entre des riffs presque Djent et ses parties de clavier de haute volée. Que ce soit Alex lors des refrains ou Sean avec ses cris, les deux exécutent une partition fidèle des différentes chansons et élèvent la qualité de la prestation.

Content de retrouver « Vortex (Interdumensional Spiral Hindering Inexplicable Euphoria) » comme unique survivante de l’album Worlds Apart (2017) ou « Ether » provenant de Old Souls & Lord of Woe (2016). Le point d’orgue du concert reste, néanmoins, la fin avec l’enchaînement de « Erase Me » et surtout l’incroyable « Doomswitch » qui reste, selon moi, ce qu’ils ont fait de mieux ces dernières années. Le breakdown est d’une grande violence et la partie de synthé finale qui, au passage ressemble à des tirs de blaster, achèvera les quelques courageux dans le pit. Un bon concert dont il manque quelques classiques à mon humble avis (« Contraband » ou encore « Blood Moon ») mais qui figurera parmi les meilleurs de la journée.

Death Before Dishonor – Buzzard Stage | (14h15 – 15h00) :



A l’image de Madball
Madball


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le premier jour, je vais profiter du festival pour aller voir des vieux groupes de Hardcore que je n’aurais pas vu autrement. C’est ainsi que je me retrouve devant la Buzzard Stage pour les Américains de Death Before Dishonor
Death Before Dishonor


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. Encore une fois, je vais passer pour un inculte mais je ne connais absolument rien de leur discographie. Néanmoins, cela va me permettre de faire quelque chose que je fais bien trop peu : découvrir entièrement un groupe en live. Bref, on dirait bien que tous les fans de Hardcore n’ont pas pris leur ticket pour aujourd’hui car la tente est déserte (encore plus que d’habitude). Pourtant, ça ne va pas décourager les Américains qui ont du en voir d’autres. La formation de Boston produit un Punk Hardcore aux nombreux singalong et contenant quelques breakdowns bien sentis. Même si Bryan Harris (chant) a l’air d’être un vieux briscard, il donne de sa personne et n’hésite pas à faire du two-step sur la scène. Je suis d’ailleurs étonné de l’énergie dégagée par ce concert dont je n’attendais rien. Comme quoi, il ne faut pas être médisant. Death Before Dishonor
Death Before Dishonor


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terminera par la très Punk « Boston Belongs to Me », un show efficace et bien mieux que ce que je pensais. Je vais commencer à me dire que je devrais plus souvent aller voir la vieille garde du Hardcore.

Boston Manor – Vulture Stage | (15h45 – 16h30) :



Ayant vu les Néerlandais de Distant
Distant


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un trop grand nombre de fois ces derniers temps, je préfère, à la place, aller jeter un œil du côté des Anglais de Boston Manor
Boston Manor


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et leur Pop Punk / Emo qui jouent en même temps. Ça fait déjà deux ans que je les ai vus pour la dernière avec une prestation correcte au Graspop. Devant un public plus Punk dans l’âme, j’espérais bien que le show envoie du pâté. Malheureusement, la setlist va très vite me faire déchanter. Pour la faire simple, je n’ai vraiment pas aimé leur dernier album en date, Datura (2022), et devinez qui va être surreprésenté aujourd’hui ? Vous avez compris. Même si « Passenger » est assez plaisante grâce, notamment, à un refrain hyper entrainant et que « Foxglove » est plus sympa en live, les autres morceaux peinent à vraiment me convaincre. D’autant plus que nous allons avoir droit à tous les singles du nouvel album en préparation, Sundiver (2024), et que je n’affectionne pas non plus. Mais pourquoi ont-ils complétement fait l’impasse sur Glue (2020) qui regorge de tubes ou presque mis de côté l’excellent Welcome to the Neighbourhood (2018) ? C’est dommage.

Pendant tout le concert, Henry Cox (chant) ne va pas arrêter de nous demander de faire du crowdsurfing. Il va le répéter un nombre incalculable de fois mais son objectif est de battre le record de crowdsurfers de While She Sleeps
While She Sleeps


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la veille et celui du festival. Comment vous dire que la mission s’annonce presque impossible quand on voit le peu de monde sous le chapiteau. Le moment phare du concert reste l’exécution de la magistrale « Halo » qui fonctionne toujours autant. Henry nous remercie une dernière fois en nous annonçant fièrement que le record a été battu (mouais) et qu’ils reviendront plus tard dans l’année. Un concert en demi-teinte qui n’aura pas été mauvais dans son ensemble mais dont la setlist ne me parle plus du tout.

Caskets – Eagle Stage | (16h30 – 17h15) :



J’enchaîne ensuite avec une autre formation venant du Royaume-Uni, à savoir Caskets
Caskets


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. Le groupe de Post Hardcore représente exactement ce qui me lasse pour le moment dans la scène, c’est-à-dire une musique très lisse et moderne, empruntant des influences aussi bien dans le Metal Alternatif que dans la Pop, pour un résultat que je trouve vu et revu. Néanmoins, avant de lâcher mon venin, je me dois tout de même de leur laisser une chance. Qui sait ce qu’il peut se passer ? Malheureusement, il ne me faudra que 2 morceaux pour comprendre que je ne suis pas du tout le public cible. En effet, les refrains sont niais au possible et les compositions ne décollent jamais vraiment. Certaines chansons comme la mélodique « Signs » ou « Lost in the Echoes » et son refrain vraiment catchy sont tout de même sympa mais je finis vite par m’ennuyer et à regarder les minutes qui passent. Le public est à l’image de la prestation, c’est-à-dire un peu mou mais je ne peux par leur en vouloir. Sur scène, les musiciens font quand même leur possible pour que tout le monde passe un bon moment mais ils auront bon essayer tout ce qu’ils veulent, ça ne fonctionnera malheureusement pas sur moi. Après un « Glass Heart » que je trouve quelconque, Caskets
Caskets


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en a fini et me laisse dans l’indifférence la plus totale.

Zulu – Buzzard Stage | (17h15 – 17h45) :



Photo prise par Kealy Photography

Depuis le début de la journée, j’avoue être assez déçu de la majorité des artistes que j’ai vu et j’en viens à me demander s’il n’y en a pas un qui va relever le niveau général. Et bien, je vous l’annonce tout de suite mais ce moment est arrivé ! Je retourne pour la dernière fois du week-end sous la Buzzard Stage pour accueillir les Américains de Zulu
Zulu


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qui sont clairement venus pour nous en mettre plein la tronche. Sachant pertinemment que le concert va être expéditif (le groupe alternant des prestations entre 15 à grand maximum 30 minutes), je suis prêt à m’éclater sur les différents breakdowns et mosh parts qui sont sur le point d’arriver. Sans trop de surprises, c’est l’unique album A New Tomorrow (2023) qui va avoir tous les honneurs et diriger le sens de la setlist. Zulu
Zulu


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propose un Metalcore ultra vénère et fortement influencé par les scènes Hardcore et Powerviolence. En ayant ces informations en tête, vous ne serez donc pas étonnés de savoir que les chansons ne dépassent que rarement les 2 minutes.

Après un « Fakin’ Tha Funk (You Get Did) » ou un « Straight From da Tribe of tha Moon », le groupe en profite pour se poser sur la scène et discuter de la vie de tous les jours avec les fans au premier rang. En parlant des fans, c’est enfin maintenant qu’on retrouve un pit véritablement en forme et qui mosh dans tous les sens. Ça m’avait manqué ! La violence est de mise notamment sur « Lyfe Az a Shorty Shun B So Ruff » et son break ultra lent et lourd ou encore sur la rapide « 52 Fatal Strikes ». Nous aurons droit à un beau speech engagé juste avant l’interlude presque Indie Rock « Shine Eternally » qui fait office de pause avant de repartir à la guerre. Zulu
Zulu


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assènera son dernier coup sur « Where I’m From » devant un public plus que conquis. Sans conteste, la grosse claque de le journée et qui aura été aussi intense que courte.

Lionheart – Vulture Stage | (18h45 – 19h30) :



S’il y a bien un groupe qui doit avoir une carte de fidélité au Jera on Air, c’est bien Lionheart
Lionheart


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(bon, j’avoue il y en a un deuxième qu’on verra un peu plus tard). C’est quand même fou de se dire que c’est la quatrième fois (dont la troisième année d’affilée) que le groupe se produit à Ysselsteyn. Et encore, si on compte leur prestation surprise 2 jours plus tôt, ça reviendrait à 5 venues en 5 éditions. Un ratio complétement délirant qui, je l’espère, ne va pas se reproduire avec d’autres formations. Vu qu’il n’y a rien d’autre à ce moment de la journée, je me déplace donc vers la Vulture Stage pour voir, une nouvelle fois, les Américains à l’œuvre. Si comme moi, vous les aviez déjà vus lors de leur passage en février dernier (je vous avoue que je frise l’indigestion), vous allez sans doute être aussi déçu que moi de voir que le show va être presque exactement le même. Les seules différences étant la durée plus courte aujourd’hui et l’ajout de 3 hommes cagoulés placés dans le fond de la scène qui servent à chanter quelques paroles.

Sinon, on se retrouve dans un effet miroir avec même presque le même concert que l’année dernière. Bon, c’est vrai que c’est toujours plaisant de retrouver des bangers comme « Cali Stomp », « Vultures », « Trial By Fire » ou encore « Valley of Death » mais on regrette toujours l’éviction de chansons dans la setlist comme « Pain » par exemple. Même les blagues balancées à la foule sont du réchauffer et il en va de même pour les reprises de Limp Bizkit
Limp Bizkit


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et des Beastie Boys
Beastie Boys


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. Je mentirais si je vous disais que je passe un mauvais concert mais à un moment donné, faudrait peut-être apporter quelques changements à un show qui, une fois que tu l’as vu deux fois, n’a plus aucun intérêt. Lionheart
Lionheart


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clôturera son set par la classique « LHHC » qui fait toujours plaisir mais qui me laisse sur un goût amer. Même si j’aime bien le groupe, je pense que j’ai clairement eu ma dose et j’espère ne pas les revoir avant plusieurs années au Jera. Et si par malheur, ils reviennent plus tôt, ça sera sans moi.

Tesseract – Eagle Stage | (19h30 – 20h30) :



Bien que ça colle à l’univers du festival grâce à son côté Djent ultra présent, je trouvais tout de même étonnant de retrouver Tesseract
Tesseract


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à l’affiche du Jera on Air. Face à une armée de fans préférant davantage tout ce qui est rapide et violent, j’imaginais mal voir beaucoup de monde devant les Anglais. Lorsque je me place devant la scène, je ne suis donc pas étonné de voir qu’il n’y a presque personne. C’est même désolant de voir si peu de monde alors qu’on a affaire à la sous-tête d’affiche. Pour ma part, je ne connais pas grand-chose de leur discographie, même si j’ai tout de même écouté 2-3 albums, histoire de ne pas arriver en touriste complet. Une fois les musiciens sur scène, le chapiteau va être plongé dans une obscurité qui va perdurer durant presque l’entièreté de la prestation. De plus, les compositions sont assez longues (normal pour du Metal Progressif vous allez me dire) et essayent de développer une ambiance autant futuriste que planante.

A cause de la fatigue, je peine à rester concentré et décroche à de nombreuses reprises du concert. Faut dire que ce n’est pas du tout ma came. Néanmoins, sur scène, les musiciens montrent qu’ils gèrent parfaitement leurs instruments avec des passages techniques très impressionnants. Ça ne sera malheureusement pas assez pour me garder éveillé et je décide à quelques minutes de la fin de partir pour aller déjà me placer pour le dernier groupe que je verrai du festival. En somme, je ne saurais pas vraiment vous dire si ce fut un bon ou un mauvais concert vu ma concentration évasive mais je suis tout de même un peu triste pour Tesseract
Tesseract


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qui a dû jouer devant une assemblée éparse et peu concernée. Un choix d’artistes à revoir pour les prochaines éditions.

Enter Shikari – Vulture Stage | (20h30 – 21h30) :



Photo prise par Dian VDH

Si vous êtes venus au Jera on Air ces dernières années, vous avez plus que probablement du voir Enter Shikari
Enter Shikari


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. En effet, c’est déjà la sixième fois que les Anglais foulent la plaine d’Ysselsteyn depuis 2015 ! C’est-à-dire qu’ils n’ont raté aucune édition à l’exception de celles de 2016 et 2022. Bien qu’à raison, on pourrait crier au scandale comme pour Lionheart
Lionheart


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, la différence étant qu’Enter Shikari
Enter Shikari


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modifie son set pour proposer à chaque fois des prestations foncièrement différentes. Que ce soit la setlist, les décors ou encore les tenues, le groupe arrive à ne pas tomber dans la redite et à se renouveler. Pour bien commencer les hostilités, la formation ouvre sur l’introduction « System » suivi de la géniale « …Meltdown ». Grâce à ses breakdowns électroniques, cette chanson fonctionne toujours du tonnerre en ouverture et met directement la foule dans l’ambiance. C’est d’ailleurs important de le souligner mais c’est la première fois de la journée que l’une des scènes est remplie de spectateurs. Avec des écrans de partout, le groupe nous fait voyager dans son univers mêlant musique électronique, refrains entrainants et prestations scéniques qui partent dans tous les sens. Rou Reynolds (chant) est d’ailleurs, comme à son habitude, en feu et escaladera même un pylône du chapiteau pour venir chanter quelques paroles. L’année dernière, je me plaignais de la setlist fortement tournée sur les sorties récentes du groupe et privilégiant une approche plus calme.

Cette fois-ci, même si on retrouve toujours des titres comme « Live Outside », « satellites** » ou « Giant Pacific Octopus », j’ai l’impression que la setlist est plus diversifiée grâce notamment à des moments plus rentre dedans comme avec « Sssnakepit » ou « Bloodshot ». Cependant, le meilleur passage du concert reste sans aucune hésitation, l’enchaînement de « Stand Your Ground; This is Ancient Land » et la merveilleuse « Enter Shikari » venant toutes les deux du premier album Take to the Skies (2007). Quel plaisir de voir le groupe retourner dans une vibe Electronicore ! Dommage que ça ne soit juste que sur 2 chansons. Comme petite surprise, nous allons avoir l’arrivée sur scène de Wargasm
Wargasm


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pour « The Void Stares Back » avant qu’Enter Shikari
Enter Shikari


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ne nous joue l’incontournable « Sorry, You’re Not a Winner ». C’est quand même toujours une déception qu’ils la commencent normalement avant de la terminer en mode remix de Pendulum. La formation finira par « A Kiss for the Whole World x » un chouette concert qui aura été largement mieux que celui de l’année dernière mais je suis toujours déçu qu’il manque des classiques comme « Anaesthetist », « The Last Garrison », « Mothership » ou encore « Destabilise ».



Photo prise par Dian VDH

Normalement, je comptais aller voir The Prodigy
The Prodigy


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mais face à mon état avancé de fatigue, je me contente de regarder les 4 premières chansons depuis l’extérieur de la tente (heureusement, ils ont joué les trois morceaux que je préfère d’eux dans le lot, à savoir « Omen », « Spitfire » et « Firestarter ») avant de retourner à la voiture pour quitter définitivement le Jera on Air. C’était d’ailleurs marrant de voir énormément de fans de The Prodigy
The Prodigy


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déambuler sur le site pendant la journée et être uniquement venu pour eux. C’est donc ici que se clôt cette journée anniversaire qui aura semblé être celle de trop, notamment à cause du peu de monde présent et de la qualité variable et déconnectée de l’affiche.

Conclusion :

Avec pas moins de 46 groupes vus en seulement 4 jours, je peux dire que j’ai bien profité de cette 30ème édition du Jera on Air. La formule proposée fonctionne toujours parfaitement et je n’ai presque rien à redire sur mon expérience qui aura encore été réussie du début à la fin. Afin d’être synthétique, voici les quelques points positifs et négatifs que je retiens de cette édition anniversaire.

Positif :

+ L’affiche toujours aussi riche et complète
+ L’ambiance dans le camping et sur le site du festival
+ La nouvelle Buzzard Stage, plus grande et mieux adaptée pour des groupes plus gros
+ Les écrans géants disposés sur l’Eagle et la Vulture Stage
+ Les stands de nourriture qui sont variés et bons (le prix reste élevé mais on est en festival)
+ La disposition du site qui permet d’aller facilement et rapidement d’une scène à l’autre
+ Le fait que le camping et le parking soient proche du site du festival, c’est vraiment top !
+ Le « Silent Disco » en fin de soirée est une excellente idée que j’espère revoir les prochaines années
+ La réactivité et la prévoyance des organisateurs face aux orages du samedi soir (même si ça n’aura pas suffi)

Négatif :

- La journée du dimanche, décevante au niveau de l’affluence et de l’ambiance, en plus de proposer des concerts d’une qualité variable
- Les brumisateurs placés juste au-dessus de l’entrée des toilettes qui ont vite transformé la zone en bain de boue avant de devenir de véritables marécages après les fortes pluies
- Les fouilles à l’entrée du festival qui étaient extrêmement minutieuses et qui ont causé pas mal d’embouteillage en début de journée (surtout le dimanche)
- La fermeture de presque toutes les sorties le samedi soir, ce qui a également causé des embouteillages monstres
- Le son pour les différents groupes de Deathcore qui laissait à désirer

Après avoir terminé ce long chapitre 2024, il est temps de se tourner vers l’édition 2025 qui s’annonce, une fois encore, riche en découvertes et en bons moments. On se dit donc à l’année prochaine pour, de nouveau, profiter à fond des plaines d’Ysselsteyn.


Remerciements au Jera on Air pour l’invitation et à Jürgen pour les photos.


Vous pouvez retrouver l’ensemble des clichés pris par Jürgen juste ici : PHOTOS DIMANCHE
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AUTEUR : Maxime
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Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
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