Reportage

Beartooth illumine avec douceur l'AB

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 28-10-2024

Dimanche 3 novembre 2024



Il y a tout pile un an et demi (bon pour être correct, c’est plutôt 19 mois), Beartooth
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posait ses valises dans une AB comble et survoltée. Même si je n’étais pas de la partie ce jour-là, je n’ai eu que des retours positifs de cette soirée plus que réussie. Face à un engouement qui semble de plus en plus énorme et qui dépasse même la simple scène Metalcore, le groupe a décidé, pour son retour en Europe, de revenir à Bruxelles non pas pour une date mais bien deux consécutives. Sans surprise, ce n’est pas la seule ville qui a droit à ce traitement car presque toutes les dates de la tournée sont doublées. Lors de l’annonce de celle-ci, j’avoue avoir été sceptique quant à la possibilité qu’ils remplissent la grande salle de l’AB, deux soirs de suite. Et bien, je me suis totalement mis le doigt dans l’œil ! En effet, presque un mois à l’avance, la première soirée affichait complet alors que la deuxième ne comptait plus que quelques places, une semaine avant. Si ce n’est pas une preuve de leur succès, je ne sais pas ce que c’est.

Histoire de ne pas faire les choses à moitié, Beartooth
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s’est entouré, pour cette tournée, d’un line up XXL avec deux des plus grosses sensations dans la scène Metalcore moderne actuelle, à savoir : Polaris
Polaris


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et Landmvrks
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. En y réfléchissant de plus près, tous les éléments étaient réunis pour faire de ce passage en Europe un véritable succès. De plus, les Américains sont venus nous présenter leur dernier album, The Surface (2023), sorti un an auparavant et qu’ils n’ont toujours pas eu l’occasion de défendre lors d’une tournée qui lui est dédiée. Maintenant que le contexte est posé et après une route chaotique pour se rendre jusqu’au centre de Bruxelles (mais on a l’habitude), il est temps de revenir sur cette première soirée… colorée.



Ce qui est bien avec l’AB, c’est que les groupes commencent toujours à l’heure et même si on est lundi soir, la salle est déjà bien remplie pour assister au concert des Marseillais de Landmvrks
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. Bon, je suppose que depuis le temps, je n’ai plus besoin de faire les présentations car les Français explosent tout ces derniers mois. Entre une tournée en tête d’affiche avec The Devil Wears Prada
The Devil Wears Prada


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en première partie (excusez du peu) en avril et un show de remplacement au Hellfest qui a fait grand bruit, on peut dire qu’avec eux : the sky is the limit. Les ayant vus au Impericon Festival au mois de mars, je me doutais bien que la setlist n’allait pas être foncièrement différente et mon hypothèse va très vite se révéler juste avec l’ouverture sur « Creature ». Sans surprise, la chanson est accueillie sous les cris de la foule et je peux les comprendre vu son efficacité monstre. Il ne faudra d’ailleurs pas attendre bien longtemps pour voir un pit se former et bouger dans tous les sens. Je le redis à chaque fois mais Flo (chant) est impressionnant de justesse et sublime par sa voix les différentes compositions. Les autres membres ne sont pas en reste et motivent tout le monde à se donner à fond.

Après un « Death » et un « Blistering » sympathiques, Landmvrks
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fait redescendre l’intensité avec « Visage » puis « Suffocate » dont l’introduction acoustique m’a laissé complétement pantois. Je dois sans doute être médisant car le reste de la foule a l’air conquis. Étonnamment, durant l’ensemble du show, le groupe s’est adressé en français et a expliqué n’être plus venu à Bruxelles depuis 6 ans, une lacune qu’il compte bien rattraper plus rapidement à l’avenir. Après le moment calme, il est temps d’arriver à la tempête avec l’enchaînement de « Lost in a Wave » et « Rainfall » dont les breakdowns ont fait vriller toutes les enceintes. Sans conteste le passage phare du concert selon moi. Pour clôturer sa prestation, la formation balance « Self-Made Black Hole » que je ne porte toujours pas dans mon cœur. Un chouette concert au final, notamment grâce à une exécution parfaite mais je reste tout de même sur ma faim car tout m’a semblé vu et revu. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai trop vu le groupe ces dernières années mais vivement la sortie du prochain album pour apporter un vent frais à tout ça.



A l’image de Landmvrks
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, voici une autre formation que j’ai eue la chance de voir à l’Impericon Festival plus tôt cette année, je parle bien évidemment de Polaris
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. Même si le show s’était avéré efficace cette fois-là, j’avais trouvé qu’il manquait une touche d’agressivité, surtout à cause de Jamie (chant) qui avait la voix totalement rouillée. J’espérais donc être comblé ce soir et, spoiler, ça va être encore mieux que ce que je pensais. Bien que l’entrée sur scène avec « All in Vain » (qui clôt leur dernier album en date Fatalism (2023)) est assez surprenante, elle témoigne surtout de la grande forme des Australiens (non mais ce break quoi !). En effet, durant 45 minutes, nous allons voyager entre des breakdowns de zinzin et des refrains plus chantant les uns que les autres. Que ce soit la très belle « Nightmare » ou la moderne « Inhumane », on nage complétement dans l’univers mélodique de Polaris
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. Avec une dynamique aussi forte, le public est en feu et se donne corps et âme dans le pit.

Vous commencez à le comprendre mais j’aime quand ça tape et quoi de mieux dans ce cas que d’enchaîner « All of This Fleeting » avec la magistrale « Dissipate ». Ces chansons sont juste excellentes et fracassent comme jamais avec leurs breaks étouffants. Nous aurons même droit à un violent wall of death durant ce passage. Histoire de nous donner un peu de repos (bien que relatif), le groupe exécute « Masochist » avant de dédier l’émouvante « Overflow » à leur défunt camarade Ryan Siew qui nous a quitté l’année dernière. Jamie nous explique aussi que c’est un honneur pour eux d’être là ce soir car comme nous tous, ils étaient fans de Beartooth
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avant de connaître la célébrité. Je n’en ai pas encore parlé mais depuis le début de la soirée, le son est, comme à son habitude à l’AB, juste excellent. Après un « Hypermania » où l’on a pu revoir Flo (Landmvrks
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) venir chanter quelques paroles et assister à un énorme circle pit, Polaris
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termine son set par la classique « The Remedy » qui fait toujours autant plaisir. En gros, ce fut un concert réussi de bout en bout grâce à une setlist du tonnerre et une ambiance de feu. Merci messieurs et à très vite.



Nous voilà déjà arrivés à l’acte final de la soirée et je ne pense pas me tromper en disant que Beartooth
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est extrêmement attendu ! Il n’y a rien qu’à voir le nombre de fans arborant un t-shirt du groupe pour s’en rendre compte. Une fois les lumières éteintes, l’excitation se fait ressentir avant que la salle ne rugisse lorsque « The Surface » est balancée. J’en parlais déjà dans l’introduction mais le groupe a, tout naturellement, décidé de mettre en avant son dernier bébé, The Surface (2023), et ce ne sont pas moins de 8 chansons qui seront jouées. Malheureusement pour moi, je suis loin d’apprécier cet album que je trouve bien trop mou et qui pousse encore plus loin les côtés Pop et accessibles de la formation (il n’y a que « Doubt Me » que j’aime encore bien mais qui ne sera pas joué ce soir mais bien le lendemain). Bon, je dois quand même reconnaître que les refrains de « Riptide » et « I Was Alive » sont bien mieux en live mais on est quand même loin de la fougue des premiers albums. En parlant de ça, c’est justement sur les autres titres que je vais prendre davantage mon pied comme sur « The Past is Dead », « Bad Listener » ou encore « You Never Know ». Je m’en doutais déjà mais malgré quelques digressions, la setlist se concentre sur le répertoire calme du groupe, à l’image de « Disease », « Hated » ou encore « Might Love Myself ».

Comme si ce n’était pas assez gentillet, Caleb (chant) profite que le reste de la bande joue l’instrumentale « The Last Riff » pour aller se placer sur la table de mixage afin d’interpréter un court set acoustique. Entre une reprise moyenne de « Mr. Brightside » et « Look the Other Way » du dernier album, je peux dire que j’ai eu ma dose. Heureusement qu’ensuite, Beartooth
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sort la carte de secours avec la délicieuse « The Lines » qui, avec son wall of death, me redonne de l’énergie. Durant tout le concert, la salle aura été peinte en différentes couleurs en fonction des chansons exécutées et Caleb changera de tenue à plusieurs reprises, afin de lui aussi coller aux thèmes des visuels. Petite nouveauté, nous avons droit à une présentation des membres un par un (accompagné d’un petit solo bien sûr), avant que le groupe ne finisse sur « I Was Alive ». Bien évidemment, un rappel est scandé et c’est ainsi que nous allons avoir droit comme dessert à la très bof « Sunshine! » puis par l’incontournable « In Between ». C’était d’ailleurs marrant de voir le public chanter la mélodie principale avant même que la chanson ne soit balancée. Une fois le concert fini, Caleb continue de faire des vocalises a cappella avec le public pour un rendu que tout le monde a vraisemblablement bien aimé et donne rendez-vous à l’ensemble de la salle au lendemain.



En somme, je suis assez mitigé car ce fut loin d’être un mauvais concert, d’autant plus que je vois bien que Beartooth
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a clairement passé un cap avec un décorum plus conséquent et même de la pyrotechnie. Cependant, je remarque que la musique des Américains ne me parle clairement plus. Au moins, les fans ont passé un excellent moment et ont fini avec des étoiles plein les yeux. Ne serait-ce pas ça le plus important ?

Remerciements à l’Ancienne Belgique pour l’invitation et à Nicolas pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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