Reportage

Une petite musique de nuit signée Apocalyptica

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 10-11-2024

Mercredi 13 novembre 2024



Qui ne connait pas l’histoire d'Apocalyptica
Apocalyptica


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, groupe formé en 1993 autour de Eicca Toppinen et qui a la particularité de pratiquer son Metal avec des violoncelles. Un concept initialement basé sur des covers de groupe phares de notre scène (et notamment Metallica) et qui, le succès venant, a évolué en motivant nos Finlandais à développer leurs propres compos. Jusqu’à leur dixième album, Plays Metallica Vol2, qui les voit revenir à leur concept originel, qui frise donc largement le cover-band. De là à parler de pari risqué ? Pas forcément si l’on en juge l’adoubement de la bande à James, Lars and co, et surtout cette Rockhal fort bien garnie et qui semble tout acquise à la cause.



En ouverture, on trouve d’abord une configuration guitare-basse-batterie-chant plus basique que ce qui nous attend ensuite avec Arctis, groupe finlandais également, et signé chez Napalm Records. Pour les non-initiés (dont je fais partie), il s’agit d’un mix de Metal Pop, un peu symphonique, garni de samples et surtout doté d’un chant féminin par ailleurs très juste. L’ensemble demeure très gentillet et assez divertissant, sans convaincre plus que ça. On sourit même poliment devant la relative candeur du groupe qui déclare plusieurs fois être tellement heureux de se retrouver sur scène, soulignant même le caractère quelque peu surréel (pour eux) de se retrouver à l’affiche avec un groupe (Apocalyptica) qui demarrait sa carrière quand ils commençaient à écouter du Metal. À retrouver bientôt à l’Eurovision ?





Apocalyptica
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a donc décidé de revenir à des shows complètement axé sur son répertoire Metallica, quitte à frustrer peut-être ceux qui adhéraient à leurs autres covers (Sepultura, Faith No More etc), et surtout à leurs compos personnelles (les albums Cult et World Demise ayant par exemple laissé de bon souvenirs avec ces nombreux guests) . Mais soit ! Je suis surtout très curieux de voir si le son des Finlandais a évolué depuis toutes ces années, le premier contact live avec le quatuor s’avérant souvent assez marquant.

Effectivement, passé l’intro (The Ecstasy of Gold , soit la même intro qu’utilise Metallica, décidément…), l’effet reste assez saisissant, et ce dès les premières notes. Rappeler à ce point le son des guitares à l’aide de violoncelles (et d’une batterie qui permet de bien densifier le tout) reste un exploit qu’il faut souligner. C’est donc tout naturellement que le public rentre imédiatement dans son concert en acclamant ses héros du soir dès le tomber de rideau sur Ride the Lighting, avant de reprendre en chœur le refrain d’un joli Enter the Sandman.




A peine le temps de profiter de la jolie prod’ concoctée par les Finlandais (pas mal de lights, et projections en fond de scène), que ceux-ci demandent encore davantage d’énergie à leurs fans pour Creeping Death, avant d’interagir avec eux durant For Whom The Bell Tolls. C’est alors que Perttu prend la parole pour souligner à quel point il reste incroyable de jouer de telles compos chaque soir, avant d’enchainer (et headbanger) avec la plus rapide Battery, cover effectivement hyper réussie par Apocalyptica
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Comme s’il se sentait obligé de se justifier, Perttu explique ensuite le choix d’un Plays Metallica Vol2, 28 ans après le premier essai, et d’enchainer avec un The Call of Ktulu aussi émouvant qu’épique dans une telle configuration. Quel contraste avec le St Anger qui suit juste derrière. Même si le groupe la trouve amusante à jouer (ainsi que The Four Horsemen qui suit juste derrière), il faut quand-même souligner qu’arrivé à ce stade du concert, Apocalytpica, certes convainquant, commence aussi à nous ennuyer en restant ainsi tellement focalisé sur le répertoire d’un seul groupe. Alors, certes, les fans de Metallica sont à fond, mais le temps commence à devenir longuet quand arrivent les Blackened et autres Nothing Else Matters, même si effectivement ils restent réussis.

De là à apprécier finalement assez mollement le rendu du tube Master of Puppets et de l’efficace Seek and Destroy. Clairement, on gardera un bien meilleur souvenir des concerts que donnaient les Finlandais quand ils variaient leur répertoire. C’est tout le paradoxe d’un groupe qui avait fait tellement d’efforts pour sortir d’un concept dans lequel il se renferme donc tout seul. A suivre….



Remerciements à la Rockhal

Credits photos : deadly sexy carl
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