Reportage

Guilt Trip fracasse la Chinastraat

Gand (De Chinastraat), le 09-11-2024

Mardi 3 décembre 2024



Si on devait nommer un lieu qui semble être l’épicentre des rassemblements des grosses tournées Hardcore en Belgique, ça serait plus que certainement la Chinastraat. Rien que cette année, on a pu voir un paquet de grosses dates à connotation Hardcore investir les lieux (je pense à Speed
Speed


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dont le report est disponible dans nos pages, Scowl
Scowl


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ou encore la venue d’Integrity
Integrity


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). Bien évidemment, la salle peut également se targuer d’être une plaque tournante de la scène underground flamande et accueille tout un tas d’artistes venants d’univers musicaux bien différents. Néanmoins, avec sa petite scène sans barrières et ses deux gros piliers sur les côtés, on croirait presque qu’elle était destinée à devenir un des foyers phares de la scène Hardcore.

Sans surprise, c’est donc pour une soirée bagarre que je foule les portes de la Chinastraat pour la toute première fois. Les hôtes du soir ne sont ni plus ni moins que les Anglais de Guilt Trip
Guilt Trip


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qui viennent nous présenter leur dernier album en date, Severance (2023). Pour cette tournée, ces derniers sont accompagnés d’un line up très solide comptant dans ses rangs Foreign Hands
Foreign Hands


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et Sorcerer (F)
Sorcerer (F)


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. Petit plus ce soir, l’organisation a ajouté au menu Prowl
Prowl


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, qui avait besoin d’un peu d’échauffement avant d’embarquer dans une courte tournée avec Comeback Kid
Comeback Kid


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quelques jours plus tard. Bref, maintenant les présentations faites, ne perdons pas plus de temps et voyons si cette soirée a tenu toutes ses promesses.



Même si la salle est encore loin d’être remplie lorsque les Canadiens de Prowl
Prowl


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montent sur scène, on ressent déjà une grande excitation, aussi bien au niveau des artistes que dans le public. Je ne peux que remercier l’organisation d’avoir ajouté le groupe à l’affiche car avec son Crossover Thrash ultra hardcorisé, il a clairement sa place ici (surtout qu’il propose aussi quelques idées musicales proches de la tête d’affiche du soir). Sans vraiment se présenter, les musiciens balancent directement la sauce avec des riffs sur lesquels il est impossible de ne pas headbanger ! Les fans sont déjà aux anges et enchaînement les side to side de part et d’autre du pit, tout en perfectionnant leur plus beau two-step. A l’instar de ce qu’on retrouve en studio, le chanteur use de la reverb et donne ainsi un côté old school à ses vocalises aussi bien caverneuses que terrifiantes. Ce dernier a, d’ailleurs, l’air complétement possédé et hurle aux premiers rangs de se donner à fond.

Connaissant très mal la discographie du groupe, il va m’être difficile de vous en parler en longueur mais je suppose que c’est le dernier album en date The Forgotten Realms (2022) qui aura façonné la setlist. Le seul morceau que j’ai réussi à reconnaître est le dernier, « All is Lost » dont le riff final est tout bonnement excellent. Après un peu plus de 27 minutes, il est déjà l’heure pour Prowl
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de déposer les armes sous les applaudissements de la foule. Un très bon concert d’ouverture dont je n’attendais rien mais qui portant, m’aura donné la pêche.



Après avoir écrit une chronique de leur dernier album et une interview plus tôt cette année, il était enfin temps que je découvre de quoi étaient capables sur scène les Parisiens de Sorcerer (F)
Sorcerer (F)


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. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que leur nom était loin d’être inconnu des fans de Hardcore et cela se ressent directement quand on voit une foule bien plus rassemblée autour de la scène. Sans surprise, le pit est gigantesque et la salle s’apprête à se transformer en Colisée, version gantoise. C’est le morceau « Badlands » qui est choisi pour ouvrir ce concert et il annonce déjà la couleur, ça va être sportif. Les spectateurs ne perdent pas une seule seconde et montrent qu’ils sont motivés en dégommant absolument tout sur leur passage. Même un peu trop car entre les différents crowdkillings, deux fans en viendront aux mains après qu’un des deux ait reçu un mauvais coup venant de l’autre. Une scène misérable qui, heureusement, aura été vite mise sous contrôle. Le groupe en profitera, justement, pour rappeler à tout le monde qu’on est là pour passer un bon moment et que si on veut réellement se battre, c’est dehors.

Bref, j’avais déjà bien apprécié leur dernier album, Devotion (2024), mais je trouve que les chansons passent encore mieux en live. C’est le cas par exemple de « In the Arms of Mortality », « Devotion » ou encore l’entêtante « Fortress ». Même les breakdowns qui sont pourtant déjà bien lourds, redoublent d’efficacité à tel point qu’il m’est difficile d’arrêter de faire la grimace. Après un surprenant « Someone Else’s Skin » que je ne pensais pas retrouver dans la setlist de part sa longueur et son côté plus « aéré », c’est finalement sur « Seed of Decline » que Sorcerer (F)
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abattra ses dernières balles. En somme, ce fut un concert ultra violent et diablement redoutable qui aura prouvé que les Parisiens ont clairement leur place dans le classement de ce qui se fait de mieux dans l’Hexagone pour le moment.



S’il y a bien un groupe que je ne voulais absolument pas rater ce soir, c’est bien Foreign Hands
Foreign Hands


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et son Metalcore Revival autant bourrin que mélodique. Ayant dépassé le spectre de l’underground avec son EP Bleed the Dream en 2022, la formation nous fait l’honneur de traverser l’Atlantique pour la toute première fois et vient, en prime, nous présenter son excellent premier album, What’s Left Unsaid, paru plus tôt cette année. S’il vous avait fallu deux bonnes raisons de venir jusqu’à Gand ce soir, les voilà. Cependant, lorsque les musiciens investissent la scène, je suis étonné de voir une partie du public resté dehors. Alors, je suis d’accord pour dire que le groupe propose une musique plus mélodique que ses confrères du soir mais on est toujours dans le thème de la bagarre donc bon. Je me rassurerais en me disant que les absents ont toujours tort. Sans plus attendre, Foreign Hands
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ouvre son concert par la géniale et courte « Hesitation Marks » qui nous assène de ses panics chords.

La setlist est plutôt bien pensée avec une alternance entre des morceaux plus mélodiques avec des refrains en chant clair (« Horror Domain », « Conditioned For a Head-On Collision ») et des morceaux qui donnent envie de tout casser (« Laceration Wings », « Tearing Down Your Reality »). Le point d’orgue du show est atteint, pour ma part, avec la magistrale « God Under Fingernails » et ses breakdowns finaux qui claquent comme jamais. Au niveau des influences, ça ne trompera personne mais entre le chant éraillé du chanteur, les mélodies qui volent de partout et l’abondance des panics chords, on pense directement à des groupes comme Poison the Well
Poison the Well


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, voir même à Misery Signals
Misery Signals


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. Le public, bien calme depuis le début, finira par se réveiller sur la déjà classique « Separation Souvenir » qui termine le set et dont les paroles seront reprises par une partie de la foule. Un très bon concert, bien qu’un peu mou dans le pit mais qui me conforte dans l’idée que la nouvelle scène Metalcore Revival a de beaux jours devant elle.



Bon, sachant que la soirée est sold out, c’est sans surprise que le devant de la scène est prise d’assaut pour accueillir les héros du jour, Guilt Trip
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. Ma dernière rencontre avec le groupe remonte au mois de juin dernier, plus précisément lors du Jera on Air. A ce moment-là, j’avais été étonné par le nombre de personnes présentes car j’étais loin de m’imaginer la popularité grandissante des Anglais. Les voir arriver, quelques mois plus tard, avec leur propre tournée en tant qu’attraction principale est la suite logique à cette ascension qui n’en finit pas. J’en parlais déjà lors de l’introduction mais le show va s’articuler autour de leur dernier album, Severance (2023), avec pour commencer l’enchaînement de « Fallen at My Feet » et « Surronded By Pain ». Juste avec ces deux chansons, on retrouve toute la recette de Guilt Trip
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à base de riffs presque Crossover, de breakdowns Beatdown et d’un chant typique de la scène Hardcore.

Comme on pouvait s’y attendre, le public est en feu et bouge dans tous les sens. En tout cas, ce n'est pas avec la suite de la setlist que les fans vont se calmer car, que ce soit l’efficace « Sweet Dreams » ou la fracassante « Eyes Wide Shut », on s’en prend plein la tronche. Franchement, depuis le début, je n’ai rien à redire de la performance qui est carrée et qui, surtout, va à l’essentiel. Les fans de la première heure ont d’ailleurs pu être aux anges car la bande de Manchester nous a baladé dans son EP, Unrelenting Force (2016), avec le morceau éponyme, « Seperate » ou encore « Guilt Trip ». Un peu déçu de ne pas retrouver « Disdain » dans le lot mais bon, avec ce qui arrive, je vais clairement avoir de quoi m’enjailler comme jamais. En effet, pour finir en beauté, le groupe nous sert une brochette composée de « Tearing Your Life Away », « Broken Wings » et « Thin Ice » durant laquelle la foule va envahir la scène pour venir chanter les dernières paroles. Même dans mes meilleurs rêves, je n’aurais pas imaginé un final aussi parfait. Après 45 minutes rudement menées, Guilt Trip
Guilt Trip


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terminera par une reprise de « Davidian » de Machine Head
Machine Head


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qui, bizarrement, se fond parfaitement dans le style des Anglais.

Au final, que dire de plus de ce concert réussi du début à la fin. Le public aura été en ébullition sans relâche et la setlist aura presque touché la perfection (si on apprécie le dernier album, bien évidemment). Congratulations Mates ! Et à la prochaine.

Remerciements à Mendville Shows pour l’invitation.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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