Reportage

Terror tapisse aux couleurs du Hardcore le Cercle Saint-Charles

Montignies-Sur-Sambre (Cercle Saint-Charles), le 24-11-2024

Samedi 14 décembre 2024



Quand on observe les affiches des différentes tournées qui traversent l’Europe (ou plutôt sa partie occidentale), on peut quand même se dire qu’on a de la chance en Belgique. En effet, il arrive très rarement que notre pays soit snobé et ça se comprend, notamment, grâce à notre position stratégique qui fait souvent office de point d’arrêt entre le continent et le Royaume-Uni. Par contre, ce qui est plus rare, c’est qu’une tournée décide de s’arrêter à deux reprises dans notre petit pays et qui plus est, à des dates et lieux complètements opposés. Pourtant, c’est exactement ce qu’a choisi de faire Terror
Terror


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pour sa nouvelle tournée automnale. Entre une première date perdue dans le Hainaut fin novembre et une seconde, à Bruges, un mois plus tard, on peut dire qu’ils ont essayé de mettre les différentes régions sur un même pied d’égalité (on pense quand même à vous, nos amis bruxellois).

Pour ma part, j’ai donc opté pour le concert se déroulant à Montignies-Sur-Sambre, non loin du centre de Charleroi. A la base, c’était pourtant à La Sucrerie de Wavre que devait se dérouler l’événement. Néanmoins, à cause de raisons logistiques, c’est finalement le bâtiment du Cercle Saint-Charles, une cinquantaine de kilomètres plus loin, qui est choisi comme lieu de rendez-vous. Pour les accompagner dans leur « Only True Believers Remain Tour », Terror
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se sont alliés, comme lors de leur passage en avril dernier, à Nasty
Nasty


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, en plus de compter en apéritif Combust
Combust


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et Headbussa
Headbussa


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. Comme si ce n’était pas déjà assez, l’orga a ajouté une petite touche locale avec l’addition des Montois de This is Not Yours
This is Not Yours


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en ouverture. C’est donc, non sans une certaine excitation, que je pars vers l’une des soirées Hardcore de l’année.



En arrivant dans les lieux, je découvre un vieux bâtiment, un peu froid et qui semble davantage accueillir des spectacles d’école que des concerts de Hardcore. Ce sentiment est d’ailleurs accentué par une scène extrêmement haute et peu propice aux stages dives (mais j’y reviendrai un peu plus tard). Quoiqu’il en soit, sur les coups de 17h30, il est l’heure d’accueillir This is Not Yours
This is Not Yours


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qui a le privilège d’ouvrir les hostilités. Malheureusement pour eux, il n’y a pas encore grand monde dans la salle lorsqu’ils se positionnent face à nous. Avec un unique album au compteur nommé Pain For Dummies (2023), les Montois ont, en tout cas, une envie mordante de nous montrer de quoi ils sont capables. Armé d’un Hardcore fortement metallisé, le groupe balance riffs et breakdowns dans la tronche des curieux qui, au-fur-et-à-mesure, se seront lentement approchés de la scène.

Au niveau des influences, qu’elles soient musicales ou bien vocales, nous ne sommes jamais bien loin d’un Hatebreed
Hatebreed


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, voire d’un… Terror
Terror


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, ce qui colle parfaitement au thème de la soirée. This is Not Yours
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profitera d’ailleurs de l’exposition que lui donne l’événement pour nous présenter un nouveau morceau qui figurera sur un futur album prévu pour l’année prochaine. Et franchement, il déboite ! Surtout son breakdown bien lourd qui, je l’espère, annonce la couleur pour la suite. Bref, après 26 minutes rudement menées, le groupe remerciera toutes les personnes présentes, tout en nous souhaitant de passer une bonne soirée. Au final, ce fut une très bonne découverte qui démontre, une fois encore, que la Wallonie est un terreau fertile pour la scène Hardcore.



On change totalement d’ambiance car le prochain concert risque bien de laisser des traces. En effet, il n’y a qu’à voir la taille démesurée du pit et la majorité du public se cacher derrière la table de mixage pour comprendre que ça va taper. En même temps, quand on connait l’efficacité dont fait preuve Headbussa
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, on sait à quoi s’attendre. Depuis quelques années maintenant, les Parisiens sont devenus incontestablement les patrons de la nouvelle scène Beatdown française et chacun de leur show est accueilli avec ferveur et animalité. Pourtant, il va falloir attendre un long moment pour observer les fans se donner vraiment à fond. Tout comme lors de leur passage au Trix en mars dernier, Headbussa
Headbussa


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empile les breakdowns vicieux les uns après les autres devant des fans qui semblent aussi bien terrifiés qu’amusés face à autant de violence.

Difficile de ne pas faire la grimace quand des chansons comme « Mass Effect », « Martyrs » ou « End of U » nous sont balancées à bout pourtant. Entre quelques insultes pour nous motiver à bouger (et qui font partie du délire, bien évidemment), le groupe en profite pour dédier ce concert à tous ses potes de Wallonie qui, comme j’ai cru le comprendre, sont nombreux. Après un peu plus de 20 minutes, la formation terminera par la destructrice « PFM » qui témoigne, encore une fois, de la méchanceté des compositions. En somme, j’ai passé un excellent moment devant l’une des prestations les plus violentes de la soirée. C’est juste dommage qu’il manquait un peu de chaos dans le pit, bien qu’il a eu du mouvement lors des dernières minutes.



Après une petite pause pour se ressourcer, on poursuit tranquillement le reste de la soirée avec maintenant, les New-Yorkais de Combust
Combust


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. Contrairement aux autres acteurs du soir, je ne connaissais pas du tout le groupe avant de le voir sur l’affiche. Et malheureusement, faut croire que je ne suis pas le seul car la salle est grandement désertée alors que le concert est sur le point de commencer. Cependant, il en faudra plus pour décourager les musiciens qui montent sur scène avec une grande énergie. Comme vous vous en doutez avec une formation venant de La Grosse Pomme, nous allons avoir droit à du New York Hardcore pur jus. Les premiers noms qui me viennent en tête, si on devait faire une comparaison, sont Killing Time
Killing Time


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ou encore Warzone
Warzone


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. Du beau monde quoi !

Bref, les riffs sont plutôt sympas mais ça manque clairement d’ambiance. D’ailleurs, le chanteur n’arrêtera pas de demander au public de s’avancer, sans vraiment de résultats probants. Pour ce qui est de la setlist, bien que je ne connaisse rien de leur discographie, je passe tout de même un bon moment. En plus, si je ne dis pas de bêtises, j’ai l’impression que nous avons eu droit à un nouveau titre (dont je n’ai malheureusement pas entendu le nom) qui ressemble à tout ce qu’on a déjà entendu depuis le début. Alors que quelque courageux commencent à un peu bouger, il est déjà l’heure pour Combust
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de plier bagage après une prestation expéditive avoisinant seulement les 20 minutes. En gros, même si quelques passages étaient entraînants, je ressors de cette performance avec un visage totalement pantois et un sentiment de trop peu à tous les niveaux.



Bien qu’ils soient originaires de La Calamine, on a souvent tendance à oublier que Nasty
Nasty


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sont bel et bien belges. En même temps, il est vrai qu’ils ont plus la cote en Allemagne que chez nous, il n’y a qu’à voir leur place sur les affiches des festivals outre-Rhin pour le comprendre. Ce phénomène, pouvant surprendre, peut facilement se comprendre quand on sait qu’ils viennent de la communauté germanophone. Bien qu’ils tournent relativement souvent en Belgique, de mon côté, je n’ai encore jamais eu la chance d’assister à l’une de leurs prestations. Du coup, pour une fois que les planètes sont alignées, je compte bien profiter au maximum d’un concert qui risque, lui aussi, de faire pas mal de dégâts. Mélangeant peu subtilement le Beatdown avec quelques touches Metalcore, c’est sans trop me fouler que je peux affirmer qu’on a affaire ici aux patrons du genre en Europe. D’ailleurs, il ne va pas falloir attendre bien longtemps pour qu’ils nous le prouvent car, dès les premières notes de « Reality Check », le décor est posé. Entre des gros breakdowns pachydermiques, des paroles gueulées tel un gorille et une batterie survitaminée, on assiste déjà à un carnage dans le pit. Celui-ci est toujours aussi gigantesque et permet aux fans d’exprimer leur art.

Durant tout le concert, Nasty
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va nous faire voyager à travers presque toutes sa discographie sans nous laisser respirer une seule seconde. L’enchaînement de « Shokka » et « Don’t Play with Fire » (qui est la meilleure chanson de leur dernier album Heartbreak Criminals (2023)) est un parfait exemple de l’assaut que nous subissons sans relâche. Après, la nouvelle « Hell of a Show », c’est un véritable rouleau compresseur qui nous attend avec la brochette « Ultimate », « 666AM » et la mythique « Slaves to the Rich » qui sera reprise en chœur par quelques spectateurs. Je ne sais pas si me positionner à l’entrée du pit était judicieux car j’ai passé presque tous les breaks à me protéger du crowdkilling qui n’a pas arrêté du début à la fin. Comme vous l’aurez compris, les fans sont enfin en feu et détruisent absolument tout dans la fosse. Le groupe terminera par la courte « Total Domination », un concert réussi et diablement efficace. Depuis le temps que je voulais voir la formation, je ne suis clairement pas déçu. Sans conteste, l’une des meilleures performances de la soirée.



Nous arrivons tout doucement au dernier acte du soir et le moins qu’on puisse dire, c’est que Terror
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est attendu. En effet, le devant de la salle est nettement plus rempli que pour les formations précédentes et ça se comprend facilement grâce au statut qu’ont les Américains. Bien que je les vois pour la cinquième fois, c’est bizarrement ma première dans un cadre qui n’est pas celui d’un festival. J’espère donc prendre une bonne claque dans une configuration plus intimiste. Et justement, ça va commencer d’une bien belle manière ! Comme à son habitude, le groupe ouvre les hostilités par la géniale « One With the Underdogs » qui, sans surprise, est reprise en chœur par l’entièreté de la foule. Le paradoxe avec Terror
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, c’est qu’il joue très souvent la même setlist pourtant, je prends toujours autant mon pied lors de chacune de leurs prestations. En même temps, comment ne pas être heureux lorsque les classiques s’enchaînent comme « Spit My Rage », « Stick Tight » ou encore « Hard Lessons ».

De son côté, le public est ultra chaud et fait bouillir un pit qui est très dynamique. Sur scène, je n’ai rien à redire, Scott Vogel (chant) est toujours aussi efficace dans ses prises de parole et a un don pour faire lever les foules. Il regrette, cependant, la hauteur de la scène qui ne permet, à priori, pas de faire du stage dive. Il ne fallait donc pas en dire plus pour challenger une partie du public qui, tant bien que mal, escalade la scène pour se jeter sur les premiers rangs. Le concert se poursuit avec la même énergie du début avec la magistrale « Overcome », qui verra le chanteur de Combust
Combust


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prendre le micro ou encore « Always the Hard Way » qui fait toujours son petit effet. Même des morceaux plus courts comme « Pain Into Power » ou « Can’t Help But Hate » sont diablement efficaces. Concert de Hardcore oblige, on sait que ça ne va pas durer longtemps et pour preuve, après seulement 40 minutes, on arrive déjà presque à la fin du show.

Pour terminer en beauté, nous avons droit à l’immanquable « Keep Your Mouth Shut » (où on verra le guitariste de Headbussa
Headbussa


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venir cracher quelques mots) puis la classique des classiques « Keepers of the Faith » qui poussera les fans à devenir complétement fou. D’ailleurs, le micro s’est malencontreusement coupé durant cette dernière chanson mais pas de panique, les spectateurs sont là pour prendre le relais et donner de la voix. En somme, j'ai passé un très bon moment avec un groupe qui n’a plus rien à prouver, tout simplement.

C’est donc sur cette note très positive que se termine cette soirée chargée mais qui aura clairement fait le café. On se revoit dans le pit !

Remerciements à Ether Agency pour l’invitation.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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