Reportage

Stick To Your Guns plante des fleurs... et des parpaings à l'AB

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 26-01-2025

Lundi 3 février 2025



En ce dernier dimanche de janvier, les grosses tournées affluent un peu partout dans le pays. Certains ont fait le choix de se rendre au Trix pour la venue de The Halo Effect
The Halo Effect


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, tandis que d’autres ont préféré découvrir l’OM à Seraing où le Paganfest et ses groupes de Metal pouet pouet (Alestorm
Alestorm


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, Ensiferum
Ensiferum


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, Heidevolk
Heidevolk


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, etc.) ont posé bagage. Pour ma part, c’est une tout autre direction que j’ai choisie, en partant du côté de l’AB où la mythique salle bruxelloise accueillait Stick To Your Guns
Stick To Your Guns


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. Habitués de voyager partout en Europe, les Américains viennent, cette fois-ci, nous présenter leur nouvel album, Keep Planting Flowers, sorti deux semaines plus tôt. Un album haut en couleur (cette pochette rouge, ouch !) qui prolonge l’identité sonore des dernières sorties. Pour l’accompagner dans ce périple à travers le Vieux Continent, le groupe s’est entouré de Bodysnatcher
Bodysnatcher


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, Elwood Stray
Elwood Stray


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et No Cure
No Cure


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. Un panel diversifié, aussi bien en termes de violence que de sous-genre musical, qui promet de nous en mettre plein la tronche.



Justement, histoire de nous mettre directement dans le mood du soir, quoi de mieux que d’ouvrir la soirée par No Cure
No Cure


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et son Metallic Hardcore sombre et vicieux. Première fois que le groupe voyage en Europe et il compte bien nous montrer de quoi il est capable. Si vous vous intéressez aux nouvelles scènes revival, vous n’êtes plus que probablement pas passés à côté de la scène Straight Edge qui regroupe presque tout ce qui se fait de plus méchant dans le Hardcore. No Cure
No Cure


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en fait justement partie et déroule ses riffs et breakdowns devant une foule peu compacte. Pourtant, ça n’empêchera pas de voir un public relativement jeune venir participer aux nombreux two-steps et autres mouvements typiques du Hardcore. Pour ce qui est de la setlist, nous allons avoir droit, essentiellement, aux titres venant de leur dernier EP sorti fin 2024 (I Hope I Die Here). Sans surprises, des morceaux comme « Hang Me From the Bible Belt » ou « The Basement Beneath the Fountain » font le ménage dans le pit.

Cependant, le moment fort du concert reste, selon moi, l’exécution de la hargneuse « The Final Truth » et ses deux breakdowns tout bonnement géniaux. Sur scène, le chanteur, reconnaissable avec sa grosse doudoune qu’il porte à chaque fois, n’arrête pas de blaguer. Entre nous assurer qu’il vient bien de Birmingham en Alabama et pas en Angleterre ou nous dire que les bâtiments de Bruxelles sont tellement beaux que ça lui a donné envie de jouer à Minecraft, on a de quoi se marrer quelques instants avant de repartir à la guerre. Après presque 30 minutes qui sont passées à la vitesse de l’éclair, le groupe termine par « No Cure Straight Edge Die Slow Fuck You » qui poussera, une dernière fois, les fans à taper leurs plus beaux pas de danse. Un très bon concert bien violent qui confirme l’idée que ce genre de musique se vit pleinement en live.



Après quelques minutes de pause, on change complétement d’ambiance avec les Allemands d’Elwood Stray
Elwood Stray


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et leur Metalcore moderne. La formation originaire d’Essen fait un peu figure de vilain petit canard en proposant une musique qui se veut, sur le papier, bien plus calme et accessible que les autres. Cette étiquette se confirme lors de la première chanson, « Evolve », et son refrain très pop, classique pour le genre. Néanmoins, les Allemands ne sont pas venus enfiler des perles pour autant et essayent de promulguer davantage d’agressivité dans les compositions. On l’entend majoritairement à travers le chant qui se veut bien plus grave qu’en version studio. Même si la salle est encore loin d’être remplie, Elwood Stray
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se donne à fond pour nous motiver à bouger et on peut dire qu’ils savent le faire. Entre un petit wall of death et quelques mosh pit, le chanteur nous donnera comme mission de battre le record de crowdsurfing qui, malheureusement, ne sera pas battu ce soir.

Un peu comme avec le groupe précédent, Bruxelles (ou plutôt l’AB pour le coup) a droit à ses petits compliments en étant désignée comme « la plus belle salle où on a joué ». Bien que musicalement, ça soit assez basique pour du Metalcore, je passe tout de même un bon moment devant des morceaux comme « Negative » ou « No Cure » (dont le frontman ironise sur la redondance du nom dans la tournée). Afin de terminer sur une bonne note, lors de « Uncertain Me » qui est la dernière chanson, le groupe nous demandera de nous asseoir comme « les privilégiés dans les gradins », avant de sauter dans tous les sens comme le veut la tradition. En somme, un chouette moment qui nous a permis de nous échauffer avant l’assaut qui arrive.



Bon, quand on a l’habitude d’aller à des concerts de Hardcore et affinité, on sait à quoi s’attendre quand on se place au niveau du pit. Pourtant, je commence à me dire que ce n’est pas le cas de tout le monde quand Bodysnatcher
Bodysnatcher


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monte sur scène. Une fois le premier riff balancé, la fosse s’ouvre pour laisser place aux premiers coups de bras dans les airs. Je vous passe les regards apeurés de certains spectateurs qui ont préféré partir plusieurs rangs derrière, pour me concentrer sur le concert. Avec son Deathcore aux accents Beatdown Hardcore, Bodysnatcher
Bodysnatcher


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est clairement la référence dans le genre et le démontre avec un début de show soutenu et d’une violence qu’eux seuls ont le secret. Quel plaisir que de se manger la délicieuse « Take Me to Hell » qui me poussera à aller faire le singe dans le pit. Comme d’habitude à l’AB, le son est parfait et donne une tout autre ampleur aux breakdowns qui explosent dans les enceintes.

Durant la prestation, nous allons avoir droit à plusieurs extraits du nouvel EP, Vile Conduct (2024), à l’image de « Infested », « Say Goodbye » ou la magnifique « Murder8 » et son call d’avant breakdown déjà iconique. Cependant, c’est avec les morceaux de l’album This Heavy Void (2020) que je vais prendre davantage mon pied. Entre l’incisive « Black of My Eyes » et la méchante « Twelve/Seventeen », je peux dire que c’est la giga bagarre dans la fosse, à tel point qu’un pauvre fan finira même le nez en sang. En tout cas, je suis surpris de voir que les spectateurs sont hyper motivés, bien plus que lors du dernier passage du groupe l’année dernière où tout semblait trop mou. Bref, je passe une grande partie du show à me protéger des différents assauts avant que les Américains n’en finissent avec « King of Rats » et son introduction qui pousse littéralement au meurtre. Quelle claque ! Au final, Bodysnatcher
Bodysnatcher


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a livré une performance ultra solide et maîtrisée de bout en bout, grâce à un Kyle Medina (chant) des grands jours et un public qui aura répondu présent.



Nous arrivons enfin au dernier arrêt de la soirée avec la raison pour laquelle tout le monde a fait le déplacement, à savoir Stick To Your Guns
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. Bien que le groupe se produit souvent en Europe, je ne l’ai plus vu depuis fin 2022 avec un concert qui m’avait marqué par son efficacité au Trix. Afin de rester dans le même état d’esprit, les Américains ont décidé, cette fois-ci, de miser sur la surprise en ouvrant leur show par « Against Them All » qui est habituellement jouée en fin de set. Comme vous pouvez vous en douter, le public part directement dans tous les sens et ça devient vite le bordel devant la scène.

Promotion du nouvel album oblige, nous allons avoir droit à plusieurs titres comme la géniale « Severed Forever » ou encore « More Than a Witness ». Bizarrement, je trouve que le son n’est pas optimal et à tendance à grésiller par moment, ce qui est plutôt surprenant pour la salle. Malgré ce petit inconvénient, il est difficile de ne pas être aux anges quand on a droit à des enchainements composés de « Such Pain », « What Choice Did You Give Us ? », « Amber » ou encore « We Still Believe » dont les paroles sont toutes reprises par un public dévoué et totalement conquis. Par le passé, j’ai souvent été un peu déçu que Stick To Your Guns
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délaisse un peu ses vieilles chansons (à part « Amber » bien sûr et à de plus rares occasions « This is More »). Quelle ne fut donc pas ma surprise d’entendre les premières notes de « What Goes Around » et son break incroyablement destructeur. Un grand moment dont j’ai profité de chaque seconde.

Après « Nothing You Can Do to Me », le groupe en profite pour nous parler des récents incendies qui ont touché leur région natale de la Californie et nous invite à venir acheter du merch dont l’argent récolté ira pour soutenir les personnes touchées. A partir de ce moment, le concert diminue un peu son intensité avec plusieurs chansons de Keep Planting Flowers comme « Spineless », « We All Die Anyway » ou l’émotif titre éponyme qui me permet d’un peu souffler. Bien qu’il soit la tête d’affiche du soir, le groupe ne jouera que 45 minutes en terminant son set par « Married to the Noise » puis « Nobody » qui verra un fan allumer une fumigène noire en plein milieu du pit. Les éléments pyrotechniques à l’AB étant fortement limités, voir interdits si je ne dis pas de bêtises, j’ai eu peur, l’espace d’un instant, que les dernières minutes soient annulées par un membre de la sécurité mais heureusement ça ne sera pas le cas. En conclusion, je sors un peu déçu de la courte durée du concert qui aura tout de même brillé par son efficacité et sa setlist proche de la perfection.



Si vous avez raté cette date, pas d’inquiétude, Stick To Your Guns
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revient déjà dans quelques mois, plus précisément au début de l’été pendant la saison des festivals et croyez-moi, ça risque encore d’être excellent.

Remerciements à l’AB pour l’invitation et à Ludovic pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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