Reportage

Un Haunting The Chapel 2025 made in France

Metz (Les Trinitaires), le 08-02-2025

Dimanche 9 février 2025



On le répète chaque année : quel plaisir de revenir aux Trinitaires! Ce lieu magnifique accueille chaque année (ou presque) le Haunting The Chapel Festival, ce qui nous fournit toujours une occasion de revenir fréquenter la douce Metz. Les fidèles sont en tout cas au rendez-vous, puisque pour cette affiche 100% franco-française Damage Done enregistre carrément un sold out la veille (avec Black Bomb A notamment), tandis qu’en ce samedi soir la fréquentation sera bien au rendez-vous également.

L’organisation a toujours eu à cœur de mettre en avant la scène locale. C’est donc tout naturellement que deux groupes de stature régionale viennent démarrer notre soirée. Le temps de refaire un petit tour du complexe, d’admirer les jolies projections sur le mur extérieur et de visiter le merch’ qui se met doucement en place nous voici donc devant les planches pour assister à la prestation de Massive Self Killing
Massive Self Killing


Clique pour voir la fiche du groupe
. Se décrivant comme (je cite) « un groupe de Death avec des influences old school et conçu pour envoyer du bois en live », le groupe Mosellan met aussi en avant son énergie et sa puisance quand il décrit ses albums Twelve visions of chaos (2018) et Final Legacy (2024). Des caratéristiques que l’on retrouve effectivement sur scène, le long d’un set classique mais plutôt bien mené et accueilli chaleureusement par un public qui grandit à vue d’œil. « Est-ce que vous êtes chauds pour bouger un peu » demande Mitch avant de nous dire qu’il ne « nous entend pas ». Le pit décide alors de s’activer en fin de concert, l’occasion de fournir de belles images au groupe qui profite de ce concert pour filmer son prochain clip. Un show plutôt convainquant dans l’ensemble, surtout quand MSK varie le rythme, même si le chant manque encore un peu de puissance.

On reste ensuite dans le fait-maison avec Prypiat
Prypiat


Clique pour voir la fiche du groupe
. Si ce patronyme évoque l’accident de Tchernobyl, il s’agit bien d’un groupe messin. Auteurs de l’album A Lifeless World paru en 2023, les gaillards rangent leur Metal au rayon Deathcore, mais on sait que ce style peut renvoyer vers des sonorités variées. Le son live des Mosellans s’avère effectivement moderne, très sec, me faisant instrinctivement penser à la scène Djent US ou à des groupes comme After The Burial. Et c’est justement quand Prypiat
Prypiat


Clique pour voir la fiche du groupe
fait l’effort d’aérer ses compos ou d’accentuer ses quelques côtés mélodiques et ses leads de guitare que la sauce prend vraiment bien, malgré un chant ici également un peu en retrait. « Comment ça se passe pour vous ? » nous demande Lucas qui promet de « faire monter la température » durant ses quelques timides interventions. Un concert finalement assez captivant, pour ce groupe à suivre, et qui semble avoir encore une belle marge de progression.

Originaire de Paris, Karras
Karras


Clique pour voir la fiche du groupe
pourrait presque faire figure de ‘all star band’ avec son line-up composé de Yann Heurtaux (Mass Hysteria – guitare), Diego Janson (basse/chant - Sickbag) et Etienne Sarthou (AqME – batterie). Baigné d’inspirations Death et Grind (on pense aussi bien à Entombed que Rotten Sound), l’univers du groupe tourne autour du film culte L’Exorciste (de William Friedkin), et plus particulièrement autour du personnage du Père Damien Karras, qui a conféré son patronyme au trio. Un groupe qui possède donc une vraie identité, aussi bien sonore que visuelle, et que l’on reconnait dès les premières notes assénées à l’intérieur de notre chère chapelle, surtout pour qui a bien poncé None More Heretic et We Poison Their Young. Seule petite ombre au tableau : Yann n’est pas de la partie ce soir, ce qui déçoit les quelques fans de Mass Hysteria venus le voir. On les comprend, mais son remplaçant (dont je n’ai pas retenu le nom…. désolé !) s’en tire à merveille le long d’un set ultra efficace. « Comment ça va ? Est-ce que vous voulez foutre le bordel ? » demande Diego … il n‘en faut pas plus pour que le pit s’active (parfois même un peu trop…) du début à la fin de ce concert vraiment réussi et qui passe à grande vitesse. Superbe exutoire !

Originaire des Vosges voisines, Kronos
Kronos


Clique pour voir la fiche du groupe
n’a pas foulé les planches mosellanes depuis 20 ans si on en croit les dires de Christophe ! Cela parait fou, mais il est vrai que le combo n’est pas forcément le plus grand pourvoyeur de tournées en tout genre. Les fans de metal extreme présents ce soir ont donc à cœur de venir rendre hommage à ce précurseur de la scène Death / Brutal Death française… et on leur donne bien raison ! Diablement efficace, Kronos
Kronos


Clique pour voir la fiche du groupe
nous propose un concert mené de main de maitre, alternant les compos (que l’on reconnait sans peine) de leurs différents albums avec une préférence pour le fameux Colossal Titan Strife. « Lâchez-vous ! » nous ordonne Christophe après un Mashkhith bien furieux, avant d’enchainer plus tard avec leur titre éponyme, Kronos. Doté d’un son aussi net que ses riffs sont énormes, Kronos
Kronos


Clique pour voir la fiche du groupe
nous met une claque intersidérale. Et quand on repense au concert à moitié convainquant délivré par Pestilence ici même il y a un pile un an, on ne peut s’empêcher de penser qu’il vaut parfois mieux se contenter de mettre en valeur sa scène nationale ! Les 50 minutes seront passées bien vite, et c’est presque un gout de trop peu qui nous reste en bouche après un tel déferlement. Hautning The Chapel, rendez-vous l’année prochaine!

Remerciements à Christophe, Max et Damage Done pour l’invitation
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE