Reportage

Rendezvous Point et Temic : la theorie des rêves

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 26-03-2025

Vendredi 28 mars 2025



Bien inscrit dans la programmation Temple of Metal de Rockhal, ce petit concert aurait presque pu passer inaperçu après tous les gros noms vus Boulevard du Rock n Roll ces dernières semaines. Mais cela aurait été bien dommage de dévaluer cette belle proposition, à commencer évidemment par les fans de Metal prog. Car derrière Rendezvous Point
Rendezvous Point


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se cache en effet Baard Kolstad de Leprous à la batterie ainsi que Nicolay Tangen Svennæs (vu chez Ihsahn) aux claviers. J’étais personnellement passé complètement à côté de l’existence de ce groupe jusqu’à l’annonce de cette tournée malgré leur déjà 15 années d’existence, pour 3 albums de Metal atmo aux mélodies aussi planantes que percutantes.

Il en va quasiment de même concernant Temic
Temic


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, qui comporte en des rangs rien de moins que le clavier Diego Tejeida (vu chez Devin Townsend, Shattered Fortress ou Haken) et le guitariste Eric Gillette (de The Neal Morse Band, et ayant aussi participé au projet Shattered Fortress de Mike Portnoy. Des CVs plutôt convainquants donc, pour un line up global made in Norvège qui devrait tenir ses promesses.

Autant dire que c’est effectivement le cas. A commencer par Temic
Temic


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, qui ouvre donc le bal avec autant d’humilité que de succès dans sa prestation. Sobre (aucune déco, aucun backdrop), le groupe mise essentiellement sur les quelques lights et effets strobo pour renforcer l’impact de sa musique. Mais, surtout, il tient avec Fredrik Klemp un chanteur absolument incroyable de justesse, voire de charisme, notamment quand il se mêle à la foule (à plusieurs reprises durant le concert). Le set est évidemment presqu’entièrement basé sur l’album Terror Management Theory, dont les compos parfois puissantes, parfois planantes, sont donc restituées de manière impeccable. Limite trop propre, Temic et renvoit parfois ce petit feeling à la Leprous qui nous enivre depuis le public. Chacun semble s’éclater avec son instrument et les moments forts comme Falling Away ou Acts of Violence sont logiquement acclamés par les fans qui n’en perdent pas une miette. Entre deux incartades dans la foule, Frederik se fend également de quelques interventions teintées d’humour et contrastant avec l’atmosphère plutôt grave de la musique du groupe. A noter également, la bonne tenue du chant d’Eric Gillette quand il s’empare seul du micro (Paradigm) et le superbe final (Mothallah) durant lequel les singalongs du public semblent dépasser les espérances du groupe ! Vraiment un super concert, pour un groupe que l’on espère revoir rapidement en tête d’affiche.

Difficile pour Rendezvous Point
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de passer ensuite… D’ailleurs, même avec un début de concert parti sur de bonnes bases (Don’t Look Up, Utopia) le groupe impressionne moins que Temic juste avant lui. Il faut attendre Digital Waste (et son intro revisitée) pour enfin rentrer dans ce concert qui voit ensuite Rendezvous Point
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dérouler tranquillement (Pressure, Fireflies) devant un public assez hétéroclite, comme s’amuse à la souligner Geirmund Hansen, qui tient la dragée haute à son collègue de tournée question chant. Variant aussi bien ses effets que le rythme (les très chouettes Oslo Syndrome et Universal Chaos), Rendezvous Point
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se montre ensuite de plus en plus à l’aise (The Tormented) et Geirmund nous demande naturellement une ovation pour Baard avant de blaguer sur le fait de retrouver « enfin » le nom de son groupe aux côtés des grands noms ayant foulé les planches de cette salle. De quoi arriver à la fameuse Still Water, dont on peut trouver une version symphonique enregistrée pour la radio norvégienne, l’orchestre étant ici avantageusement remplacé les claviers de Nicolay. Pas de quoi oublier les gros riffs cependant, comme c’est le cas sur Wasteland en fin de concert, bien suivi par la jolie Apollo puis un très gros Mirrors en guise de rappel.

Voilà une soirée qui a tenu toutes ses promesses et qui montre à nouveau que le Metal prog’, surtout joué à ce niveau, a encore beaucoup de choses à dire en 2024 !

Remerciement à la Rockhal
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