Reportage

Benediction Jungle Rot et Master : la mort voit triple

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 08-04-2025

Mercredi 9 avril 2025



Voilà une tournée qui fait figure de machine à remonter le temps ! En proposant Benediction
Benediction


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, Jungle Rot
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et Master
Master


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, ce ’Tales of the Triple Death’ nous ramène dans les années 90, version Death old school bien sûr. De quoi même s’interroger sur le passage d’un tel line-up dans une Rockhal pas forcément habituée à ce versant plus underground d’une scène qu’elle se plaît certes à mettre en valeur avec sa prog ‘Temple of Metal’. Cela ne l’empêche pourtant pas d’être plutôt bien garnie en ce mardi soir ensoleillé et déjà signé de vacances pour certains.

Les horaires annoncés sont annonciateurs de sets copieux, ce qui n’est pas pour me déplaire. Surtout quand on démarre la soirée avec rien de moins que Master
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. Actif depuis le début des années 80, Master
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reste le projet de l’inévitable Paul Speckmann que l’on retrouve au merch quelques minutes encore avant son show, et qui de là se dirige en toute simplicité vers la scène, échangeant avec le premier rang. Avec un nouvel EP dans sa manche (40 years and killing), le groupe peut se targuer d’avoir un peu d’actu à défendre, même si évidemment on reste intéressé avant tout par les classiques. À commencer par le titre Master issu de l’album éponyme (le plus représenté ce soir) et joué dès le début d’un set mené à toute vitesse par le trio qui jouit d’un bel accueil, c’est le moins qu’on puisse dire. La cadence d’ensemble n’empêche évidemment pas Paul de s’amuser plusieurs fois à interagir avec le public, lui qui dégueule ses lyrics aussi vite que ses doigts parcourent sa basse, tandis que les solo et leads d’Alex éclaircssent l’horizon. Parmi les atouts groovy de Master
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, l’excellente Terrorizer vient marquer la moitié de ce début de concert très convainquant, qui frise ensuite le petit coup de moins bien durant cette longue plage instrumentale. Fort heureusement, l’attaque explosive de Vindicative Miscreant nous remet en selle jusqu’à la dernière partie de ce concert marquée par une cover de Death Strike (autre groupe de Paul Speckmann) qui ranime un public qui se délecte ensuite de Pay to Die. Un super concert d’ouverture pour une soirée manifestement prometteuse…



Jungle Rot
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, voilà un groupe que l’on a pas forcément la possibilité de voir aussi régulièrement en Europe que d’autres noms de la scène Death Metal US des années 90, qui plus est dans une salle aussi grande. En tout cas la tournée 2023 n’était pas passée par ici… Le backdrop tout en finesse promet un contenu au moins à l’avenant mais c’est surtout par son côté old school jusqu’au bout des ongles que le groupe se démarque. Unique membre d’origine, Dave Matrise nous le rappellera d’ailleurs à chacune de ses interventions… Cela étant, il faut bien reconnaître autre le son s’avère très propre et que Jungle Rot
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sait ménagercses moments plus mélodiques. Aussi entraînant que les dreads de James Genenz bougent en rythme, ce set s’égrène en tout cas de manière bien efficace et Jungle Rot
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ne se prive pas de déclencher circle pit et pogos au passage. On apprécie aussi le break bien groovy de Worst Case Scenario qui contraste avec le tempo accéléré de Population Suicide et la brutalité de Total Extinction. Dave essayera bien de nous faire participer davantage en nous faisant répéter Eat Fuck Kill puis en nous incitant à battre des mains en rythme pour Strangulation Mutilation, mais il semble après tout déjà satisfait du résultat obtenu. Allez, un dernier circle pit pour la route, et cette impression qu’on tient là un propos bien plus efficace sur scène que sur album.



Son nouvel album tout juste sorti du four (Ravage of Empires), Benediction semble vouloir réaffirmer sa présence sur scène, et il est vrai que depuis le retour de Dave Ingram derrière le micro en 2019 on recommence à voir les Anglais un peu partout. Quelle bonne nouvelle, quelque part, si le Death old school peut encore faire recette… Pour cette première au Luxembourg, Benediction
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se voit en tout cas très bien accueilli et le son, qui manque encore un peu de patate sur Scriptures in Scarlet se stabilise déjà pour A Carrion Harvest (un des 3 extraits du dernier album joués ce soir). Dave Ingram semble un chouia éméché mais rien qui ne l’empêche de nous livrer les vocaux caverneux dont il a le secret, ou de se moquer gentiment des applaudissements polis du public précédent Stormcrow, et son gros break. Les meilleurs moments se situent probablement quand Benediction laisse parler son côté groovy (Subconscious Terror), aspect que le public semble apprécier autant que Dave apprécie la bière locale qu’il découvre ce soir. Violation Domain, et son feeling à la Bolt Thrower, est l’occasion de donner un petit signal aux anciens fans du groupe qui arborent pour certains fièrement leur tshirts d’époque. S’ensuit une doublette bien rapide issue de la période Dave Hunt, à qui Dave Ingram rend hommage (Suffering Feeds Me et They Must Die Screaming). Old is cool s’amuse ensuite Dave, qui semble perdu dans la setlist mais se reconcentre pour une fin de concert qui alterne le matériel récent et ancien, en tout cas très qualitatif et surtout très roboratif. De quoi quitter l'avenue du Rock’n’roll les esgourdes bien remplies de Death à l’ancienne.



Credits photos : deadly sexy carl

Remerciements à la Rockhal

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