Reportage

L'avalanche Thrown balaie le Trix Club

Anvers (Trix), le 20-04-2025

Dimanche 27 avril 2025



Depuis plusieurs années maintenant, l’avalanche nordique Thrown
Thrown


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ne cesse d’emporter avec elle tout ce qu’elle traverse et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle laisse des traces ! Pour revenir sur les origines de cette success-story suédoise, il faut remonter en 2019 où, quelque part dans les rues de Stockholm, quatre musiciens se sont réunis afin de former un nouveau projet. Alors qu’ils proviennent tous de formations dont la popularité est vacillante (à l’exception du batteur Buster Odeholm qui exerce également chez Humanity’s Last Breath
Humanity’s Last Breath


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et Vildhjarta
Vildhjarta


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), l’idée de produire une musique ultra agressive et bas du front devient rapidement la philosophie centrale de ce nouveau projet qui sera nommé : Thrown
Thrown


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. Après une période de pandémie que tout le monde connait, c’est finalement courant de l’année 2022 que sort Extended Pain, leur premier EP. Directement, les premières secousses du succès se font ressentir, notamment grâce à des chansons hyper efficaces mêlant des breakdowns d’une lourdeur incommensurable, à des paroles criées-rappées dans la digne lignée des Alpha Wolf
Alpha Wolf


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, VCTMS
VCTMS


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, Fox Lake
Fox Lake


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et j’en passe. À ce moment-là, en tant que fan des scènes Metalcore et Hardcore, il était difficile de passer à côté du phénomène suédois qui venait à peine, mais de manière fracassante, de prouver qu’il avait largement les armes pour rivaliser avec les grands du genre.

Après deux années sur les routes où on a pu les voir absolument partout (dont notamment trois fois en Belgique), Thrown
Thrown


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ont sorti, durant l’été 2024, leur premier album intitulé Excessive Guilt. Et que dire de plus, mis à part que ce fut une énorme branlée en bonne et due forme grâce à des singles tout bonnement stratosphériques comme « On The Verge », « Guilt » ou encore « Nights ». Sur cet album, le groupe a repris presque à l’identique sa recette qui fonctionnait du tonnerre et l’a amélioré en poussant encore plus loin son jusqu’au boutisme de la violence expéditive. Face à un engouement qui n’a pas de limites, c’est donc en ce premier quadrimestre de 2025 que les Suédois enfilent leurs bottes (ou plutôt leurs baskets) pour une nouvelle tournée dont ils sont, cette fois-ci, les acteurs principaux. Pour les accompagner dans ce périple d’un peu moins d’un mois, on retrouve un line up léché et extrêmement cohérent composé des Japonais de Crystal Lake
Crystal Lake


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, des Américains de UnityTX
UnityTX


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et des Anglais de Graphic Nature
Graphic Nature


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. L’étape belge avait lieu, quant à elle, dans le sympathique Trix Club qui affichait complet depuis déjà quelques jours. C’est donc sous une météo capricieuse mais avec une fâcheuse envie d’en découdre que je me glisse à l’intérieur de la salle.



Malgré un début de soirée programmé sur les coups de 19h15 (on est dimanche de Pâques en plus), le devant de la scène est encore quelque peu éparse lorsque les musiciens de Graphic Nature
Graphic Nature


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se présentent à nous. Avec deux albums au compteur, les Anglais nous proposent un Nu Metalcore classique mais qui a tout de même son charme, notamment grâce à l’utilisation répétée d’éléments électroniques et des riffs qui me donnent autant envie de sauter partout que de faire du kung-fu dans le pit. Les premières minutes du concert sont, en tout cas, très plaisantes et je me laisse aller aux rythmes des attaques de « Headstone », « Locked In » et « Sour ». Bien que ça soit un stéréotype du genre, c’était marrant de voir que tous les membres (sauf le chanteur) faisaient partie du capuche club (entendez par là qu’ils portaient tous une capuche sur la tête) et, sans surprise, ce ne seront pas les seuls habillés de la sorte ce soir.

Bref, l’ambiance dans le public chauffe petit à petit et afin d’accélérer les choses, le groupe exécute la courte « N.F.A » puis la géniale « Killing Floor » et ses samples tribaux déroutants mais tout de même efficaces. Les prochains morceaux, « White Noise » puis « Bad Blood », verront le frontman se balader au milieu du pit pour le premier et l’apparition d’un beau circle pit pour le second. Voyant que tout le monde passe un bon moment, Graphic Nature
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en profitera pour remercier la foule d’être venue les voir et expliquera qu’il est important de soutenir les premières parties. Après 30 minutes assez rapides, les Anglais terminent par « Fractured » un chouette show qui aura clairement fait le café.



Bon, c’est une take complétement personnelle mais je n’aime pas le Rap. J’ai beau avoir essayé plusieurs fois de m’y mettre, j’en reviens toujours à la même conclusion : ce n’est tout simplement pas fait pour moi. Par contre, étonnamment, lorsqu’il est mélangé à du Metal ou du Hardcore, c’est tout de suite différent ! Peut-être est-ce dû à l’instrumental plus violent qui me parle plus ? Sans doute, mais j’ai aussi l’impression que l’utilisation d’un phrasé rappé est plus pertinente, accompagnée d’une musique rapide et tranchante. Bien évidemment, ce n’est que mon avis. Bref, où est-ce que je veux en venir avec tout ça. Et bien, à notre prochain artiste à fouler la scène, UnityTX
UnityTX


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. Originaire du Texas comme son nom l’indique, le groupe a comme particularité de mélanger du Rap Metal avec du Metalcore, tout en gardant énormément de codes venant de la culture Rap. Entre des « Yo » placés toutes les trois secondes, des samples en veux-tu en voilà et même une manière de se mouvoir sur scène qui te rappellerait tes rappeurs préférés, tout y est. Pour ouvrir leur concert, les Américains ont la bonne idée de balancer « World of Malice » et son intro tout bonnement excellente.

Directement, le public est embarqué et ne va pas arrêter de sauter durant presque l’intégralité de la prestation (à la manière de ce qu’on retrouve justement dans les concerts de Rap). Le gros point fort de UnityTX
UnityTX


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est, sans aucun doute, son chanteur qui arrive avec une simplicité déconcertante à passer d’un chant rappé très plaisant à des screams et growls impressionnants. Entre plusieurs morceaux sympathiques comme « Cross Me » et « Hail Mary », nous allons avoir droit à des vraies chansons de Rap (voir de Trap plutôt) comme « Bang Sh!it » ou la passable « Diamond Diez ». Durant cette dernière, le groupe invitera le public féminin à exclusivement venir participer au « pit ». Je mets des guillemets car, le morceau ayant davantage des airs de musique de boîte de nuit, ne donnera pas vraiment l’opportunité à toutes ces femmes de montrer qu’elles ont, elles aussi, les épaules assez solides pour participer à un pit classique. Après un « Ruckus » qui ramène un peu de violence et un « Roc Sh!t » au refrain entêtant, il est l’heure pour UnityTX
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de plier bagage. Un bon concert avec une grosse ambiance qui témoigne que, malgré les avis de certains, le Rap et le Metal peuvent cohabiter parfaitement ensemble.



Après l’Angleterre et les États-Unis, on poursuit notre voyage international avec maintenant, un arrêt du côté du pays du soleil levant pour Crystal Lake
Crystal Lake


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. Depuis le départ de son charismatique chanteur, Ryo Kinoshita en 2022, il faut bien avouer que le groupe a légèrement perdu de sa splendeur. Il est vrai que ce dernier apportait beaucoup, que ce soit avec ses prestations dantesques en live ou bien lors des compositions. Malheureusement, la maladie du trouble de l’adaptation aura eu raison de lui et le poussera à quitter le navire. Quelques temps plus tard, Crystal Lake
Crystal Lake


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organisa des castings afin de lui trouver un remplaçant. C’est finalement à John Centorrino (ex-The Last Ten Seconds of Life
The Last Ten Seconds of Life


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) que revient la lourde tâche de lui succéder début 2023. Depuis, la formation a été quelque peu discrète, ne sortant que 4 singles sur les deux dernières années, mais n’aura pas chômé pour ce qui est des tournées, les enchaînant presque sans répit ! N’ayant pas encore eu la chance de les voir depuis le changement de line up, il me tardait de voir comment John allait s’en sortir avec un nouveau répertoire mais aussi d’observer les possibles ajustements de setlist (John n’étant pas connu pour faire du chant clair).

Une fois les lumières éteintes, les membres montent sur scène comme des fusées et nous poussent aussitôt à tout donner dans la fosse. Le show s’ouvre justement par le dernier single en date, « Blüdgod », qui est totalement du pur Crystal Lake
Crystal Lake


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avec des bombardements d’éléments électroniques, des mélodies entraînantes, des parties de batterie d’un autre monde et un final explosif grâce à un breakdown d’une lourdeur pachydermique. En seulement 3 minutes, me voilà déjà rassuré ! Surtout que John n’est pas en reste et extermine tout sur son passage avec des cris totalement maîtrisés. Comme je m’y attendais, la setlist va majoritairement tournée autour des morceaux les plus bourrins de la discographie comme « Disobey », « Mephisto » ou encore la très Hardcore « Six Feet Under ». Également, nous aurons droit aux plus mélodiques « Rebirth » et surtout « Lost in Forever » que je suis surpris de voir là. Surpris car elle est bien plus lumineuse que les autres morceaux joués ce soir. Vous vous en doutez surement mais les fans auront été en feu du début à la fin et n’auront pas arrêté de faire du stage dive. En parlant de ça, John en profite pour, à son tour, se jeter dans la foule lors du dernier titre « Apollo » qui aura récolté les plus grosses réactions. Au final, je ressors de ce concert de seulement 35 minutes ravi, bien que je sois légèrement déçu de ne pas en avoir eu plus. Également, je trouve qu’il manque quelques chansons à la setlist (« Aeon » en tête) mais quoiqu’il en soit, cette nouvelle ère de Crystal Lake
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est tout de même ultra solide et j’ai déjà hâte de voir ce qu’elle nous réserve pour la suite.



Maintenant que nous avons bien sué et que tous nos membres sont parfaitement échauffés, faisons place à ce pourquoi tout le monde est là ce soir : Thrown
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. A l’instar des précédents concerts que j’ai vus d’eux, nous allons rester dans la plus grande des sobriétés avec juste un backdrop blanc où l’on peut voir le logo du groupe en guise de décor. Qu’on se le dise, comme tous les fans présents, je ne suis pas venu pour m’en prendre plein la vue mais plutôt pour m’en prendre plein la tronche ! Et les Suédois l’ont très bien compris en commençant par la dévastatrice « Backfire » qui ouvre superbement ce dernier acte de la soirée. Avec une discographie extrêmement courte et des chansons ne dépassant pas les trois minutes, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’à deux morceaux près, nous allons avoir droit à l’entièreté de l’EP Extended Pain et de l’album Excessive Guilt.

Que ce soit avec la monstrueuse « Night », la très Rap « Look at Me » ou la vicieuse « Parasite », on peut dire que le groupe sait comment accueillir son public. Également, mais on a l’habitude, les musiciens sont assez discrets et les interventions du chanteur, durant la prestation, peuvent se compter sur les doigts d’une main… qui aurait perdu quelques doigts en chemin. Mais une fois de plus, la force de la formation est de jouer sur l’efficacité et la spontanéité de la performance et des chansons, en mettant complétement de côté les possibles éléments superflus. Du côté du pit, ça y va gaiement et tout le monde en prend pour son grade. Devant ce maelström perpétuel, Thrown
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ne compte pas nous laisser respirer une seule seconde et enchaînent les breakdowns devant une foule qui ne fait qu’en redemander. Entre des titres comme « Bloodsucker », « Dislike » et « New Low », la géniale « Guilt » raflera tout sur son passage et se démarque comme étant l’un des futurs classiques du groupe.

Malheureusement, bien que je passe un excellent moment, le point noir du show est, comme lors du Jera on Air l’été dernier, le son qui est beaucoup trop fort et saturé. Même avec mes bouchons, j’avais l’impression qu’en plus de détruire les derniers neurones qu’il me reste, le groupe voulait me percer les tympans. Bref, mis à part ça, je me prends une leçon de Nu Metalcore avec un final à la hauteur des attentes, notamment grâce à « On The Verge » qui est selon moi, leur chef d’œuvre ultime et la brochette « So Done » / « Grayout » qui terminera d’achever les personnes encore debout. Comme je m’y attendais et mentionné sur l’horaire, c’est après 37 minuscules minutes que les Suédois ferment cette super soirée qui aura brillé par sa consistance et sa redoutable efficacité.



Avec cette tournée, Thrown
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assoit sa domination sur la scène Nu Metalcore et démontre ses capacités à produire des prestations expéditives qui ont l’avantage d’être tout de même qualitatives. La prochaine étape est la confirmation avec un second album (sans doute prévu pour l’année prochaine ?) et la conquête de nouveaux fans qui ont l’air de plus en plus nombreux chaque jour passant. En tout cas, une fois encore, je me suis pris l’avalanche Thrown
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en pleine face et c’est avec plaisir que je replongerais dedans, tête la première, lors d’un nouveau séisme.

Remerciements au Trix pour l’accréditation et à Ludovic pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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