Reportage

ATP Curated by The Mars Volta - Day 2

Camber Sands (UK) (Pontin's), le 03-12-2005

Mercredi 7 décembre 2005

Deuxième jour dans le complexe de vacances à Camber Sands. La nuit a été dure. Les ATP, c'est aussi la fête assez permanente. 3000 fans de rock and roll en milieu fermé, pas bien !
On se lève tout doucement en regardant ATP TV. Eh oui, en plus de programmer la musique, The Mars Volta ont choisi toute une série de leurs films préférés.
Ce samedi matin, c'est un concert de Frank Zappa en intégralité qui nous réveille. On pourra encore voir ce week-end plein de choses cool.
The Birthday Party en concert, ça dépote. Dig!, un reportage très rock and roll sur les carrières respectives de Brian Jonestown Massacre et de The dandy Warhols. Bad News, une des meilleures parodie de heavy metal qui m'ai été donnée de voir (avec apparitions de Def Leppard, Lemmy de Motorhead et Ozzy).
Enfin, le dernier film vu fut le bien belge 'C'est arrivé près de chez vous', ce qui est assez cocasse ! Voilà, on pourrait croire qu'on a passé notre week-end devant la télévision, mais pas du tout ! C'est uniquement en se levant ou avant d'aller dormir ! L'emploi du temp est donc bien rempli sur place.

Le samedi s'annonce comme étant la journée avec la programmation la plus orientée vers les musiques dures. Celle qui devait donc m'intéresser le plus.
Cependant, comme la veille, cela s'annonçait difficile vu les chevauchements permanents d'horaire.
Bonne chose, cela commence à l'heure avec les Suédois de Jr Ewing.
Je les avais vus il y a deux ans aux Eurockéennes de Belfort et c'était une des meilleures prestations du festival. Je serai plus mesuré ici, il me semble que les nouvelles compositions ne décollaient pas encore sur scène, que l'attitude était un peu plus maniérée.
Cela reste malgré tout au-dessus de la moyenne même si j'ai moins apprécié cette fois-ci.
Ensuite, direction la salle du haut pour 400 Blows. Et là, retard. On attend au moins un quart d'heure avant de pouvoir rentrer dans la salle. Tout se chevauchait auparavant et avec cela, c'est encore pire, tout joue en même temps. Dur dur.
400 Blows, c'est une guitare, un crieur aigu et vulgaire et une batterie syncopée. Ils ont tournés avec The Bronx et on peut trouver la même approche viscérale du rock and roll, loin de trop de technicité ou de trop de conceptualisation absconse de la musique. Pas hype pour un sou non plus d'ailleurs. Ils sont habillés en policier, ce qui est assez laid, mais va bien avec leur approche directe de la musique.
Le set est convaincant jusqu'au moment où les sirènes d'alarme se mettent à crier. Les lumières se rallument, la sono est coupée, mais le groupe continue à jouer. Il faut que la sécurité monte sur scène pour les stopper.
La sécurité s'occupe aussi du public et nous force à quitter les lieux. On ne verra donc ni Kill me Tomorrow, ni Year Future. Le festival est suspendu. Quelle drôle de situation. Tout reprendra son cours une demi-heure plus tard, mais autant dire que c'est la sensation de chaos qui prévaut pour le reste de la journée.
The Fucking Champs coupe donc cette bizarre interruption. Je me retrouve avec des anglais qui les ont vus la semaine passée à Birmingham. Je leur explique que je trouve ça très second degré. Eux pas, ils trouvent que c'est trop de travail pour croire qu'ils font ça uniquement au second degré. Après le concert, je crois que je comprends mieux ce qu'il voulait dire. Si dans les pire moments, on a un groupe un peu rock and roll graisseux, dans les meilleurs, on a une sorte de Oxes en beaucoup plus métal. C'est très air guitar avec beaucoup d'effet de manche, mais quels fameux musiciens ! En tout cas, voici encore un groupe qui ne laisse pas indifférent, ça passe ou ça casse.
Lydia Lunch suit dans la salle du haut. Une légende du punk qui m'a déçu. Une sorte de grosse bobonne qui déblatère du spoken word pendant qu'un musicien accorde son saxophone. Très déçu, je m'attendais à un univers particulier qui puisse me toucher, un peu comme Diamanda Galas la veille, mais rien du tout. Dommage.
Quintron et Miss Pussycat avaient l'air en forme malgré les malheurs qui les ont touchés récemment. En effet, ils tenaient un club à la Nouvelle Orléans. Pas besoin de faire un dessin. Pas de pièce de théâtre ici malheureusement. On a eu droit uniquement au show drolatique des deux zozos. Ça danse pas mal dans la salle et cela danse encore plus lorsque Mr Quintron descend dans la fosse faire bouger tout ça.
Je rate le début d'High on Fire. Dur dur, d'habitude en festival, on a bien le temps, ici, tout mérite au moins le coup d'œil. Ce fut le set le plus fort du festival au niveau son et probablement aussi au niveau pogo. Le trio ne révolutionne rien mais détruit tout avec son métal stoner teinté de rock and roll. On pourrait penser à un croisement de Kyuss et de Motorhead. Ca joue sans se poser de question et mon dieu, ça fait du bien.
Un petit tour en bas juste pour regarder un quart d'heure de Weird War. Le groupe de Ian Snevonius (ex-Make up) est complètement atemporel. C'est une sorte de funk sixties assez léger. Rien de renversant, même si le message du bonhomme semble bien sympathique (ça parle d'indépendance et de politique).
Retour en haut pour un des groupes les plus en vue du label Relapse : Mastodon. En quelques années le groupe est passé d'un groupe inconnu à une des grosses pointures du métal. Et de métal, il est véritablement question. Alors qu'High on Fire va plus vers le rock and roll, ici, c'est vers une scène purement heavy metal qu'on se trouve.
L'originalité est à trouver dans certaines structures mathématiques des chansons ainsi que dans l'efficacité des chansons. Petit bémol néanmoins, le son est vraiment faible en début de concert avant d'atteindre un réglage plus correct.
Je pars malgré tout à la moitié du set car Les Savy Fav s'apprète à débuter dans la salle du bas. La salle est remplie à craquer, il fait au moins 70 degrés. Le concert va s'avérer suant. Le groupe commence doucement avant de trouver son rythme et ça bouge. Une sorte de indie noise new yorkais de derrière les fagots avec un chanteur fou furieux. En effet, celui-ci fait le pitre tout le concert: je prends les appareils photos des journalistes, je mets une casquette pour faire le rappeur, je descends jusqu'au bar me chercher une bière tout en chantant, etc... Le gang de New York était visiblement attendu et il n'a pas déçu avec un set impeccable.
Le dernier concert du samedi était assuré par The Mars Volta, un nom déjà entendu maintes fois, tous les groupes les remerciant de les avoir invités. Un bel esprit de connivence planait sur ce festival.
Ce groupe reste une énigme. Formé par Cédric et Omar, ex-At. the drive in, il s'éloigne des poncifs émo et post-hardcore pour développer un univers prog-rock assez rébarbatif de prime abord.
Comment un tel groupe peut-il avoir du succès ? C'est assez surprenant. Ils vont développer ce soir leur univers sur plus de deux heures. C'est long, parfois indigeste, parfois digeste. Sur deux heures de temps, il se passe énormément de choses avec des passages un peu plus faibles et des passages très intenses. Cela reste malgré tout une curiosité sur la scène rock moderne. Et un des meilleurs groupes live toute catégorie confondue. J'ai beaucoup apprécié l'univers que le groupe à développé ce jour-ci.
La fatigue commençait alors à poindre et la soirée s'est terminée dans les brumes les plus complètes.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE