Reportage

ATP Curated by The Mars Volta - Day 3

Camber Sands (UK) (Pontin's), le 04-12-2005

Lundi 12 décembre 2005

Troisième jour de folie musicale. La veille a été dure. Sur les rotules !
On va malgré tout encore aller voir ce qui nous est proposé. La journée s'annonce plus calme et plus orientée rock progressif.
Cela commence en jazz avec The cinematic orchestra. C'est très calme, peut-être trop pour le dimanche au réveil !!
Gris Gris est un groupe folk psychédélique assez débonnaire. Claviers, basse, batterie et une guitare acoustique avec pas mal d'effet nous donnent une musique à la limite entre le psychédélisme et le songwriting.
Hella est normalement un duo et quelle n'est pas ma surprise de les voir en quatuor. Batterie, guitare, basse et clavier. Ca joue fort et vite. du math-rock de compétition. Le batteur restera en short toute la durée du set et on le comprend car ça frappe vite.
On pourrait les rapprocher de Chevreuil avec un coté foufou et peut-être un peu plus métallisé. en tout cas, leur prestation fut originale et bien accueillie.
Michael Rother jouait avec un batteur ayant tourné avec PJ Harvey ainsi qu'un des membres de Secret Machines. Vu son passé dans Neu!, on s'attendait à du Kraut-rock un peu électro.
On a eu plutôt une prestation post-rock dans la ligné Sigur Ros. Très planant, donc. Ce qui est intéressant, c'est de voir d'où vient le son actuel des groupes tels Explosions in the Sky et autre.
Le bonhomme fait de la musique depuis plus de vingt ans et cela reste malgré tout très contemporain.
une autre légende était également présente: Damo Suzuki. L'ancien chanteur de Can s'était acoquiné pour l'occasion avec les musiciens allemand jelly planet ainsi que Omar Rodriguez des Mars Voltas.
On a eu droit à une prestation de prog-rock à perruque. Il y a eu de très bons moments, notamment une accélération pied au plancher à la batterie. De longs morceaux avec beaucoup de folie, de la technicité en veux tu en voilà. En tout cas, le vieux bonhomme a encore de beaux restes.
La suite fut très larmoyante avec Antony and the jonsons. une musique très calme et très travaillée avec parfois une voix un peu ampoulée. Le tout est assez triste, mais aussi assez beau.
Deux groupes nous permettrons de finir ce festival très riche : Dungen et Acid Mothers Temple.
Pour Dungen, on visite la suède et ses fjords. une musique hippie qui parfois fait penser à Motorpsycho, parfois plonge encore plus profondémment dans le seventies.
Un chouette concert débonnaire un peu décalé. C'est chanté en suédois, ce qui ajoute du piquant !
Pour Acid Mothers Temple, il faut imaginer un vieux gourou japonais aux cheveux gris en milieu de scène entouré par des acolytes chevelus faisant un boucan pas croyable.
C'est psychédélique, mais c'est surtout très fort ! Ca groove, mais ça fait du beau boucan.
Un concert qui servira d'apogée à ce week-end avec notamment une apparition de Damo Suzuki ainsi qu'une destruction de guitare en règle.

En conclusion, ce festival reste unique par son cadre, par sa qualité d'accueil et par son concert de curation.
Pas de groupes hyper commerciaux en tournée, juste un groupe qui choisit ce qu'il aime. C'est peut-être encore un des seuls festival ayant un sens musical.

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