Reportage

Enfance Rouge + Final

Bruxelles (Magasin 4), le 25-03-2006

Lundi 24 avril 2006

Rouge sang, heureusement, telle n'a pas été cette soirée au magasin 4. Elle s'est plutôt déroulée dans la convivialité. Les effusions avaient plutôt lieu sur scène.
Premier à monter sur scène, tout seul, dans un coin sombre légèrement bleuté, Justin Broadrick. On connait bien la tête pensante de jesu.
Un personnage historique. Avec Godflesh, il a redessiné pas mal de repères musicaux entre l'industriel et le métal. En tout cas, en dehors des chemins battus et rabattus.
Il a également été de la première formation de Napalm death et multiplié les projets avec entre autre le crissant Techno Animal qui nous amenait entre industriel et électronique sombre.
Sombre, le coin de scène où s'installe l'était à foison, rappellons-le. Cela cadre bien avec son nouveau projet final. Sorti sur neurot recordings, final 3 démontre un réel travail sur le son.
Alors, effectivement, il ne se passe pas grand chose. Cela ne saute pas dans tous les coins. Il reste assis face à son PC à caresser quelques notes.
Tout ça change de notre époque au tout spectacle. Si l'on se laisse emporter par ces quelques nappes sonores, le voyage en vaut la peine, mais il n'est pas facile.
On renverra donc également aux albums du projet final pour se faire une vraie idée de son talent.
L'enfance Rouge ensuite. Une formation dont on a déjà pas mal parlé ici. On les retrouvait après une prestation sulfureuse au Bear rock festival l'été précédent.
Eh bien, dans le magasin bruxellois, nous avons retrouvé un concert semblable à celui d'Andenne dans des conditions plus intimistes.
Le groupe tourne toujours au quart de tour, chaque instrument trouvant sa place avec facilité. Entre noise années 80, chanson révoltée et cabaret trash, l'enfance rouge déroule avec bonheur son univers unique.
Nous éviterons ici les références à Sonic Youth et Noir désir tant le groupe développe son univers personnel. S'ils passent près de chez vous, allez jeter une oreille sur leur univers.
Une fois de plus, ce fut une affiche intéressante proposée par le magasin Bruxellois qui excelle lorsque sa programmation dérive vers les musiques parallèles.

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