Reportage

Bear Rock Indoor 3

Andenne (BearRock Indoor Fest), le 17-02-2007

Mercredi 21 février 2007

Pour la troisième fois, l’asbl des ours andennais investissait le si sympathiquement nommé espace boujenah. Heureusement pour l’ambiance, il y eu plus que trois hommes et un couffin !
Je dois dire qu’avant de me rendre à cette édition, je ne savais pas trop quoi penser de cette affiche. Elle était fortement hétéroclite et je n’étais pas convaincu par tous les choix artistiques. La journée passée sur place permettra de nuancer mon jugement pré-festival.
Au niveau têtes d’affiches, Amen Ra
Amen Ra


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et Punish Yourself
Punish Yourself


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on assuré leur rôle. Ils ont livré un set très professionnels et attiré une audience en concordance avec leur statut.
Je voyais les premiers pour une nombreuses fois, ce ne fut pas celle de trop même si bien évidemment la surprise n’opère plus. Leur univers sombre a assez bien été rendu malgré un son parfois assez brouillon mais assez fort. Quant à Punish Yourself, c’est un groupe essentiellement visuel. Je pense que les photographes de shoot me again s’en sont donnés à cœur joie. Les bonhommes fluorescents savent faire le spectacle, c’est certain. Par contre, musicalement, je serai plus nuancé, peut-être parce que j’ai été fan énorme de Ministry dans ma jeunesse. En effet, j’ai l’impression d’avoir une version light de leur musique avec Punish Yourself. Mais malgré ce bémol, je pense qu’ils ont fait leur boulot et bien rempli l’affiche.
Au niveau belge, il y eu à boire et à manger. Archbishops fait un rock à la strokes qui a l’énergie de la jeunesse. Si le groupe parvient à se faire plus discret entre les morceaux et plus direct pendant les morceaux, ils pourraient être promis à un bel avenir. The diplomat
The diplomat
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est la nouvelle sensation rock en Belgique francophone. Pour ma part, je reste assez sceptique : c’est mou et beaucoup trop pop et propre. Run amuck
Run amuck


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étaient les grands revenants. un retour vers notre jeunesse et les heures de gloire du hangar. Ils ont pris un peu d'âge, mais se donnent encore pas mal sur scène.
Au niveau festif, The Caroloregians
The Caroloregians
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et waka
waka
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ont également rempli leur contrat musicalement même si prester après la tornade des deux têtes d’affiches n’était pas évident du tout. The caroloregians contient des membres de moon invaders et on retrouve chez eux le même esprit roots et festif. Efficace. Waka présente une musique qui ne ferait pas tâche à l’affiche d’un festival tel qu’esperanzah. En tout cas chapeau à eux car on se croyait parfois en fin de soirée (lumières fortes, gobelets à terre, ambiance un peu décadente sur la fin).
Au niveau des marseillais d’Elektrolux
Elektrolux
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, la prestation fut très difficile. Voilà le genre de groupe qu’on aurait plutôt vu dans l’ancienne salle de l’asbl andennaise : le hangar. Leur rock garage est plutôt taillé pour les clubs que pour une grande scène.
Enfin, au niveau de la nouveauté, il y avait pour la première fois une deuxième scène au bear rock. Cela permettait à certains happenings de prendre place entre les groupes. Artistiquement, cela a aussi offert certaines déviances dans la programmation : Hank harry
Hank harry


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et son folk foutraque, les massacrés de moufle
moufle


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avec une noise rébarbative et bien violente comme il faut, le tout droit dans la lignée de KK Null ou Merzbow. On notera qu’il n’était pas toujours facile de combiner happenings sur la petite scène et soundchecks sur la grande scène. L’australien d’Alps of the new south wales ne l’a apparemment pas supporté, achevant sa prestation après cinq petites minutes.
Enfin, et c’est peut-être un peu de chauvinisme de ma part, mais la révélation du jour venait de Huy avec Graffen Völder
Graffen Völder


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. Duo contenant la section rythmique de volt voice, ils nous on prouvé en un bon quart d’heure tout leur potentiel. C’était leur premier concert et leur musique sous perfusion de ruins et lightning bolt va à l’essentiel d’un rock noise direct. Avec un peu d’entrainement, un set un peu plus étoffé et plus de distorsion, nous aurons là un nouveau très bon groupe belge.
Ce fut en fin de compte une édition intéressante. Notons la très belle fréquentation ce qui est encourageant et prouve que l’on peut attirer du monde avec une programmation ne tombant pas trop dans le formaté, le gnangnan et la mode vite jetable.
Rendez-vous en été pour le grand frère en plein air !

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