Reportage

Impure Wilhelmina, Magdalene, Isaïah et Dancing on Debris à Huy

Huy (L'Escalier), le 16-10-2008

Vendredi 17 octobre 2008

L’Escalier à Huy. J’en avais pas mal entendu parler mais n’avais jamais eu l’occasion de m’y rendre. L’endroit est situé en plein centre de Huy, sur la « Grand Place » juste à côté d’un bar lounge bien propret. L’Escalier, quant à lui, est de tradition rock (voire hardcore et metal) depuis pas mal de temps, même hors du contexte des concerts.

Arrivés à 19h (un concert en semaine, ça doit finir tôt !), nous avons quand même eu le temps de pas mal discuter avant que les Allemands de Dancing On Debris
Dancing On Debris
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débarquent sur scène. Certains visages m’étaient familiers ; on s’est pas mal croisés à l’AZ la salle incontournable d’Aachen (leur ville d’origine), lors de tout bons concerts de Trainwreck
Trainwreck


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principalement. Le chanteur, très grand, bouge pas mal et semble vivre à fond le screamo mid-tempo du groupe. La musique se veut intense, ça sonne plutôt pas mal mais ça manque un peu d’originalité. Pour des vieux briscards comme nous qui sommes blasés comme la mort, personnellement j’ai un peu de mal à trouver un réel intérêt à une énième repompe de tout ce qui se fait déjà en matière screamo. Plaisant à écouter en concert, mais rien de neuf sous le soleil. Même le paki entré pendant le concert pour vendre ses roses fanées n’a pas eu l’air d’apprécier.

Isaïah
Isaïah


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suivait ensuite, et je ne sais pas trop pourquoi, je ne les avais vus qu’une fois jusqu’à présent. Mon acharnement à partir à la bourre aux concerts est souvent fatal pour le groupe d’ouverture. Le nouveau chanteur, Damien, une tête connue du Carlo Levi, donnait ce soir son premier concert avec le groupe. La configuration du lieu et la petite taille de la scène, surtout pour un groupe composé de 5 membres tel qu’Isaïah leur a fait faire une petite erreur de configuration dans le placement des musiciens d’après moi : Damien étant coincé sur le côté de la « scène » à côté du jeu de fléchettes, il avait un peu de mal à trouver sa place au sein du groupe. Stress du premier concert aidant bien sûr... Leur musique par contre fait mouche, ils ne tombent pas dans le piège du groupe screamo 100% intense au power-son. Au contraire, beaucoup de passages laissent entendre un son de guitare acoustique, qui rajoute un petit côté poétique à la mélancolie de leur musique. Un son qui me rappelle un peu feu-Belle Epoque par moments !

Magdalene
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, les Italiens, pouvaient déjà compter tous les membres de Torn In My Pride
Torn In My Pride
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et d’Isaïah
Isaïah


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pour jouer le rôle du fan-base local. Ils s’étaient en effet rencontrés lors de la tournée des Belges en Italie et semblent avoir gardé de bons contacts. Rien d’étonnant à cela puisque les gars de Magdalene
Magdalene
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ont l’air adorables, le chanteur se risquant même à communiquer en français entre les morceaux. Je parle de risque parce qu’il est loin de maîtriser cette langue. Un set screamo bien puissant et carré, qui semblait plaire également au public encore présent vu la ceinture humaine qui se resserrait autour de la scène...

Impure Wilhelmina
Impure Wilhelmina


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, c’est un de mes plus grands coups de coeur au cours de ces dernières années, et j’étais très content d’avoir pu les faire jouer à la Zone début 2006. J’avais donc hâte de les voir ce soir, de réentendre les anciens morceaux et de découvrir les nouveaux. Pas mal de retard s’est accumulé pendant la soirée, si bien qu’à minuit ils sont toujours en train de préparer leur matos. Michael, le chanteur, semble perturbé par quelque chose qu’il cherche ou qu’il n’arrive pas à régler, si bien qu’une certaine tension s’installe, dûe à certains gestes de mauvaise humeur de sa part. Le décalage est d’autant plus grand que toute la soirée s’est déroulée dans une ambiance très bon enfant. Le set commence enfin vers 0h35 alors que le groupe réclame de la bière ; ils sont visiblement irrités par leur abstinence forcée. Ils commencent comme à l’accoutumée par Knife, la plage d’entrée de leur album « I can’t believe I was born in July ». En acoustique l’intensité monte assez vite mais une fois la grosse machine lancée, je déchante : le son va trop fort, ça sonne un peu brouillon et les musiciens n’ont pas l’air franchement à l’aise. Le morceau se termine sous les excuses de Michael qui nous promet « essayer d’en faire un autre ». En résumé, ils ne sont pas du tout dans leur set. A la fin du troisième morceau, les choses ne font qu’empirer : coupure d’électricité. Le groupe oscille entre énervement et rire fataliste, alors que le tenancier de l’Escalier et le roadie du groupe essaient de remettre le courant. Cela durera quand même 20 minutes pendant lesquelles pas mal de personnes ont quitté la salle, fatiguées par l’heure tardive, peu encouragées par la qualité de la prestation d’Impure Wilhelmina, et peut-être rebutées par les gueulantes et les râles du chanteur pendant la pause forcée.

Le set fait enfin mine de recommencer mais un ampli à lampes semble avoir souffert de la coupure de courant. Et oui, c’est sensible un ampli à lampes. Ils reprennent finalement leur concert mais Michael semble avoir les nerfs à fleur de peau : alors que la qualité globale ne s’améliore pas, il se met à râler dans le micro et à entonner des gentillesses comme « j’ai pas envie de jouer ce soir », « putain de merde ». Le malaise ambiant s'intensifie, et tout le monde se retrouve un peu surpris de la tournure du concert... Le morceau se termine prématurément : le chanteur dégage son pied de micro d’un coup de guitare et lance le tout par terre, en passant à 10cm de la décapitation de mon appareil photo. Ses musiciens et roadies essaient de le calmer mais pour ma part j’en assez vu et entendu ; je remballe le matos et on s’en va, après avoir vu 4 morceaux.

Des concerts pourris, ça arrive. Des plans foireux qui s’enchaînent, ça arrive. Des jours où on a l’impression que rien ne va, ça arrive. On peut tenter d’expliquer la colère de Michael par sa personnalité perfectionniste mais rien n’excuse un comportement aussi désagréable et irrespectueux envers le public. Il ne faut pas oublier que les gens payent pour venir au concert, qu’on le considère comme un spectacle auquel on assiste ou une action underground à laquelle on participe. Alors offrir ce genre de spectacle ou d’action, c’est triste. Ce n’est pas la qualité du concert qui m’a gêné, c’est la réaction du chanteur – il y avait beaucoup d’autres façons de réagir face à cet enchaînement de plans foireux. Personnellement, je suis parti de ce concert extrêmement déçu et j’en garde un goût amer...
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentr...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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