Reportage

Stratovarius n'a pas fait le plein

Anvers (Trix), le 08-01-2010

Samedi 9 janvier 2010

La salle du Trix était loin d'afficher complet pour la venue du groupe finlandais de heavy metal mélodique Stratovarius

Stratovarius

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dans la banlieue anversoise, vendredi soir. On ne recensait, en effet, à peine 500 personnes sur les 850 places disponibles.

Il faut bien avouer que l'annonce alarmiste de conditions climatiques difficiles avait sans doute dissuadé les plus indécis de prendre la route.

Ont-ils eu tort ou raison?

Ce sont les Finladais de Tracedawn

Tracedawn

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puis les Allemands de Mystic Prophecy

Mystic Prophecy

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qui ont eu la délicate tâche de rompre la première glace.

Si Tracedawn

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s'en est tiré honorablement, Mystic Prophecy

Mystic Prophecy

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a, pour sa part, complètement conquis un auditoire médusé par la puissance et la solidité de leur power metal.

Soutenu par une rythmique sans faille, les Teutons se sont appuyés sur les gros riffs des deux guitaristes et le coffre vocal du chanteur Roberto Dimitri Liapakis pour déjouer une balance jamais très favorable pour les groupes obligés de se produire avant une tête d'affiche.

Mais, forts d'une certaine expérience avec 6 albums à leur actif, les musiciens de Mystic Prophecy

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ont d'abord joué pour faire plaisir à leur public mais aussi pour s'éclater eux-mêmes. Et leur enthousiasme a facilement emporté le public majoritairement francophone grâce à un répertoire rehaussé par les compositions de "Fireangel", l'excellent dernier album des Allemands. Le public s'emporta et reprit en choeurs "We Kill! You Die!" ou les autres "Demons Crown" et "Revolution Evil".

Pas facile dans de telles conditions, pour Stratovarius

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de maintenir un tempo aussi élevé. D'autant que les compositions des Finlandais s'appuient surtout sur la mélodie du synthé de Jens Johansson, l'ancien claviériste de Yngwie Malmsteen

Yngwie Malmsteen

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.

C'est sur l'intro de "Destiny" reproduite par des samplers que les musiciens pénétrèrent, un à un, sur la scène du TRIX avant d'enchaîner l'orchestration du morceau. Stratovarius

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s'est présenté dans sa nouvelle configuration sans son membre fondateur, le guitariste Timo Tolkki, qui a préféré prendre la poudre d'escampette il y a une vingtaine de mois pour monter son propre projet (Revolution Renaissance).

Son remplaçant, Matias Kupiainen, n'a rien à lui envier sur le plan technique des soli. Par contre, côté rythmique, le guitariste est apparu en-deça des capacités de son prédécesseur qui parvenait à faire bouger toutes les têtes sur deux pincements de power chords.

Malgré d'évidentes qualités, le guitariste évolua d'ailleurs en retrait des autres musiciens du groupe qui, comme s'ils avaient été libérés du despotisme de Timo Tolkki, ont, chacun, monté le bouton de volume de leurs instruments respectifs au maximum. A tel point que la basse de l'excellent Lauri Porra est parfois apparue survitaminée par rapport aux autres instruments.

Il aura d'ailleurs fallu huit chansons et l'entame du solo du guitariste pour que "l'ingénieur du son" (peut-on l'appeler de la sorte?) s'aperçoive qu'il était temps de monter le volume du nouveau venu au même niveau que les autres musiciens...

Timo Kotipelto, le chanteur et désormais frontman du groupe depuis le départ de son rival, a chanté avec justesse mais sans forcer sa voix, ni ses déplacements sur scène malgré quelques passages a capella remarquables ("Destiny"). Un peu comme s'il souhaitait se préserver pour des shows à venir - sans doute plus importants - à Amsterdam ou Londres.

Cela n'empêcha cependant pas le groupe d'enchaîner les "classiques" ("Hunting High & Low", "The Kiss Of Judas", ...) et les trois nouveaux morceaux ("Deep Unknown", "Winter Skies" et "Forever Is Today") extraits de "Polaris", dernier CD en date des Finlandais. Le groupe remonta jusqu'à son 4e album, "Fourth Dimension", sorti en 1995 pour compléter sa setlist ("Twilight Symphony").

Le public a réagi ponctuellement aux sollicitations du chanteur qui s'aventura tant dans le registre lent des ballades ("Winter Skies", "Will My Soul Ever Rest In Peace") que sur les tempos plus enlevés ("Eagleheart", "Speed Of Light").

Si la qualité des musiciens fut rarement prise en défaut comme en témoignent les solos de basse, de guitare et de claviers magistralement interprétés, le public resta néanmoins quelque peu sur sa faim, regrettant ci et là, que le groupe ne se lâche pas complètement. Dommage...

Stratovarius setlist:

1) Destiny
2) Hunting High & Low
3) Speed Of Light
4) The Kiss Of Judas
5) Deep Unknown
6) Million Light Years Away
solo Jens Johansson
7) Winter Skies
8) Phoenix
soli Matias Kupiainen/Lauri Porra
9) Will My Soul Ever Rest In Peace
10) Twilight Symphony
11) Eagleheart
12) Forever
13) Black Diamond

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