Reportage

Les Guitar Slingers et leur Psychobilly au Gambrinus. Live Report + interview.

Jupille (Gambrinus), le 30-04-2010

Lundi 3 mai 2010

On vous avait proposé un concours pour gagner 2 places pour le concert de ce vendredi 30 avril avec les Guitar Slingers, et on savait pourquoi...
Steve et Fab, m'avaient dit le plus grand bien de ce groupe et j'ai souvent tendance à les croire.

Ce groupe par l'origine de ses membres fait partie déjà des géants de la scène Psycho en Europe.
Suffit de lire les CV de chacun des musicos qui composent ce band complètement atypique. Car au niveau de sa composition c'est folklorique, pour la petite explication nous avons un irlandais expatrié à Londres, un dijonnais devenu parisien, un autre frenchie partit vivre à Los Angeles retrouver sa belle, et le dernier, et bien il ne vient ni de Paris, ni de Los Angeles, ni même d'une métropole européenne, il vient de Bar Le Duc...

Mais revenons au CV, là accrocher vous, Doyle (chant,guitare) c'est un peu le chef d'orchestre (Klingonz, Demented Are Go

Demented Are Go

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, Dead Kings, Celtic Bones, Nigel Lewis & The Zorchmen,The Deltas), Jean MichHELL (guitare), c'est aussi ( The Big Red Rocket ), Gaybaul à la batterie c'est aussi ( Astro Zombies

Astro Zombies

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)et notre californien à la contrebasse c'est Thomas, (The Surf Rats, Frantic Flinstones, The Kings of Nuthin, Gotham).

Alors, j' ai profité de leur passage à Lidje pour leurs poser quelques questions...

Pourriez vous me donner en quelques lignes l'historique des Guitar Slingers ?

Doyle: Au départ il n'y avait pas vraiment de groupe, chaque pote qui passait chez moi à Londres venait jouer et au final j'ai décidé de former les Guitar Slingers. La composition actuelle c'est vraiment des rencontres spontanées dans des concerts rockabilly, psychobilly.

Et si vous deviez définir le spirit des Guitar Slingers ?

Gaybeul, Jean Mi, Thomas, Doyle : Et bien on dirait que sur scène c'est une énergie psychobilly jamais égalée jusque maintenant, (rire), on s'éclate bien en plus, et puis on est d'excellent musiciens, (rire très intense).
Puis les thèmes abordés sont pour le premier album le "Punk style" avec le côté contestataire qu'on lui connait, l'humour au second degré et toujours beaucoup d'humour débile et exagéré finalement. Pour te donner un exemple, une chanson s'intitulera, Ramon Le Travesti...

Sur votre myspace je vois que vous vous définissez comme du Psychobilly, rockabilly, surf, mais qu'elle est la tendance qui ressort le plus ?

Gaybeul: C'est clairement du Psycho avec une nuance de Punk Rock&roll et country, mais sans réellement d'identité pure.

Avez vous des projets cette année ?

Doyle: Pour l'instant nous avons quelques concerts ( Hollande, Belgique, France) et en septembre on sort un nouvel album pour repartir sur la route et en faire la promo !

Que pensez vous de la scène Psycho actuellement ?

Doyle, Gaybeul, Jean Mi, Thomas: Actuellement la scène psycho a bien changé, il y a beaucoup plus de bons musiciens que dans les années 80, on est également moins figé dans un style, que le rockab par exemple, on a des influences qui sont même métal.
Le style n'est pas très en avant par rapport à d'autres courants musicaux, mais en Allemagne la scène psycho est très active.
Le Psycho c'est on pourrait dire l'underground de l'underground...
Mais les fans de psycho sont fidèles et participent à son développement en achetant des cd, des t-shirts...
Puis il y a pas de groupes psycho sur des majors, ça reste assez intime et nous ne sommes pas du tout médiatisé, mais il y a des initiatives comme de gros festivals psycho qui maintienent le style.

Comment êtes vous tombés dans ce style ?

Doyle : Au départ en Irlande c'était avec mon père que j'écoutais Eddie Cochran et d'autres goupes rockab, et ça m'a donné l'envie d'acheter des disques de groupes de ce style, puis plus tard je suis parti à Londres où l'on était en pleine vague psycho, et c'est là avec des potes que j'ai commencé à vouloir jouer du psycho.

Jean MichHELL : Moi j'ai démarré assez jeune à jouer de la guitare, à 14 ans d'ailleurs, j'ai alors quitté l'école et d'en faire mon métier. Au départ j'ai joué dans un groupe Reggae/SKA pour terminer à fond dans le rock&roll. Et puis j'ai fondé mon groupe, The Big red Rocket, qui a une tendance surf/punk/psycho.

Gaybeul : Moi je me suis tardivement mis à la batterie vers 18 ans, mon frangin écoutait du rockabilly, et c'est là que j'ai commencé à écouter les Cramps

Cramps

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, Les Meteors.
J'ai aussi organisé des concerts sur Dijon où je faisais tourner des groupes Psycho. Puis j'ai commencé les Astro Zombies, Thomas je le connaissais déjà, on avait déjà travailler sur divers projets, et par la suite j'ai rencontré Jean Mi, Doyle...

Thomas : J'ai commencé à apprendre à jouer de la contrebasse lorsque j'avais 19 ans, je me suis mis à jouer toutes sortes de styles puis pour finir j'ai joué du Psycho. J'ai alors joué dans pas mal de groupes Psycho, (Astro Zombies

Astro Zombies

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, Kings of Nuthin).

Vos coups de gueule pour 2010 ?

Dans le désordre voilà ce que ces fous furieux m'ont sorti: Avoir de bonnes érections, halte aux péages routier, vive l'Inter de Milan, augmenter les seins des filles !!!

Pour revenir au concert..

Steve et Fab nous ont fait une petite surprise en ajoutant un groupe de Rockabilly qui avait la lourde tâche de chauffer le public avant les G.Slingers.., et les Rockin'& drinkin' guys

Rockin'& drinkin' guys

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l'ont fait avec la manière. Ce groupe originaire de Tournai nous a balancé un rockabilly 5 étoiles avec un batteur qui à lui seul vaut le déplacement..
Bravo les gars..

Puis Doyle et sa crew n'avait plus qu'à déroulé leur psychobilly magnifiquement dosé, et sans tombé dans la facilité d'une brutalité qui n'est pas toujours nécessaire. Doyle et sa Rock&Roll attitude débordante à un côté charismatique non négligeable, et je dirais que chacun apporte avec une infinime justesse la pierre à un édifice qui parait inébranlable.
Malgré que ce n'est pas mon style de prédilection, j'ai envie de dire que j'ai passé un super moment qui jamais ne m'a fait dire que ces lascards ne se rencontraient jamais pour répéter.
Le public n'a pas été trompé et il leur a d'ailleurs bien rendu, certains d'ailleurs doivent avoir fortement mal au crânes.

Et oui comme c'est ça le Psycho, une bonne dose de convivialité, de la bière à gogo et de l'énergie à revendre. J'aimerais conclure en tirant la sonnette d'alarme, car cette scène mériterait plus de médiatisation qu'elle en a pour le moment, déjà pour lui ammener plus d'adeptes, et pour définitivement lui assurer une pérennité, avant que les irréductibles ne voient cette scène lui tourner malheureusement le dos.