Reportage

Timide, timide, l'Impala...

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 16-10-2012

Mercredi 17 octobre 2012



Les Australiens de Tame impala
Tame impala


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, que beaucoup n'hésitent pas à qualifier de Pink Floyd des temps modernes, étaient de passage à l'Ancienne Belgique hier soir. Cela ne servait à rien d'essayer de se procurer un ticket le soir-même, la salle bruxelloise affichait sold out depuis près de deux semaines. Un engouement quasi surprenant pour ce jeune groupe qui s'installait voilà deux ans à peine sur les planches du Witloof bar au Botanique pour une prestation intime qui avait laissé, pour ceux qui, comme nous, avaient eu la chance de pouvoir y assister, un souvenir des plus sympathiques et le sentiment d'avoir fait une découverte intéressante.

Si il y a deux ans, la timidité des jeunes Australiens ne les handicapait en rien et leur donnait même un air attachant dans le bar Chicon, on ne pouvait pas en dire la même chose hier. Toujours aussi réservé, le groupe emmené par Kevin Parker semblait ne pas savoir quoi dire au public ni savoir quoi faire de l'espace que leur offrait la scène de la grande salle de l'AB. Si leur musique est toujours aussi intime qu'il y a deux ans, Tame Impala
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aurait peut-être gagné à s'ouvrir un peu afin d'éviter que la monotonie ne s'empare de leur set qui se sera finalement avéré sembler un peu long.

Si leur musique gagnait en qualité grâce au niveau de perfection qu'offre l'acoustique de l'Ancienne Belgique, on avait parfois l'impression qu'elle se perdait quelque part au milieu de la salle tant l'émotion avait du mal à franchir le cap des 10 premiers rangs. Vraiment dommage vu la qualité de leur jeu. Soit, le public a cependant répondu présent en masse et a réservé un accueil des plus chaleureux aux Australiens qui, d'entrée de jeu, s’émerveillaient de la beauté de la salle à travers la voix de leur chanteur, Kevin Parker à l'occasion de l'une de ses (trop) rare interventions.

Au niveau musical, on ne peut rien reprocher aux Australiens qui produisent un son des plus marqués par une influence floydienne auquel on peut parfois trouver une petite touche plus électrique à la limite du stoner notamment sur les très bons "Desire Be Desire Go" et "Elephant", le single de Lonerism, leur deuxième album paru début 2012.

Même si Tame Impala
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a semblé plus mature au niveau de la maîtrise de leurs instruments, les Australiens auront vraiment eu de la peine à faire décoller l'assemblée. Dans la salle, pas de LCD, ni de fringue babacool. On pouvait à peine humer quelques odeurs d'herbe de tant à autres (pour ceux qui ne se seront pas fait prendre par les stewards) qui s'échappaient de certains coins de la salle. D'autres n'avaient pas forcément besoin d'un petit joint pour planer, vu le jeu de lumière certes un peu "cheap" mais cependant très psyché, qui collait à merveille au son de leurs morceaux.

Si leur dernier album est excellent, à part le single "Elephant" que tout le monde connait, le reste des morceaux qui auront fait décoller l'AB hier soir provenaient, en ne citant que l'excellent "Solitude Is Bliss", soit de leur premier album, InnerPeaker sorti en 2010, soit, à l'image du très populaire "Half Full Glas of Wine" de leur EP éponyme sorti, lui, en 2008.

En conclusion Tame Impala
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, en étant loin d'avoir été mauvais, n'aura pas réussi à transmettre toute l'émotion présente dans ses morceaux. Une salle peut-être trop grande pour leur musique ou peut-être pétrifié par le fait de faire la tournée des grandes salles, on n'en saura rien mais, nous, on aurait bien aimé voir l'impala galoper un peu plus...
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