Reportage

Ty Segall presse l'Orangerie jusqu'à la pulpe!

Bruxelles (Botanique), le 25-09-2013

Jeudi 26 septembre 2013



Décidément, la rentrée du Botanique s'avère plus que chargée cette année! Hier soir, l'Orangerie accueillait en son sein l'un des artistes les plus doués, prometteurs et surtout prolifiques de sa génération: Ty Segall. Guitariste, batteur, chanteur, le jeune homme de 26 ans (à peine), dont la carrière est déjà plus qu’impressionnante, faisait escale hier soir à Bruxelles avec son nouveau groupe: Fuzz
Fuzz


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. Au programme, un stoner remuant, virevoltant et plus que surpuissant.


Depuis la sortie de son premier EP en 2005 (à l'âge de 18 ans), le musicien originaire de San Francisco a parcouru un sacré chemin et impose (déjà) le respect. Accompagné de Roland Cosio à la basse et de Charles Mootheart à la guitare, que l'on retrouvait déjà dans Epsilons (le premier projet de Segall), Ty est arrivé sur scène en toute simplicité. Une fois assis derrière ses fûts le jeune californien a directement mis tout le monde d'accord. Le public, lui, est assommé dès les premières notes. La musique distillée par la bande à Segall est tout simplement énorme. Difficiles à digérer, ces tonnes de décibels et de riffs surpuissants créent dans la salle une ambiance tendue, parfois à la limite de la violence. Les cervicales et les coudes ne savent pas où donner de la tête. Après deux morceaux, c'est bien simple, l'Orangerie est complètement pressée, mais en redemande encore et encore.

Le trio, dont les trois premiers 7inch sortis début 2013 n'étaient déjà pas passés inaperçus,venait nous présenter son premier album éponyme sorti sur le label californien In The Red. Le résultat est à la hauteur du talent du leader du groupe: tout simplement époustouflant. Si de leurs côtés Cosio et Mootheart tiennent respectivement la basse et la guitare de mains de maître, il faut avouer que Sygall joue, lui, dans une autre catégorie. Martelant ses toms et ses cymbales à un rythme impossible à suivre pour le commun des mortels, Segall s'est une fois encore donné corps et âme hier soir.

Après un set de presque une heure trente, Fuzz
Fuzz


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quitte la salle l'espace d'un instant avant de revenir acclamé par le public. S'en suivront encore deux morceaux de derrières les fagots qui retourneront la salle une fois encore. A la fin du set, Segall s'en va, comme il était arrivé, tout en simplicité, mais le visage dégoulinant de sueur. Une chose est sûre, hier soir l'Orangerie a vécu un concert comme on en vit que très peu, trop peu. Un conseil: n'hésitez pas à croiser la route du jeune blondinet, vos tympans vous diront merci. (Un indice, il repasse au VK à Bruxelles le 4 décembre prochain, mais cette fois, sous son projet solo.)
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