Reportage

An evening with Dream Theater à la hauteur des espérances!

Deinze (Brielpoort), le 08-02-2014

Dimanche 9 février 2014



Hier soir tous les amateurs de metal prog à la sauce intello ne pouvaient être qu'à Deinze! Car c'est là, dans cette petite ville de 28.000 habitants, située à une heure de route de Bruxelles en Flandre-Orientale, que leur avait donné rendez-vous LA cylindrée du genre: Dream Theater
Dream Theater


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. Avec leur douzième album fraîchement sorti, les New-Yorkais toujours emmenés par leur guitariste vedette, John Petrucci, ont décidé de faire plaisir à leur public. En plus de consacrer une bonne partie du set à ce dernier album, qui est après tout le disque éponyme du groupe, Dream Theater
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a également choisi de ne pas prendre de support-act pour cette tournée. Résultat: près de trois heures de show retraçant une bonne partie de la carrière de ce groupe devenu mythique qui fêtera d'ailleurs l'an prochain ses 30 ans d'activité.


Dans un Brielpoort relativement bien rempli, il est 20 heures tapantes quand l'obscurité envahit la salle, ou plutôt le gymnase car oui, le Brielpoort n'est autre que la salle de sport communale. Pas une seconde à perdre, James LaBrie (chant), John Petrucci (guitare), John Myung (basse), Jordan Rudess (claviers) et Mike Mangini (batterie) ont du pain sur la planche. Les premières notes de "False Awakening Suite", l'intro de leur dernier disque, retentissent et donnent le coup d'envoi d'une prestation où l'improvisation n'aura pas sa place. C'est parti pour presque trois heures de metal cérébral.


James LaBrie - © Tim Tronckoe

Les spots brillent de plein feu lorsque James LaBrie fait son entrée. Le groupe entame alors "The Enemy Inside", le deuxième morceau de ce dernier opus. S'il lui faut quelques minutes pour trouver un équilibre vocal, LaBrie aura vite fait de gommer les quelques petites imperfections de début de set. Oui, avec Dream Theater
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tout doit être parfait. Et de perfection il en sera question tout au long de ce (long) concert.

Suivent ensuite "The Shattered Forteress" et "On the Backs of Angels", deux titres que l'on retrouve respectivement sur les deux albums précédents du groupe, Black Clouds & Silver Linings (2009) et A Dramatic Turn of Events (2011).

Le groupe revient alors à son album éponyme dont il interprète "The Looking Glass" et le magnifique "Enigma Machine", un titre purement technique et dans la pure tradition du groupe qui est destiné à mettre an avant la virtuosité des musiciens. Ici on apprécie les envolées de Petrucci qui nous rappelle bien qu'il fait partie des grands guitaristes techniques de ce monde tout comme des Steve Vai ou autre Joe Satriani avec qui il a d'ailleurs participé au G3, cette réunion des "meilleurs guitaristes contemporains".


John Petrucci - © Tim Tronckoe

"Enigma Machine" est également le moment qu'a choisi le groupe pour mettre en évidence l'homme qui peu à peu s'affirme sous son propre nom et non comme simple remplaçant de Mike Portnoy. Mike Mangini, dissimulé derrière un set de batterie à en faire pâlir d'envie tous les drummers de la planète, est bien plus qu'un remplaçant de luxe. Le musicien, faisant partie du Théâtre de Rêve depuis 2011 et le départ de son batteur originel, fait également partie des tout grands batteurs actuels. S'il détient plusieurs records mondiaux de rapidité et de virtuosité, Mangini nous offre un solo certes un peu court, mais à l'image du groupe: dans la démesure la plus complète. Le Brielpoort ne s'y trompe pas, l'homme reçoit une standing ovation de la salle entière.

Après 1h20 de show, LaBrie nous donne rendez-vous dans un petit quart d'heure. Une pause durant laquelle celles et ceux qui avaient fait la queue des heures durant avant l'ouverture des portes afin d'être le plus proche possible de ces extraterrestres musicaux en profitent pour se ruer vers le bar. On entend déjà les premières analyses techniques dans la file. Car si Dream Theater
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nous offre des albums plus que cérébraux, le public, lui, est spécialiste du décorticage en règle. A chacun son petit plaisir.


Mike Mangini - © Tim Tronckoe

Sur l'écran géant défilent des films caricaturaux dans lesquels sont mis en scène les membres du groupe. On peut également profiter des meilleures vidéos de cover postées sur internet par des fans presque aussi doués que les membres du groupe. Si dans leur ensemble, les cinq musiciens ne bougent pas tellement sur scène, le spectacle offert hier soir est tout aussi visuel que musical. Aidé par des animations sur écran et par un light show élaboré, la magie du théâtre de rêve fait son effet.

De magie il en est de nouveau question dès le retour du groupe qui plonge alors dans son passé. "The Mirror" nous ramène en 1994, année de sortie de Awake, encore considéré à ce jour comme étant l'un des meilleurs albums du groupe. Le deuxième acte ne sera d'ailleurs pratiquement dédié qu'à cet album, qui est le troisième du groupe. Dans l'ordre suivent "Lie", "Lifting Shadows Off a Dream", "Scared" et "Space-Dye Vest". On retrouve alors un James LaBrie à la voix plus acérée. L'homme rajeunit de 20 ans en un seul coup, tout comme une bonne partie du public. Sur "Lie", John Petrucci abandonne enfin ses montées et descentes de manche incessantes pour un jeu plus accrocheur. Si elles sont appréciables, ces longues cavalcades sont aussi un peu répétitives.


John Myung - © Tim Tronckoe

De son côté, Jordan Rudess profite de "Space-Dye Vest" pour nous rappeler qu'il n'est pas considéré comme l'un des meilleurs claviéristes au monde pour rien. Entre deux mélodies, l'homme fait tourner son clavier principal sur lui même et lorsqu'il l'abandonne, c'est pour venir au devant de la scène muni de son clavier en bandoulière. Le pianiste se transforme alors presque en guitariste, lève son instrument haut dans les cieux et lui fait cracher toute la puissance émanant de ces effets sortis d'un monde imaginaire. Bien que calculé, l'homme vend du rêve.

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clôture cette deuxième partie de soirée en jouant "Illumination Theory", le magnifique morceau qui met un point final au dernier album du groupe. Entre puissance et romantisme, ce titre de près de 20 minutes a pour effet de réveiller le public alors emporté dans un autre monde. Accrocheur, "Illumination Theory" termine de démontrer que ce dernier album de la bande à John Petrucci fait partie de ces albums de haute volée qui peuvent se déguster sans modération à la maison, mais qui prennent une toute autre ampleur une fois joué en live.


Jordan Rudess - © Tim Tronckoe

A la fin du morceau le groupe quitte la scène, le public, lui, en veut plus et scande en cœur des "We Want More" totalement justifiés. Loin d'être avare, Dream Theater refait alors son apparition sur les planches. Sur l'écran géant, un compte à rebours des années est mis en route. Tout en s'accélérant le décompte nous emmène en 1928. On a alors droit à la "Scene II" du cinquième opus du groupe, Scenes from a Memory sorti en 1999. Après "Overture 1928" et "A Stange Déjà Vu", les deux titres compris dans cette deuxième scène, le groupe passe directement à la septième scène du même album en jouant "The Dance Of Eternity". Les lights s'affolent une dernière fois, les guitare, clavier, basse et batterie également. Le public, bien que fatigué par cette overdose de prog, semble en demander encore et encore. Quand on est fan, on oublie visiblement la fatigue...

Cet Evening with Dream Theater aura donc tenu toutes ses promesses et se termine dans une deuxième standing ovation bien méritée pour ce groupe qui n'a décidément pas terminé de faire rêver les plus accro à la prise de tête musicale. Un spectacle à la hauteur du groupe qui, cependant, aurait mérité une salle bien plus confortable afin que l'on en profite dans des conditions idéales.
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