Reportage

Nuits Botanique : White Denim ou quand le compliqué devient simple

Bruxelles (Botanique), le 17-05-2014

Lundi 19 mai 2014



Venu en droite ligne de son Texas natal, White Denim faisait escale à Bruxelles ce samedi à l'occasion des Nuits Botanique. Créé en 2006, ce quatuor originaire d'Austin brasse une musique à la fois simple et compliquée dont les influences sont multiples. Entre garage, blues, rock psyché et prog, le style développé par White Denim aura, malgré un manque de dynamisme physique, charmé les oreilles du public de l'Orangerie. Étaient également présents à l'affiche ce soir là, les Belges de Fastlane Candies
Fastlane Candies


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, signés sur le Collectif JauneOrange, et les Français de Von Pariahs
Von Pariahs


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, qui foulaient les planches d'une salle belge pour la première fois. Et si il est certain que les Nuits version 2014 vivront sûrement des soirées plus folles, celle-ci aura eu le mérite de proposer d'excellentes découvertes.


Si les Liégeois de Fastlane Candies
Fastlane Candies


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, emmenés par leur chanteur aux allures de Corto Maltèse, auront eu du mal à rameuter les gens encore trop occupés à siroter une petite bière tout en profitant des doux rayons de ce soleil de mai, les Français de Von Pariahs
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auront, quant à eux, eu droit à un public un peu plus nombreux et réactif. Ce sextet originaire de Nantes fêtait sa première venue en Belgique et, une chose est sûre, ça ne risque pas d'être la dernière. A mi-chemin entre la new wave des années 70 et un post-punk à la Gang Of Four
Gang Of Four


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, Von Pariahs
Von Pariahs


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aura été la grosse bouffée d'oxygène de la soirée. Emmené par Sam Sprent au chant, sorte de Winnie l'ourson version punk, le groupe montre notamment une très belle cohésion sur les planches. La scène de l'Orangerie a beau être (trop) grande, les Nantais n'en occupent qu'une toute petite partie. Soudé et guidé par une ligne de basse extraordinaire, Von Pariahs
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nous aura présenté son premier opus, Hidden Tensions. Pour les fans de no wave un peu modernisée, voilà un nom à graver dans vos tablettes!

Attendu par un public bien plus nombreux, c'est en toute simplicité que White Denim investit la scène de l'Orangerie. Le combo texan vient nous présenter son sixième opus sorti en octobre dernier, Corsicana Lemonade. Ils commencent d'ailleurs leur set par le premier morceau de l'album, "At Night In Dreams", dont le riff principal ferait presque penser à un rock stoner assez couillu. Mais la musique de White Denim est au final bien plus complexe et recherchée que ça. Si en général le groupe, emmené au chant et à la guitare par le très talentueux James Petralli, nous pond des riffs accrocheurs dans presque chaque titre, sa spécialité reste la complexité dans la structure des morceaux. Flirtant parfois même avec un genre se rapprochant du jazz fusion, les Texans poussent l'art de la composition à l'extrême, à tel point que leur musique peut parfois sembler lourde à digérer alors qu'elle s'écoute pourtant si simplement. Une contradiction qui pourrait résumer à elle seule la musique des Américains. Pas dynamique pour un sous et occupant toute la scène de l'Orangerie, White Denim aura joué l'ensemble de son set comme s'il était en pleine jam session. Certains auront apprécié, d'autres auraient sans doute aimé un peu plus de peps, mais toujours est-il que la musique de White Denim est telle qu'elle est: sensible, puissante, mais également parfois difficile à suivre tant le niveau affiché est haut. Hormis cela, White Denim fait résolument partie de ces groupes devenus incontournables pour les amateurs de choses simples, mais qui ne le sont, en fait, qu'en apparence.
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