Reportage

Nuits Botanique: Traams ou quand punk-rock et larsen font bon ménage!

Bruxelles (Botanique), le 20-05-2014

Mercredi 21 mai 2014



Première annulation pour les Nuits Botanique cuvée 2014! Le combo New Yorkais The Julie Ruin qui devait nous exporter son rock/punk indépendant outre-Atlantique est contraint d'annuler sa tournée européenne à la dernière minute. Qu'à cela ne tienne, les Anglais de Traams
Traams


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, qui devaient ouvrir la scène, passent headliner et l'organisation des Nuits s'est démenée afin de trouver un remplaçant de qualité en appelant à la rescousse les Italiens de JoyCut. Et même si l'on aurait aimé découvrir ce nouveau phénomène venu en droite ligne de Big Apple, on reconnaîtra qu'au niveau découverte, on n'aura certainement pas perdu au change.


Entre un visuel à couper le souffle, une série de beats electro très synthétique et une rythmique décoiffante, JoyCut est à des années lumière de jouer le simple rôle de bouche-trou. Le trio italien formé en 2003 fait partie de ces groupes qui, par l'intermédiaire de leur art, veulent défendre une cause, un idéal. Loin d'être de simples hippies révolutionnaires, les membres de JoyCut mettent leur musique au service de l'écologie et du développement durable. Pour imaginer à quoi peut ressembler leur son, il suffit de s'intéresser au nom du groupe. JoyCut fait référence, d'une part, à un morceau de Nick Drake, "Joey", et d'autre part au douzième album des Pink Floyd
Pink Floyd


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, The Final Cut. Ajoutez à cela une touche très 21ème siècle à tendance bobo écolo et vous vous rapprochez du résultat final.

En tout cas, et malgré un public très peu nombreux, le combo originaire de Bologne aura surpris et impressionné! Même si leur troisième et dernier LP sorti en 2013, PiecesOfUsWereLeftOnTheGround, nous laisse découvrir un son parfois plus pop, ce n'est pas pour autant que le groupe abandonne son côté mur sonore. En une petite heure, JoyCut aura réussi à faire monter la température d'un sérieux cran avant de quitter l'Orangerie dans un final d'une puissance folle! A recommander!



En plat principal on retrouvait donc Traams
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et son post-punk déconcertant. Le jeune trio British originaire de la petite ville de Chichester revenait pour la seconde fois au Botanique afin de défendre Grin, son premier opus sorti en septembre 2013. Formé en 2011, le groupe collectionne les critiques dithyrambiques dans la presse anglaise, et a déjà séduit bon nombre de continentaux. Leur secret: une recette simple, mais tellement efficace. Sur scène, l'espace est à peine occupé par un ou deux amplis. Pas besoin de plus, les trois gaillards se chargent du reste. Débordant d'énergie, le chanteur/guitariste et le bassiste agressent les cordes de leurs instruments et font cracher aux baffles toute leur puissance. Traams
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nous montre en quelque sorte à quoi ressemble l'archétype du combo British. Un son brut, sans fioritures, mais qui coule de source.

En enchaînant les titres, Traams
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finit tout de même par se répéter un chouïa, mais démontre cependant que le rock anglais parvient toujours à ses fins. Là où il tire son originalité par rapport à de nombreux autres combos du même genre, c'est dans ses morceaux à rallonge. N'hésitant parfois pas à répéter un riff de basse à outrance, tout en le couvrant avec des accords de guitare complètement saturés, Traams
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enfonce le clou et finit par placer l'auditeur sur une autre planète. En terminant son set dans un fracas de larsen, le combo anglais quitte la scène peu après 23h. Le coup aurait pu être net et sans bavures s'il n'y avait pas eu un rappel qui, à nos yeux, aurait pu être oublié. Toujours est-il que sans pour autant apporter un vent nouveau au punk-rock made in England, il faut avouer que Traams
Traams


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balance une patate foutrement bien calibrée. Et rien que pour ça, ces gars-là valent la peine d'être vus.
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