Reportage

In Flames ne connaît pas le black-out!

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 15-10-2014

Vendredi 17 octobre 2014


© Tim Tronckoe

En 1994, les Suédois de In Flames
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sortaient leur première plaquette, Lunar Strain, et posaient les bases de ce qui allait devenir le Swedish Metal. Vingt ans plus tard, la musique du combo suédois a quelque peu évolué, mais reste toujours aussi tranchante. Devenu entre-temps un des fers de lance de la scène internationale, In Flames
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revenait cette année avec un nouvel album, Siren Charms, son onzième! Bien que fort critiqué, cet album, le groupe était bien entendu plus que décidé à le défendre sur scène. Et tout comme ce fût le cas en 2011 à l'occasion de la tournée promo de Sounds of a Playground Fading, la bande à Andres Fridén (chant) remettait le couvert et repassait par l'Ancienne Belgique!


Remplie aux deux tiers, l'AB avait des allures de cour de récré, du moins en début de soirée. Car quand In Flames
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débarque, ce n'est jamais seul. Cette fois-ci, les Suédois étaient accompagnés par les Anglais de While She Sleep et les Américains de Wovenwar
Wovenwar


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. Et si la prestation des premiers fût énergique et remarquée, les boys de Wovenwar
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auront, quant à eux,manqué le coche en livrant une prestation pour le moins assez insipide. Mais qu'à cela ne tienne, car sur le coup de 21 heures, la fosse était plus que remplie et l'ambiance des plus électrique. Derrière le drap tendu devant la scène, une lumière bleue apparaît et les premières notes de "In Plain View", le titre qui ouvre l'album de la tournée, retentissent. Aveuglés, mais déchaînés, les fans des premiers rangs exultent. In Flames
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est au rendez-vous!


© Tim Tronckoe

Si d'entrée de jeu la bonne humeur d'Andres Fridén et de ses acolytes fait plaisir à retrouver, de notre côté, on s'affaire à chercher nos lunettes de soleil histoire de tout de même voir quelque chose. Car In Flames
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, en plus d'envoyer la sauce niveau décibels, semble avoir décidé de nous en mettre plein la vue et s'appuie sur un light show carrément épileptique. C'est clair, en Suéde, on ne parle pas de black-out! Que l'AB fasse gaffe, car après avoir légiféré sur le nombre de décibels autorisés en concert, nos ministres, s'ils savaient ça, pourraient bien s'attaquer aux nombre de kilowatts! Fin de la parenthèse!

Après avoir eu droit à trois titres sortis de deux derniers opus du groupe, Andres Fridén nous sort son premier petit laïus et annonce une remontée dans le temps! Se suivent alors "Trigger", sorti de l'album Reroute to Remain (2002) et "Resin" extrait, quant à lui, de Colony, l'un des meilleurs albums du groupe encore à ce jour. Le constat est là: si les nouveaux morceaux passent le cap du live avec brio, là où In Flames
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se transforme en atomiseur, c'est bien lorsque le groupe aborde ses classiques. Dans le public, ça crowd surf, ça pogotte, ça lance des bières en l'air et ça pousse des cris inhumains. Bref, la routine quoi!


© Tim Tronckoe

En bon rouleau compresseur, In Flames
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enfile les morceaux à la vitesse grand V et met en avant ses trois derniers opus. Mais si les Suédois savent appuyer sur la pédale, ils savent aussi lever le pied histoire de permettre au frontman du groupe de taper la discute. Et taper la discute, Andres Fridén, il aime ça! Prenant une gorgée de bière, il ne manque pas de nous vanter les mérites des bières de chez nous, ce qui a tôt fait de provoquer une cri de joie collectif. Le public approuve. "Vous voulez de la bière?" Non peut-être! Le public approuve encore! Se rendant compte qu'il ne peut offrir une bibine aux 2000 assoiffés présents dans la salle, Andres nous montre qu'il maîtrise également à la perfection l'art de la diversion. Le chanteur interpelle alors un photographe (Tim Tronckoe, pour ne pas le citer) et lui demande de lui prêter son appareil. La photo qu'il prendra, parlera d'elle-même. (voir ci-dessus)


© Tim Tronckoe

Mais voilà pour arriver à ce qu'il veut, l'appareil du pro est trop gros, trop encombrant. Il lui en faut un plus petit. "Qui a un appareil plus petit et qui a envie d'une bière?" A l'heure des smartphones, la question a de quoi faire sourire. Un fan pris au hasard est alors autorisé à rejoindre le frontman bavard sur scène. Le coco, bien content, affonne sa bière et joue à son tour avec le public. La scène fait un peu dîner de con, mais fait monter l'ambiance. Par contre, ce qui va atomiser la salle entière, c'est ce qui suit! "Only for the Weak", la chanson sort de l'album Clayman que le groupe pond en 2000, un an après Colony. Un must have dans la discographie du groupe! L'AB explose!

Après 1h30 de concert et de light show comme rarement on en a vu, la messe est dite. Who's the boss? In Flames
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of course! En plus d'être sympathiques, les Suédois n'ont pas leur pareil pour mettre l'ambiance. Et si, on le répète, leur dernier disque passe moyennement, la carrière et le comportement du groupe sur scène imposent le respect.
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