Reportage

Korn, The Paradigm Shift tour, deuxième partie : de la paresse dans la constance

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 04-02-2015

Dimanche 8 février 2015



Deux jours après Slipknot
Slipknot


Clique pour voir la fiche du groupe
, c’est Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
qui fait son grand retour à la Rockhal de Esch sur Alzette au Luxembourg, là aussi pour une date exclusive Belgique / Luxembourg en attendant le Graspop. Un calendrier en trompe l’œil, pas forcément à l’avantage de Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
, et qui masque surtout le fait que de l’autre côté de la Manche les Anglais ont eu davantage de chance en voyant ces deux groupes tourner ensemble. Mais ne faisons pas le fine bouche, la venue de Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
reste toujours un petit événement, surtout dans cette grande salle de la Rockhal que Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
visite pour la cinquième fois depuis sa première incursion à l’occasion de son ouverture en 2004. Cette année, loin d’être complet, le concert a lieu dans la grande salle en configuration ‘Box’, correctement remplie avec 3000 personnes environ.

Pour la deuxième partie de sa tournée promo en support de The Paradigm Shift,Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
visite l’Europe en une dizaine de dates, comme c’était le cas l’année dernière. Et comme c’est déjà arrivé par le passé également, le choix de première partie étonne. Les Anglais de The Qemists oeuvrent dans un Drum and Bass comportant beaucoup de parties Electro, soit un style assez éloigné de l’univers de Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
. Un choix à mettre - peut-être ! – sur le compte de Jonathan Davis, dont les goûts restent ouverts, en particulier quand on repense à sa passion soudaine pour le Dubstep à l’époque de The Path of Totality.

Très énergique, le set des Anglais permet de faire un joli tour d’horizon du son de ces derniers, souvent rapproché de Pendulum ou The Prodigy
The Prodigy


Clique pour voir la fiche du groupe
, mais qui monte aussi des influences Linkin Park
Linkin Park


Clique pour voir la fiche du groupe
voire Rage Against The Machine
Rage Against The Machine


Clique pour voir la fiche du groupe
pour le chant. Les deux frontmen se complètent d’ailleurs à merveille, entre (quelques) cris coupant un chant (très juste) pour l’un, et du phrasé plus hip hop pour l’autre. Entrainant, mais déstabilisant dans le cadre de ce soir.



Il y a belle lurette que les tournées de Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
se suivent et se ressemblent : outre le choix d’une première partie décalée, on a pu relever par le passé une certaine constance, aussi bien dans la qualité des prestations live du groupe, et en particulier de Jonathan Davis, que dans les choix de setlist. A l’exception peut-être de la tournée 2012 qui voyait le set se décomposer en 3 blocs distincts (Rarities / Dubstep / Classiques), les derniers lives de Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
s’articulent toujours sur les mêmes morceaux – une sélection d’ailleurs discutable - , auxquels viennent se greffer quelques nouveautés suivant l’album sorti à ce moment-là.

Et donc, à nouveau, nous aurons droit aux immuables Twist, Here to Stay, Right Now et autres Got The Life, Freak on a Leash ou Falling Away From Me. Côté nouveautés, quelques morceaux de The Paradigm Shift viennent modifier un peu ce contenu ultra classique, avec le très mélodique Hater, ainsi que les réussis Spike in My Veins et Love and Meth.



Curieusement, ce sont ces derniers morceaux qui retiennent mon attention, car proposant cette fraîcheur, cette nouveauté que Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
ne se donne plus la peine de proposer autrement en live. Pire, c’est même sur ces morceaux plus posés que l’on remarque un Jonathan Davis plus à l’aise, car autrement un peu en peine sur les classiques précités : son chant – au demeurant toujours juste – manque en effet singulièrement de puissance ce soir. Pour tout dire, Jonathan parait même à bout de souffle et, à l’image de ce qu’il faisait il y a quelques années, retourne régulièrement s’abreuver au masque à oxygène planqué entre la batterie de Ray Luzier et le clavier surélevé de Zac Baird. Il attendra d’ailleurs le rappel pour communiquer réellement avec le public, ce que je trouve toujours un peu dommage tant cela donne un côté impersonnel au concert.



Du côté de ses comparses le constat est presqu’identique : si le son reste de bonne facture (avec beaucoup de basse), seul Ray (et son jeu spectaculaire) semble s’éclater un tant soit peu ce soir, les autres donnant vraiment l’impression d’être là pour "faire le job" (Munky en particulier). Certes, Fieldy et Head (que l’on est heureux de revoir avec le groupe en salle, notamment pour distiller ses bidouillis à la guitare) échangent parfois de place sur la plateforme placée à droite de la batterie de Ray, mais c’est bien là tout ce que l’on peut signaler. Le public se met d’ailleurs au diapason de l’ambiance ainsi dégagée : malgré quelques sursauts (notamment quand Jonathan Davis arrive flanqué de sa célèbre cornemuse pour le traditionnel Shoots and Ladders), on reste assez loin de la folie que l’on pouvait connaître par le passé.



Un concert très standard donc, trop standard même, offrant peu, voire pas de surprise, excepté peut-être ce Good God pas si courant par le passé, et des lights très élégantes, mettant bien en valeur le groupe. Les fans voyant Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
pour la première ou deuxième fois se sont peut-être contentés de cette base minimale, mais les autres étaient clairement en droit d’attendre autre chose que ce concert paresseux sans réelle prise de risque. Pourquoi jouer encore cette cover de Another Brick In The Wall en clôture de set ? Voilà dix minutes qui auraient pu servir à mettre en lumière des titres phares, mais un peu oubliés, tels que ADIDAS, Faget, It’s On et autres Make Me Bad ou Thoughtless (pour ne citer que ceux-là !). Constat similaire pour le maigre rappel et ce solo de batterie inutile, tout autant que cette nième interprétation de Y‘ll Want a Single. Reste néanmoins le classique, l’incontournable, Blind final pour une clôture de set en bonne et due forme.



A l’image des quelques shows donnés aux USA fin 2014, on espérait un moment voir Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
venir célébrer les 20 ans de son premier album et en offrir une bonne tranche devant son public de fidèles, en salle. Il faudra peut-être attendre les concerts estivaux pour cela, en attendant Korn
Korn


Clique pour voir la fiche du groupe
a livré un concert non pas médiocre, mais bien loin de ce que le groupe pourrait offrir s’il s’en redonnait les moyens. Espérons les revoir plus motivés, plus ambitieux et en meilleure forme cet été !

Setlist :
Intro
Twist
Here to Stay
Right Now
Love & Meth
Falling Away from Me
Spike in My Veins
Good God
Hater
Shoots and Ladders
Got the Life
Did My Time
Coming Undone
Freak on a Leash
Another Brick in the Wall
Encore:
Drum Solo
Y'All Want a Single
Blind

Credits photos :
http://www.mitch-rue.de
Facebook: http://www.facebook.com/mitchruephotography
Thanks Mitch !

TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE