Reportage

Coal Chamber : et le petit coup de vieux au passage…

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 02-06-2015

Mercredi 3 juin 2015

Après la Rockhal en début d’année avec Korn
Korn


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ou Slipknot
Slipknot


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, c’est au tour de la Kulturfabrik de Esch, au Luxembourg, d’accueillir un nom de l’âge d’or du Neo Metal, certes moins prestigieux mais très représentatif d’une époque. Une époque faite de baggies, de tshirts bien larges et parfois d’un look néo-gothique à faire frémir mères et grand-mères. Coal Chamber
Coal Chamber


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, puisque c’est d’eux dont il s’agit, s’est donc reformé en 2011 pour quelques concerts, donnés sporadiquement avant d’amener notamment le groupe pour les festivals d’été en Europe en 2013. Oubliant complètement les abus et les disputes passés, le groupe s’est même lancé cette année dans la confection d’un nouvel album, Rivals, représentant tant bien que mal comment peut sonner Coal Chamber
Coal Chamber


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à notre époque. Pour le défendre, quinze dates sont programmées en Europe en ce printemps (dont 11 au Royaume Uni), en compagnie d’autres noms bien établis de la même époque : Soil
Soil


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et American Head Charge
American Head Charge


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.



Enfin, ça c’était le plan initial puisque courant mai American Head Charge
American Head Charge


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annule malheureusement sa participation. Pour les remplacer, c’est donc Diablo Blvd.
Diablo Blvd.


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, qui est appelé à la rescousse... un job de « pompier de service » qui semble coller aux Belges puisque c’était déjà eux qui étaient monté au créneau lors de la défection de Devil You Know
Devil You Know


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pour la tournée européenne de Machine Head
Machine Head


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en novembre dernier. On vous renverrait donc bien au live report de cette tournée, non sans indiquer que Diablo Blvd.
Diablo Blvd.


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a une nouvelle fois montré toutes ses qualités heavy et mélodiques, avec notamment son frontman¸Alex Agnew, joueur, au chant aussi clair que très assuré, tout en contraste avec sa jolie veste Black Metal.


Gros soucis cependant : l’affluence est alors encore très pauvre, dans une Kulturfabrik de surcroit en petite configuration. Si on ajoute le fait que le style pratiqué par Diablo Blvd.
Diablo Blvd.


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rompt assez nettement avec celui des têtes d’affiche de ce soir, on obtient assez logiquement un accueil des plus froid de la part d’un public amorphe. Alex Agnew aura beau tenter d’initier une participation sur Black Heart Bleed, en vain. « Vous êtes les plus mauvais jusqu’ici » nous déclare-t-il même, tout en gardant son sourire et sa bonne humeur. A revoir dans d’autres conditions !


Pour Soil
Soil


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, l’affluence n’atteint pas encore son apogée mais l’accueil est déjà plus chaleureux. Et pourtant, l’entame sur Loaded Gun, pas mauvaise au demeurant, manque de pèche : Ryan McCombs (chant) semble bien fatigué et l’ensemble du groupe enchaine ses hits du cru (Breaking Me Down, The Hate Song, My Own, Pride, Redefine) mais sans plus d’énergie que cela. Mais je suis sévère. Adam Zabel (guitare) se charge de quelques couplets, Tim King (basse) se livre à un petit solo introductif et Ryan fait moult efforts pour inspirer la bonne humeur, venir au contact des premiers rangs et dynamiser un peu cette soirée qui peine à décoller. Unreal reçoit enfin un bel accueil, avant que Soil
Soil


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ne revienne à la charge avec Halo puis en réalisant une reprise aussi saugrenue que réussie (à grands renforts de solo) de Black Betty. Un set plutôt sympa au final, mais très court, pour un groupe qui mériterait de se produire en tête d'affiche de sa propre tournée pour avoir le temps et l’espace de vraiment s’exprimer.


Maintenant, l’espace réaménagé de la Kufa est enfin comble, ce qui laisse néanmoins une affluence assez maigre, surtout en comptant une tournée d’uniquement 4 dates hors UK. Une longue intro sonore et des lights rouges épileptiques préviennent alors de l’arrivée de Coal Chamber
Coal Chamber


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, qui se lance dans l’intro de Loco. Plusieurs choses frappent alors : le son est fort, gros, mais on soupçonne d’emblée que ce surplus de distorsion va servir à masquer quelque chose... Et effectivement, en dépit de l’effet certain que produit le premier couplet de cette chanson phare de Coal Chamber
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, on perçoit nettement plusieurs pains à la guitare, avant de constater que Nadja Peulen (basse) n’est déjà plus en rythme à partir de la moitié de la chanson. Un défaut que l’on réentendra plusieurs fois durant le concert d’ailleurs. Alors certes, sa plastique lui permet d’imposer une certaine présence, mais quand-même... Seul Mike Cox à la batterie semble plus à son aise, et même un peu trop puisque son déchaînement constant vaudra à son roadie moult réparations (entre deux bouteilles tendues à la volée).


Mais ne soyons pas si difficiles, après tout on est venu voir Coal Chamber
Coal Chamber


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et on savait à peu près à quoi s’attendre. Le groupe enchaine alors sur Big Truck, toujours tiré du premier album, un titre durant lequel Meegs va jusqu’à s'avancer au bord de la scène, tel un guitar hero qui irait jouer un solo, pour lancer son riff phare.


Le public en redemande et ça tombe bien, le groupe semble assez heureux de se retrouver sur scène (les maquillages rappelant le look typé du groupe – même sans être aussi forcés qu’à l’époque). Dez Fafara, malgré ses difficultés sur IOU Nothing (tiré du nouvel album) garde toute la sympathie que l’on éprouve pour le personnage, et quelque part on est content de pouvoir le revoir avec son premier groupe. Reprenant quelques gimmicks, il se saisit d’un mégaphone doté de lights pour interpréter Rowboat – un effet visuel certain mais sonore un peu moins évident. Du reste, dans le cas de Dez comme celui de Meegs, impossible de faire abstraction des multiples effets ajoutés sur leurs micros et guitare, qui n’apportent pas vraiment au concert – bien au contraire. Au moins, le groupe a cherché à proposer un rendu différent en live...


Quitte à continuer sur les critiques, de nombreux espoirs se voient déçus au fur et à mesure que défile le set et que l’on constate que seuls deux nouveaux morceaux sont joués (IOU Nothing et Rivals), tout comme seuls Not Living (desservi par les drôles d’effets cités plus haut) et No Home représentent Chamber Music, le deuxième opus du groupe qui avait peut-être le plus de personnalité ! Dommage ! Et si la bonne tenue du premier opus éponyme n’étonne pas et rassure (on retient notamment ce Clock dédié à « ceux qui ont notre premier album », ou ce I qui « nous a servi à signer notre premier contrat ») on s’interroge sur cette volonté de jouer autant de titres de Dark Days, loin d’être le meilleur album de Coal Chamber (Drove et Something Told Me notamment).


C’est d’ailleurs bien Oddity puis le Sway final (sans rappel « bullshit » selon le très avisé Dez) repris en chœur par le public qui raniment complètement le pit, bien content de se défouler sur ces perles nostalgiques. C’était bien là tout l’objectif de ce concert à dédier aux fans : faire plaisir à son « moi » adolescent, et essayer de passer un bon moment auprès d’un groupe qui a quand-même marqué un style à une l’époque. Alors, évidemment, quand on est passé à autre chose depuis... Une courte heure qui est quand-même passée vite au final.

Remerciements à Napalm Records et à la Kulturfabrik
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