Reportage

Cannibal Corpse : on y revient toujours...

Trèves (Exhaus), le 11-08-2015

Mercredi 12 août 2015



L’écoulement des semaines depuis le Death Shall Rise (début juillet avec Obituary
Obituary


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et Napalm Death
Napalm Death


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notamment) me rapprochait d’un autre événement open air à Trèves, toujours orienté extrême : ce show un peu spécial de Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


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, dans la cour de l’Exhaus.



Un peu spécial car ce concert devait se tenir à l’origine dans la grande salle en sous-sol du complexe, pour un côté convivial et suffocant peu courant de nos jours quand il s’agit de Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


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. Surtout en y additionnant les guests annoncés à l’époque : Carnifex
Carnifex


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et Cattle Decapitation
Cattle Decapitation


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. Mais voilà, les nouvelles réglementations sécurité ont obligé l’organisation à relocaliser l’événement en mode open air, et, beaucoup plus dommageable, Cattle Decapitation
Cattle Decapitation


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a un peu tardivement décommandé toutes les dates bookées en Europe pour rejoindre le line up du Summer Slaughter Tour aux USA.



Une annulation encore plus amère que la bière servie ce soir, et une défection qui n’est pas vraiment remplacée au final puisque ce sont les locaux de Menschenfresser qui se sont vus ajoutés à l’affiche pour ouvrir la soirée. Un concert dont je ne vois que le dernier morceau, à l’écoute duquel je me remémore la description que le groupe se donne de lui-même : à savoir du « Horror Metal with German Voice ». Une description fidèle mais aussi peu engageante en vrai que sur le papier. Le groupe semble en tout cas avoir contenté les quelques fans présents, et s’être fait plaisir ; photo souvenir à l’appui.



Le site peine quelque peu à se remplir durant le long entracte qui fait suite à cette première partie vite expédiée pour ma part. Tout le temps d’assister au sound check laborieux de Carnifex
Carnifex


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, avec en dernière minute un problème de micro qui rappelle d’ailleurs l’incident Napalm Death
Napalm Death


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pour ceux qui étaient présents quelques semaines plus tôt au même endroit !



Malgré toute l’attention apportée au son des Américains, leur set s’ouvre assez péniblement sur In Coalesce With Filth and Faith (extrait de l’album The Diseased and the Poisoned) et Hatred and Slaughter (extrait cette fois du dernier, Die Without Hope), tous deux marqués par un son de basse bien trop présent et un manque de mise en place global surprenant pour un groupe si expérimenté et ayant déjà joué ici même à plusieurs reprises.

Pire, cette manie qu’a Scott Lewis de réclamer un circle tous les deux morceaux (et dès l’arrivée sur scène !) agace quelque peu même si, heureusement pour le groupe, quelques joyeux lurons s’efforceront de dynamiser un public qui reste au demeurant assez circonspect. Une audience que Scott qualifiera plus tard de « old school » d’après un ami, et globalement peu réceptive au Deathcore à la mode Carnifex
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.

Un Deathcore quand-même plus Death que core sur Die Without Hope (bien représenté avec 4 titres) et loin d’être si mauvais si l’on considère la fin de set beaucoup plus réussie que son entame (le quatuor de fin avec Dead But Dreaming, Die Without Hope, Lie to My Face et Hell Chose Me fait clairement son effet). Un genre qui reste globalement à réserver aux fans, et un groupe pas forcément aidé par un tel placement en première ligne devant les légendes de Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


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.



Et Cannibal Corpse
Cannibal Corpse


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va clairement s’appuyer sur son héritage ce soir. Pas de backdrop, des lights minimalistes et 300 personnes devant eux, en plein air : voilà qui suffira pour livrer un concert de qualité standard – pour du Cannibal Corpse
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s’entend. C’est-à-dire avec suffisamment de riffs, de groove et de hits pour provoquer headbangs et cornes dressées, et bien trop peu de communication pour enthousiasmer plus que cela, même si George "Corpsegrinder" Fisher persiste à nous servir quelques-unes de ses blagues fétiches et reste LE maître du headbang.


(Soundcheck durant l'après midi : le calme avant...)

Il faut dire que l’ambiance peine encore à décoller malgré les évidentes réactions provoquées lors de l’annonce des classiques du groupe. Mais reste cette maîtrise hors du commun lorsqu’il s’agit de livrer un set de Death pur jus, servi bien sanguinolent. A ce titre on apprécie de constater (surtout placé ainsi près de la guitare lead) que les nouveaux morceaux joués ce soir (Icepick Lobotomy, Kill or Become, Sadistic Embodiment) se fondent aussi bien dans le reste du répertoire du groupe.


(Quelques jours plus tôt au Wacken avec Dani Filth et Suicide Silence !)

Celui-ci oscille entre passages obligatoires (I Cum Blood, une chanson d’amour parait-il, ou l’inévitable, inusable inoubliable Hammer Smashed Face) et morceaux plus ou moins revenants (Disposal of the Body par exemple). Surtout, l’habituelle collection de baffes avec des Skull Full of Maggots, Make them Suffer, Stripped, Raped and Strangled, j’en passe, et des plus crades, bien sûr.

Un concert duquel se dégage donc au final un côté assez jouissif, tout à fait propre au groupe et à ce type de soirée. Rien d’immanquable, rien de foncièrement inoubliable, mais on y reviendra forcément !



Remerciements à Alphadoubleplus : danke Herren !
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