Reportage

Steven Wilson : We Have Got The Perfect Live !

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 23-01-2016

Jeudi 25 février 2016



Il n’aura fallu que dix mois à Steven Wilson
Steven Wilson


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pour revenir dans notre « plat pays ». Le succès de son dernier joyau, l’excellent Hand. Cannot. Erase., l’ayant fait tourner aux 4 coins de l’Europe et aux Amériques, le multi-instrumentiste britannique était de retour dans la capitale avec un nouvel EP sous le bras intitulé 4 ½. Et c’est tout logiquement à l’Ancienne Belgique qu’il décida de poser ses valises.


Dès notre arrivée devant la mythique salle bruxelloise, une file de fans s’étend jusqu’à la Bourse. Le concert de ce soir est sold-out. Preuve, s’il en est, que le retour de Steven Wilson
Steven Wilson


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était attendu avec impatience ! Le ton est donné d’entrée de jeu : Warszawa du génie Bowie résonne dans la salle, signe que la soirée s’annonce mémorable. Après un clip d’introduction présentant le thème du dernier album (la solitude dans les grandes villes), le maître et ses musiciens débarquent sur scène. Pour cette tournée, s’il est toujours accompagné de son fidèle bassiste Nicky Beggs (ex-Kajagoogoo, Steve Hackett) ainsi que du claviériste Adam Holzman (connu pour son travail avec Miles Davis), deux nouveaux venus font leur apparition dans le line-up : le guitariste Dave Kilminster (qui participa à la dernière tournée « The Wall » de Roger Waters) et le batteur Craig Blundell. Guthrie Govan et Marco Minnemann, occupés par leur projet « The Aristocrats », sont absents de la tournée.



Ce soir, la bande à Wilson nous propose un set assez différent de son dernier passage en Belgique (le 26 mars au Trix à Anvers). En effet, le concert sera scindé en deux parties. La première consacrée à Hand. Cannot. Erase. joué en entier et dans l’ordre. La deuxième composée de morceaux piochés dans son répertoire personnel et celui de son groupe, Porcupine Tree
Porcupine Tree


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. Les choses sérieuses commencent avec la doublette First Regret / 3 Years Older. Holzman fait des merveilles aux claviers et est rapidement rejoint par l’ensemble de ses condisciples pour une envolée frénétique de prog/rock comme Steven Wilson
Steven Wilson


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en a le secret. Dix minutes pendant lesquelles alternent moments soft, jazz et même folk et où le riff de guitare transperce littéralement l’atmosphère. Wilson, pieds nus comme à son habitude, se tient au centre de la scène. Jamais avare de plaisanteries, il remercie la foule pour son enthousiasme et lui explique le déroulement de la soirée : première partie consacrée au dernier LP et la seconde consacrée à … « other things » (sic). Les vieux de la vieille en profitent pour se faire remarquer aux sons des « Porcupine Tree !!!! ». Mais pour l’heure, c’est bien Hand. Cannot. Erase., chanson éponyme rappelant le Rush période Hold Your Fire, qui résonne dans l’AB. Celle-ci est accompagnée d’un sublime clip diffusé sur écran géant.



Pour le morceau suivant, Perfect Life, sorte d’électro-trip-hop accompagné par un tapping de basse et les chœurs splendides de Beggs, Steven Wilson
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troque la guitare pour son célèbre MacBook. Le sourire aux lèvres, il lance : « Êtes-vous prêts à descendre dans les profondeurs de la misère et du désespoir ? » en guise d’introduction au mélancolique et déprimant Routine, très certainement le morceau le plus sombre jamais écrit par Wilson. La chanteuse israélienne Ninet Tayeb qui l’accompagne sur l’album étant absente, c’est un sample qui se charge de reproduire sa voix. Cette fois, c’est une animation sur la vie d’une ménagère tentant de surmonter la mort de son mari et de ses deux enfants qui est projetée. Moment d’émotion et chair de poule au rendez-vous ! Home Invasion réjouit les fans de la première heure avec un retour orienté jazz-prog. Regret # 9, quant à lui, permet à Adam Holzman de montrer l’étendue de son talent sur son clavier Moog. Dave Kilminster prend le relais pour un solo impressionnant et c’est ensuite Wilson qui clôt la composition grâce à sa PRS.



Après avoir présenté ses musiciens, Steven Wilson
Steven Wilson


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introduit Transience, chanson qui n’aurait pas démérité de se retrouver sur l’un des premiers opus du Genesis progressif. Ancestral, autre temps fort de l’album, finit d’hypnotiser une foule conquise qui ne se prive pas de le faire savoir. Enfin, Happy Returns / Ascendant Here On reprend le thème musical de l’album et clôture cette première partie grâce à des visuels composés d’étoiles scintillantes nous faisant retomber sur la terre ferme.



Après un break d’une vingtaine de minutes et le gosier désaltéré, nous reprenons place devant la scène, prêts à reprendre notre dose de mélodies et envolées rythmiques. C’est une surprise de taille qui nous attend ! Les premières notes de Drag Ropes (cover du projet Storm Corrosion
Storm Corrosion


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que Wilson forme avec Mikael Åkerfeldt) retentissent et Steven se charge de reproduire brillamment les parties vocales du leader d’Opeth
Opeth


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. De surprise, il en est aussi question avec le morceau suivant : Open Car, une des plus belles réalisations de Porcupine Tree
Porcupine Tree


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, reçoit les réactions positives du public. « Je suis comme les groupes des années 70-80 qui ont pour habitude de sortir un album par an. Aujourd’hui, des groupes comme Tool
Tool


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sortent un album tous les dix ans ! ». L’humour so british est employé pour introduire la première chanson de son dernier EP 4 ½. My Book of Regrets, long d’une dizaine de minutes, passe le cap du live de manière honorable mais sans vraiment marquer les esprits. D’un claquement de doigts répété, le groupe entame Index qui sonne comme du Nine Inch Nails
Nine Inch Nails


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à la sauce hip hop.



Avant de débuter Lazarus, autre pilier du répertoire de Porcupine Tree
Porcupine Tree


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, notre Anglais au look d’adolescent intello en profite pour rendre hommage au légendaire David Bowie
David Bowie


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disparu deux semaines plus tôt, rappelant au passage que Lazarus est également le titre d’une chanson figurant sur le dernier album de l’Homme aux yeux vairons. Les musiciens enchaînent avec Don’t Hate Me où Wilson fait des merveilles au chant. C’est alors le moment choisi par le groupe pour tendre un voile transparent entre la scène et le public et présenter ainsi un deuxième morceau issu du dernier EP : Vermillioncore. Cet instrumental offre quelques riffs de guitares bien lourds ce qui permet aux ‘metalheads’ de s’adonner à leur pratique favorite qu’est le headbanging. Sleep Together, tirée de « Fear Of A Blank Planet », provoque une explosion orgasmique aux accents kashmiresques ponctuée par l’effondrement théâtral du voile transparent. Un final à couper le souffle !

C’est déjà l’heure du rappel et la salle toute entière en redemande. Le tube The Sound of Muzak du « Tree » recueille de vives acclamations et fait place à la dernière chanson du concert : The Raven That Refused To Sing. Assis sur un tabouret, il chante cette mélodie déchirante et renforcée par le film d’animation tout aussi bouleversant : une expérience musicale totale !



Le public quitte la salle, conscient d’avoir vécu un moment d’anthologie. Steven Wilson
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fait désormais partie de la catégorie des génies polyvalents qui laisseront une marque indélébile sur la musique contemporaine et alternative. On ne peut qu’être admiratif et surtout impatient de découvrir ses nouveaux projets.

Thanks a lot, Mister Wilson ! We Have Got The Perfect Live !



Photos live : Christophe Pauly (merci beaucoup !)

http://www.chrispaulyphotography.com/

https://www.facebook.com/Christophepaulyphotography/?fref=ts
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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