Reportage

Mutiny On The Bounty à Eupen : de la Cara-Pils / spaghetti au champagne / petits fours.

Eupen (Alter Schlachthof), le 26-02-2016

Samedi 27 février 2016

Après avoir appris pendant de longues minutes à prononcer le nom de cette salle eupenoise, il est temps d’y pénétrer pour ne rien rater du set des belgo-allemands de Cataya
Cataya


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. Leur prestation remarquée au Transit Festival de Liège quelques semaines avant devrait se confirmer ce soir surtout qu' à la frontière linguistique et territoriale, ils jouent devant leur public.

Malgré le prix plutôt osé de cette soirée (nous avons organisé des concerts pour Mutiny On The Bounty
Mutiny On The Bounty


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à de nombreuses reprises accompagnés de plusieurs autres groupes pour la moitié de ce prix), la salle est plutôt bien remplie lors de notre arrivée. Il ne s’agit là que d’une des nombreuses différences entre ce concert et ceux que nous sommes habitués à voir dans la cité ardente. Déjà, les personnes aux entrées se sont interrogées sur mon appareil photo – j’ai cru à un moment vivre un moment d’anthologie en me faisant refouler d’un concert de groupes alternatifs et plutôt underground, le tout dans la langue de Nietzsche, mais j’ai quand même pu profiter de l’accès à la salle, confirmé par un hochement de tête bienveillant de la personne manifestement chargée de la sécurité de ce soir. La sécurité, oui. Mon bras décoré d’un bracelet du Muzik Marathon 2014 en guise de laisser-passer (ce qui nous laisse nous interroger sur le succès de cette édition, les organisateurs étant encore occupés à distribuer leurs bracelets deux ans plus tard) pourra donc faire des photos ce soir.

Ma visite des toilette est un vrai choc dans cette soirée. Elles sont propres. Pas propres du genre “La flaque d’urine qui jonche le sol ne devrait pas transpercer mes semelles”, non, propres du genre que même chez toi c’est pas toujours aussi classe. Je m’interroge donc sur ce qui peut donc se passer pendant ces 30km qui séparent des salles comme l’Escalier, la Zone ou d’autres fiertés liégeoises et ce Alter Schlachthof. Bah c’est simple, comme me glissera mon camarade Pierre plus tard : “Burps – ici c’est un peu comme en Flandre”.



En tout cas, quand Cataya
Cataya


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commence, c’est effectivement à des groupes flamands qu’on peut penser. Leur post-rock nous rappelle l’époque où les groupes du style fleurissaient ci et là et se mélangeaient volontiers à tous types d’affiche – et non pas uniquement dans des fests et concerts plus spécialisés (comme le Dunk!Festival) comme c’est plutôt le cas aujourd’hui. Comme la plupart des groupes instrumentaux à tendance post-quelque chose, Cataya
Cataya


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a voulu redoubler d’efforts pour trouver une disposition scénique improbable : le batteur et le claviériste face à face au centre de la scène, latéralement présentés à nous et soutenus dans leur dos par deux guitaristes pour l’un, par un guitariste et le bassiste pour l’autre. Les ambiances dégagées par Cataya
Cataya


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sont à l’image de leur album Sukzession en novembre dernier : prenantes, envoûtantes et percutantes. Car le post-rock / post-hardcore du groupe se rapproche plus d’un Amenra
Amenra


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dans ses passages plus agressifs que d’un Explosions In The Sky
Explosions In The Sky


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. Ce qui permet de donner beaucoup de relief dans l’intensité de la musique du groupe qui ose s’aventurer dans des rythmiques plus rapides souvent évitées dans ce style. Parfois trop proches de ses influences évidentes, Cataya
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réussit toutefois à se démarquer d’une scène instru qui a eu tendance à se manger la queue il y a quelques années de cela.



Difficile à dire si le public est plutôt venu soutenir son groupe local ou prendre son pied sur le math-rock technique de Mutiny On The Bounty
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. Les Luxos venaient présenter au public eupenois (deux mots que je ne pensais pas associer dans ce style de musique) leur dernier opus Digital Tropics, après avoir malgré tout ouvert leur set sur leur nouveau classique North Korea issu de Trials, leur précédent album. Car comme lors de leur passage à Liège en juin dernier, les membres de Mutiny
Mutiny


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semblent vouloir oublier la première partie de leur discographie, au grand dam du fan de la première heure que je suis. Qu’à cela ne tienne, parfaitement à l’aise sur la grande scène qui les accueille aujourd’hui ils donnent parfaitement vie à des Telekinesis, Mkl Jksn et autres morceaux de ce Digital Tropics qui m’avaient semblé presque froids sur album. Mais sur scène, Mutiny
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reste Mutiny
Mutiny


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et même si un petit Call Me Cheesus ou Cruz Candelaria aurait été mon kif perso pour la soirée, difficile de ne pas admettre que ce sont des putain de bêtes de scène et des génies au niveau technique.

Alors que ce soit dans une salle crade au fond du Carré à Liège ou dans ce centre culturel aseptisé qu’est le Alter Schlachthof, Mutiny On The Bounty
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est toujours un groupe à aller voir à chacun de ses passages aux alentours (et même au-delà). Et Cataya
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, un groupe à suivre.
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentr...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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