Reportage

Amorphis : sur un nuage (rouge) !

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 27-03-2016

Lundi 28 mars 2016

Trois mois après son passage à la Rockhal en ouverture de Nightwish

Nightwish

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, Amorphis

Amorphis

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revient donc au Luxembourg pour un show, cette fois en tête d'affiche. Une date qui vient se placer au coeur d'une longue tournée, permettant aux Finlandais de célébrer comme il se doit leur excellent dernier album, Under The Red Cloud. Un album sorti l'année dernière et plutôt bien placé dans les charts - plutôt un bon signe pour un groupe qui a sorti son premier opus en 1992, déjà, et qui continue à proposer un contenu de qualité.

Voilà donc de quoi se motiver à se rendre à la Kulturfabrik de Esch-sur-Alzette en ce dimanche de Pâques, surtout considérant les supports de choix proposés : les Grecs de Poem

Poem

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dans un premier temps, puis les Hollandais de Textures

Textures

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, qui prennent le relais de Omnium Gatherum

Omnium Gatherum

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en tant que support principal pour la deuxième partie de la tournée. Un choix peut-être un peu curieux, mais après tout pourquoi pas, la technicité et la mélodie de Phenotype pouvant bien s'accorder au death mélodique/folk des Finlandais.

Mais, alors que la salle peine encore à se remplir ce sont malheureusement deux déceptions qui se chargeront de nous accueillir. En effet, si l'ouverture des portes était bien annoncée à 19h, le début du concert devait lui avoir lieu à 20h. Or, en pénétrant dans la salle à 20h05 environ, je constate avec déception que Poem

Poem

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achève déjà son set. Dommage, voilà qui m'apprendra à arriver tardivement aux concerts, même si on en a pas toujours le choix.

Deuxième coup dur : après le changement de plateau, Textures

Textures

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monte sur scène sans produire la moindre note pour laisser le soin à Daniël de Jongh d'expliquer qu'ils joueront un court set instrumental, puisqu’il se remet à peine d'une grippe (décidément...) et n'a pas encore retrouvé sa voix. Difficile de ne pas le croire à l'entendre, et le public plutôt compréhensif encourage donc les survivants pour ce set... spécial diront nous.

Si on reconnait les qualités techniques typiques du groupes, celles qui rappellent Meshuggah

Meshuggah

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et l'influence que Textures

Textures

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a aussi pu avoir sur la scène Djent plus moderne, on se rend vite compte, connaisseurs comme néophytes, qu'il manque forcément quelque chose! Bien emmenés par la basse vrombissante de Remko et les riffs aériens de Bart et Joe, les Textures

Textures

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se font quand-même plaisir : le sourire affiché est décuplé quand l'un ou l'autre membre du public s'essaie à combler les parties vocales absente, et certains titres réussisent même le pari proposé par le groupe : Shaping a Single Grain of Salt et son aura du tonerre, Singularity et son break planant, et Laments of an Icarus, véritable tube. Espérons les revoir très vite, au complet cette fois !

L'attente du set d'Amorphis

Amorphis

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parait ensuite interminable, la réduction du temps de jeu de Textures

Textures

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n'ayant pas été mise à profit pour avancer l'horaire de la tête d'affiche. Peu importe, ces longs préparatifs ont manifestement permis, d'abord à la Kufa (en petite configuration) de se remplir davantage, et surtout au groupe de se doter d'un son superbe, clair et précis, ce que l'on comprend dès l'entame du set sur Under The Red Cloud. D'entrée de jeu, Amorphis

Amorphis

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en met plein les oreilles et ne baissera pas de niveau 1h30 durant.

En axant logiquement sa setlist sur son album le plus récent, Amorphis

Amorphis

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donne en effet une petite léçon de Metal mélodique et racé, en plaçant notamment au premier plan Tomi Joutsen, charismatique en diable. Doté de son pied de micro atypique (et d'un micro qui l'est tout autant, même provocateur diront certains, n'est-ce pas Stéphan ?), il produit une performance de toute beauté en se montrant à l'aise aussi bien en growls qu'en chant clair, et en s'appropriant la scène, notamment son espace central curieusement laissé vide.

Mais [img]Amorphis[/img] n'oublie pas de se rappeler au souvenir de ses fans fidèles, et complète ainsi sa setlist de quelques morceaux plus anciens s'intégrant fort bien à l'ensemble. Ainsi, après le triptyque initial tiré de Under The Red Cloud (le morceau titre donc, puis Sacrifice et Bad Blood), l'aérien Sky Is Mine (tiré de l'album Skyforger) vient enchanter son public avant que The Wanderer (provenant de Circle) ne complète ce propos mélodique.

Continuant à feuilleter ses chapitres plus anciens, Elegy en l'ocurrence, Amorphis

Amorphis

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enchaine alors sur le feeling très mélodeath de On Rich and Poor puis de Drowned Maid, seul représentant de Tales From the Thousand Lakes, un album phare du groupe, comme justement rappelé par Tomi, et récemment célébré par le biais de shows spéciaux (au Graspop notamment).

C'est qu'Amorphis

Amorphis

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sait aussi faire parler la poudre. De retour sur son dernier album, Dark Path est l'occasion pour Tomi d'inciter le public au headbanging et de The Four Wise Ones de faire une nouvelle démo de growls. Après un détour par Silent Waters et à nouveau Circle (Hopeless Days), Tomi engage alors une présentation des musiciens, qui recoivent des acclamation nourries et méritées avant une conclusion sur House of Sleep, reprise en coeur.

Généreux, Amorphis

Amorphis

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revient pour un rappel de trois titres, à commencer par un Death of a King curieusement un peu à côté de la plaque après pourtant plus d'une heure parfaite, avant une reprise dans les meilleures formes incarnées par Silver Bride et The Smoke, à l'issu duquel Amorphis

Amorphis