Reportage

Graspop Metal Meeting 2016 - Jour 2 : Noir, c'est noir...

Dessel (Graspop Metal Meeting), le 18-06-2016

Mardi 12 juillet 2016



De retour sur le site après une bonne mais humide nuit de sommeil, nous sommes attirés du côté du Metal Dome pour suivre le show de The Shrine
The Shrine


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, combo américain mêlant subtilement à la fois rock’n’roll, punk rock, heavy metal et hard rock : autant d’éléments que l’on retrouve sur les vieux disques de classic rock de la collection vinyle de nos pères ! Un moment agréable de revival 60’s-70’s.



C’est un groupe en colère en la personne de Municipal Waste
Municipal Waste


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qui investit ensuite la MS2. Leur backdrop représentant Donald Trump, candidat à la Présidence des Etats-Unis, se tirant une balle dans la tête en dit long sur la rage qui les anime. Et malgré la pluie qui commence à s’abattre sur la plaine de Dessel, le groupe de crossover va servir de réveille-matin aux festivaliers désirant s’en prendre plein les côtes et les oreilles avec des titres tels que Unleash The Bastards, Beer Pressure ou encore le vindicatif I Want To Kill The President rapidement transformé en I Want To Kill Donald Trump. Un hommage à Brandon Ferrell, leur batteur disparu le 31 mai dernier, est également observé. Avec une quinzaine de morceaux joués, la bande à Tony Foresta nous quitte avec le bien connu Born To Party repris en chœur par l’ensemble de la fosse aux sons des « Municipal Waste Is Gonna Fuck You Up ! ».



Halestorm
Halestorm


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était attendu depuis pas mal de temps au Graspop et cette année fut enfin la bonne ! C’est donc la ravissante Lzzy Hale et son petit frère, le batteur Arejay, qui débarquent ainsi sur la MS1. Si l’on sent que la belle est bien en voix, elle n’est pas aidée par un son une fois de plus capricieux sur les Main Stages. Avec une entrée en puissance sur Love Bites (So Do I) et Mz. Hyde, le groupe continue sur sa lancée avec un I Am The Fire véritablement taillé pour le live mais le soufflé retombe néanmoins par la suite pendant un I Like It Heavy fatigué et surtout un solo de batterie un peu trop m’as-tu-vu de la part du cadet Hale et dont on se serait bien passé. On passe tout de même un bon moment mais un peu trop court que pour être pleinement satisfait.



C’est de loin que nous observons le set des Américains de Pennywise
Pennywise


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. Un concert loin d’être transcendant mais l’on retiendra tout de même deux amusantes reprises : d’une part (You Gotta) Fight For Your Right (To Party !) des Beastie Boys
Beastie Boys


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ainsi que Stand By Me, le classique des années 60 rendu célèbre par Ben E King. La foule ne s’y trompe pas pour reprendre d’une seule voix un fabuleux Bro Hymn en guise de conclusion.



Interdiction pour certains de louper une seule minute du match opposant la Belgique à la République d'Irlande ! C'est ainsi que l'organisation du Graspop a décidé, à l'instar de la Coupe du Monde 2014, de diffuser le match à divers endroits du site. Une initiative appréciée par de nombreux métalleux fans de foot qui se postent devant les écrans géants afin de supporter notre équipe nationale. Score final : 3-0 ! La fête va donc se poursuivre tout au long de la soirée.



Mais pour notre part, nous sommes attirés ensuite du côté de la Marquee pour assister à un sublime mais lugubre show de la part des Suédois de Shining
Shining


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. Particulièrement sombre, le groupe nous sert leur doom flamboyant aux relents de black metal poisseux combiné aux puissants cris du chanteur Niklas Kvarforth. Une atmosphère intime et oppressante à la fois qui nous met dans les meilleures conditions possibles pour accueillir les British de Paradise Lost
Paradise Lost


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sous cette même Marquee. Ces derniers démarrent avec le gargantuesque No Hope In Sight, première plage de leur désormais fameux « The Plague Within » pour laquelle Nick Holmes nous fait entendre son growl d’antan. Les riffs de Greg Mackintosh mènent la charge et le show sera essentiellement axé sur leurs morceaux les plus doom qui soient tels As I Die, Faith Divides Us - Death Unites Us, Dead Emotion ou encore Rapture. On est subjugué par la facilité dont fait preuve Holmes pour passer du chant clair au growl. Nul doute que son petit stage suédois chez Bloodbath
Bloodbath


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ait porté ses fruits.





Plus tard dans la journée, la Grande Messe est donnée par Papa Emeritus III est ses Nameless Ghouls sur la MS2. Vous aurez bien évidemment deviné de qui il s’agit : Ghost
Ghost


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! Que de chemin parcouru depuis leur prestation au Metal Dome il y a 5 ans. Si les Suédois étaient incertains de leur venue à Dessel suite à leur annulation de la semaine précédente au Pinkpop pour cause de problèmes vocaux, ils vont nous proposer un show à leur image : grandiloquent ! L’Eglise de Satan va nous ouvrir ses portes pendant une heure qui va nous sembler une minute. Les titres comme From The Pinnacle to The Pit ou Cirice marquent les esprits et si la prestation vocale de Papa Emeritus peine à nous séduire, l’énergie n’en est absolument pas déforcée. Le titre Absolution prend une dimension tout autre que sur CD et les classiques Ritual ou Year Zero sont acclamés par les fans de la première heure. Comme lors des shows en salle précédents, notre pape préféré se métamorphose au cours du set en dandy anglais gothique. La bande nous quitte avec le hit Monstrance Clock et nul doute qu’elle se sera fait pas mal de nouveaux fans lors de leur passage.



Slayeeeeeeeeeeeeeeer !!! Les t-shirts rencontrés sur la plaine en ce pluvieux week-end de juin tentent à montrer que les thrasheux californiens figurent parmi les plus attendus. Mais que vaut donc le Slayer
Slayer


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de 2016 ? Si les évènements difficiles n’ont pas épargné le groupe, le line-up semble désormais se stabiliser et l’on a pu accueillir un nouvel album (« Repentless ») avec enthousiasme. Sur scène, l’alchimie entre les musiciens semble malgré tout avoir pris du plomb dans l’aile et le son n’est pas aussi clair qu’on le souhaiterait (basses bien trop mises en avant et la guitare de Kerry King omniprésente ou inaudible selon l’endroit où l’on se trouve !). Même si cela bouge bien dans le pit, on assiste à un concert malheureusement banal d’un groupe qui a l’air d’avoir fait le tour de la question avec les classiques South of Heaven, Angel of Death ou Raining Blood.



Retour sous la Marquee pour ce qui sera notre grosse claque de la journée : Gojira
Gojira


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! Dès leur arrivée sur scène, les Français font littéralement exploser la foule amassée dans la Marquee avec Toxic Garbage Island et envoie les classiques que sont L’Enfant Sauvage et The Heaviest Matter Of The Universe. Joe Duplantier nous présente brièvement leur nouvel album sorti la veille et donne le coup d’envoi à l’énorme Silvera. Le groupe se met alors à enchaîner les nouveaux titres et tubes avec une énergie et une précision phénoménales. Après Backbone, Mario Duplantier nous gratifie d’un solo de batterie hallucinant qui finit de conquérir la foule et permet de poursuivre le show sur les morceaux issus de « Magma » : Only Pain et Shooting Star. Le groupe nous quitte avec Vacuity dans une ambiance de folie. Épique !



Que les fans de Volbeat
Volbeat


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nous excusent mais nous boudons les Danois pour le concert d’Abbath
Abbath


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qui vient pour la toute première fois présenter son album solo au Graspop. Les hostilités s’ouvrent avec To War! et Winterbane mais les fans d’Immortal
Immortal


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ne seront pas en reste puisqu’Abbath
Abbath


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et sa bande revisiteront le répertoire du groupe avec Nebular Ravens Winter, Tyrants, All Shall Fall, Solarfall et One By One. Notre bon vieux Abbath
Abbath


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est égal à lui-même, bourré d’autodérision mais d’une efficacité redoutable sur scène. Le classique Warriors du groupe I dont font partie Abbath
Abbath


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et King démontre à lui seul toute l’énergie déployée par le groupe sur scène. En résumé, un concert énergique à souhait où l’humour n’a pas manqué. Le concert parfait pour terminer une journée bien remplie.



Crédits photos : Graspop Metal Meeting

Remerciements à Joachim Kinet !

Jour 1 : http://www.shootmeagain.com/livereports/778_graspop2016jour1lespiedsdanslabouelatetedanslesetoiles


Jour 3 : http://www.shootmeagain.com/livereports/780_graspop2016jour3lafetedestetesdaffiche_dessel_19-06-2016

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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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