Reportage

Dynamo Metal Fest 2016 : Un petit festival qui gagne à être (re)connu !

Eindhoven (IJssportcentrum), le 16-07-2016

Lundi 25 juillet 2016

Pour sa deuxième édition, le Dynamo Metal Fest, ce festival que l’on pourrait qualifier de « Petit Poucet » des fests, a mis les petits plats dans les grands ! La formule a de quoi séduire : une dizaine de groupes dont la réputation n’est plus à faire dans un cadre inédit puisqu’il s’agit d’un stade de patinage de vitesse sur glace (en extérieur) et le tout pour l’extrême modique somme de 20€ (15€ pour les 1000 premiers acheteurs en ligne) ! Conçu sur les cendres du légendaire Dynamo Open Air, le Dynamo Metal Fest se tient donc à Eindhoven et son affiche, une fois de plus très éclectique, promettait d’excellents moments. Shoot Me Again, convié à la fête, ralliait donc les Pays-Bas afin de faire le plein de décibels !

L’IJssportcentrum de Eindhoven se situe à l’extérieur de la ville. Très facile d’accès, il est desservi par trois grands parkings. A notre arrivée sur le site, une file d’attente impressionnante se dresse devant nous mais grâce à des festivaliers coopérants et une sécurité rapide mais efficace, tout ira très vite. Nous sommes scotchés par le nombre de bénévoles travaillant pour le festival ce qui facilitera grandement les attentes aux deux gigantesques bars situés de part et d’autre de la pelouse. Pour ce qui est de la nourriture et des boissons, le Dynamo pratique les prix que l’on retrouve sur la plupart des festivals majeurs à savoir 2,50€ pour un jeton et propose un choix assez varié de nourriture (plats orientaux, frites, hamburgers, kebab, fruits, plats végétariens, …) et de boissons (softs, bières, bières spéciales, boissons énergisantes, …). On ne vous conseillera toutefois par les frites (…n’est pas belge qui veut…) ! Un grand emplacement est réservé au merchandising du festival et des groupes présents à l’affiche tandis que de l’autre côté se dresse un metal market assez bien fourni qui contentera les collectionneurs et aficionados du genre. Enfin, 3 WC sont accessibles à différents endroits du site afin de réguler le flux de festivaliers mais sont malheureusement payants (un prix excessif de 0,50€ pour un passage, 2,50€ pour toute la journée).

Le premier concert de la journée est réservé au vainqueur du Dynamo Metal Fest Band Battle, Extremities. Une aubaine pour ce jeune groupe de la ville, formé en 2015 et qui sort son premier EP, « Rakshasa » le jour même du festival. S’il démarre timidement son show, ce groupe de metal progressif va prendre confiance au fur et à mesure du concert. Jouant dans la même cour que leurs compatriotes de Textures

Textures

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, également à l’affiche, les jeunes loups possèdent un son et un groove rappelant les Polonais de Riverside

Riverside

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et nous quitte au bout de la petite demi-heure qui leur est assignée.

C’est ensuite au tour des rockeurs norvégiens d’Audrey Horne

Audrey Horne

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, qui compte notamment en ses rangs Arve Isdal, le guitariste d’Enslaved

Enslaved

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, de monter sur scène. À l’aide de morceaux efficaces, accrocheurs et radio-frendly, le combo ne manque pas d’énergie pour haranguer une foule qui se remplit de plus en plus en ce début d’après-midi. Les chansons telles que Youngblood et Volcana Girl recueillent de vives acclamations et le bassiste Espen Lien demande à tout le monde de reprendre en chœur le refrain du tubesque Waiting For The Night au cours duquel le frontman Torkjell Rød finit ses derniers tours de chant dans la fosse. Un concert percutant couplé à une dose massive de bonne humeur que nous espérons ne pas manquer lors d’un prochain passage en salle !

Si la musique de Textures

Textures

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est sans aucun doute plus difficile d’accès, elle n’en est pas moins puissante et enivrante. Les Bataves jouent en terrain conquis d’avance et distillent leur metal progressif teinté de mathcore avec énergie et envie. Musicalement convaincant et impressionnant, Textures offre les premiers mosh pit de la journée à « son » public et continue la promotion de son dernier album, « Phenotype » dont la deuxième partie est attendue pour 2017. Le chanteur Daniel De Jongh impressionne par sa polyvalence vocale et le guitariste Joe Tal ainsi que le bassiste Remko Tielemans portent le spectacle à bout de bras. Les nouveaux morceaux New Horizons et Illuminate The Trail marquent les esprits et Laments Of An Icarus ponctue magistralement un set pourtant peu taillé pour l’Open Air. Mention spéciale au groupe qui propose pas moins de 15 t-shirts différents à leur effigie au merchandising !

WARNING ! Obituary

Obituary

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est en passe de nous mettre la branlée du jour ! Ces anciens combattants de la Death Metal Army remplacent presqu’au pied levé Life of Agony

Life of Agony

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, contraint d’annuler sa tournée suite à une blessure du batteur Sal Abruscato, ce qui n’enlève donc rien à la qualité de l’affiche ! La pelouse est désormais noire de monde et l’on a l’impression de se retrouver devant la véritable tête d’affiche du festival. Le soleil étant de la partie, la fosse sera poussiéreuse du début à la fin. Les Ricains débarquent sur scène avec l’instrumental Redneck Stomp, excellente mise en jambe avant l’arrivée du frontman John Tardy pour Centuries Of Lies où les pogos et headbangings ne se font bien sûr pas attendre. Avant d’entamer Bloodsoaked, Tardy nous fait remarquer avoir joué ce titre il y a 25 ans sur ce même site et les classiques ne tardent pas à arriver à l’image d’un ‘Til Death orgasmique et un Don’t Care tout aussi remuant. Le son est absolument magistral et tout le monde veut participer à la fête ! C’est ainsi que l’on assiste au slam d’une personne à mobilité réduite dans sa chaise roulante sous les yeux ébahis de Tardy et du guitariste Trevor Peres. On aurait souhaité que ce concert dure une éternité tant l’intensité et l’énergie déployées par le groupe étaient fortes. Slowly We Rot ponctue ce qui sera pour nous le temps fort de la journée !

Next on stage : les Thrashers de Sacred Reich

Sacred Reich

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que nous décidons de regarder d’un peu plus loin suite au coup de massue donné par le concert d’Obituary

Obituary

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. Grand habitué du feu Dynamo Open Air dont il ne manquera pas de relater les nombreux souvenirs en live, le groupe américain commence son set avec comme intro l’épique Ainsi Parlait Zarathoustra de Strauss et enchaîne instantanément avec The American Way. N’ayant rien sorti depuis vingt ans, Sacred Reich

Sacred Reich

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puise dans ses classiques pour alimenter ses setlists (Death Squad, One Nation, Love…Hate, …). Grand moment du show : leur fameuse reprise du War Pigs de Black Sabbath

Black Sabbath

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. C’est à ce moment précis que nous sommes témoins d’un phénomène bien étrange : une invasion de fourmis ailées sorties d’on ne sait où et qui a pour effet d’agiter les jambes et mains des nombreux metalheads présents. Cela ne semble pas déstabiliser le groupe qui termine son set nostalgique avec Surf Nicaragua. Du bon vieux thrash metal comme on l’aime sous le soleil !

Tout qui a foulé les plaines des nombreux festivals metal européens depuis 2012 n’a pas échappé aux prêtres vampires de Powerwolf

Powerwolf

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. Et malheureusement, on ne peut pas dire que le groupe se renouvèle scéniquement parlant. Mais pour tout amateur de power metal, ce concert fait office de récréation et la venue des Allemands est dès lors appréciée. Les nouveaux morceaux (Blessed & Possessed, Army Of the Night, Armata Strigoi et Let There Be Night) se mélangent aux désormais classiques Resurrection By Erection et Sanctified With Dynamite. Le claviériste Falk Maria Schlegel court dans tous les sens tandis que le leader Attila Dorn, en bonne forme vocale, dirige sa messe de main de maître. Changement de backdrop pour Werewolves Of Armenia mais victime d’un son très moyen durant toute la durée du concert, Powerwolf

Powerwolf

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, qui termine avec We Drink Your Blood, ne nous aura pas vraiment emballés. La faute sans doute à cette omniprésence permanente dans les festivals généralistes.

Autre vétéran à monter sur scène ensuite, Metal Church

Metal Church

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va nous proposer un set solide et efficace. On salue le retour de Mike Howe au chant et surtout un nouvel album, « XI », qui promettait d’épiques instants live. Et c’est bien à cela que l’on va avoir droit pendant près d’une heure. La formule magique ? Le chant vitriolé de Howe combiné aux guitares tranchantes et acérées de Kurdt Vanderhoof et Rick Van Zandt et vous obtenez ce son mélodieux et unique propre à Metal Church

Metal Church

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. Ça sonne bougrement eighties comme au bon vieux temps. Petit bémol : la voix de Howe bien trop mise en avant dans le mix mais nos cinq lascars sont à créditer d’une performance impeccable. Mention spéciale aux titres Beyond The Black et Badlands qui auront mis le feu à une pelouse piétinée.

Le soleil commence doucement à disparaître quand vient déjà l’heure de l’avant-dernier groupe de la journée. Il s’agit encore une fois de pionniers mais de death mélodique cette fois : les Suédois d'At The Gates

At The Gates

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. Malgré d’importants problèmes de son qui s’atténueront au cours du show, la bande à Tomas Lindberg, casquette vissée sur la tête, va retourner l’assemblée en axant sa setlist sur l’excellent dernier album « At War With Reality » et le classique des classiques « Slaughter of the Soul ». Lindberg, en bon patron, donne le ton et excite le public qui le lui rend bien. « We Love Death Metal !!! » hurle-t-il avec insistance. Le groupe fera tout de même une petite place à l’album « Terminal Spirit Disease » représenté par l’excellent The Swarm. On est presque déçu que le groupe termine son concert par le mélancolique The Night Eternal d’autant plus que juste avant nous avons droit à un Blinded By Fear qui rasera tout sur son passage. Une claque monumentale qui ne nous étonne aucunement de la part des Nordistes.

C’est à Anthrax

Anthrax

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que revient l’honneur de clôturer cette belle deuxième édition du Dynamo Metal Fest. Le groupe ouvre avec le rude You Gotta Believe qui tombe légèrement plat mais va vite se reprendre avec un premier grand classique, Caught In A Mosh. L’accent est évidemment mis sur le dernier album « For All Kings » mais ce sont toujours les anciens morceaux qui causent les plus grands moshpits, et en particulier les deux reprises que sont Antisocial (Trust

Trust

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) ou le Got The Time de Joe Jackson. Soyons clairs, nous adorons Anthrax

Anthrax

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mais ce côté « je me repose sur les reprises lors de la majeure partie de mes sets » a le don de nous irriter quelque peu. Jamais deux sans trois d’ailleurs mais on leur pardonne à moitié puisqu’il s’agit du titre March of the S.O.D. du groupe Stormtroopers of Death, l’autre formation de Charlie Benante et Scott Ian. Le premier étant absent, c’est à nouveau Jon Dette qui se retrouve propulsé derrière les fûts. Le deuxième martyrise sa guitare comme si sa vie en dépendait. On sent par contre un Joe Belladonna froid et plus distant qu’à l’accoutumée. Franck Bello, fidèle à lui-même amuse la galerie par ses mimiques et son côté théâtral dans sa manière de jouer. Jonathan Donais, quant à lui, est calme et statique. Highlight du concert : l’hommage du groupe à Ronnie James Dio avec le morceau In The End. Après le rappel, les New-Yorkais reviennent jouer deux morceaux : Breathing Lightning et Indians. Un concert en mode pilote automatique par moment qui se termine sur le coup de 23h00.

Les portes du festival se referment après une magnifique journée ensoleillée qui aura vu se succéder bon nombre de shows impressionnants. Au total, c’est près de 7500 festivaliers qui auront foulé la pelouse de l’IJssportcentrum de Eindhoven en ce 16 juillet. Le Dynamo Metal Fest a tout ce qu’il faut pour perdurer. On retiendra comme point noir le fait de ne pas savoir sortir du site quand on le souhaite (toute sortie étant définitive) mais ce festival familial à l’esprit bon enfant nous aura permis néanmoins de passer une agréable journée. On espère en être l’année prochaine. Sachez que l’édition 2017 se déroulera le samedi 15 juillet avec Testament

Testament

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comme premier groupe annoncé ! Les prix restent très abordables : 15€ pour les 1000 premiers (déjà sold out) et 20€ pour les pass restants !

La team SMA représentée par Guillaume et Panda

Remerciements au Dynamo Metal Fest et à Tamara Scholten (LOUD NOISE PRODUCTIONS) !

Photos live : Tim Vermoens (Bedankt !) et Guillaume

https://www.facebook.com/TimVermoensPhotography/?fref=ts