Reportage

Napalm Death met le Magasin 4 en ébullition!

Bruxelles (Magasin 4), le 25-09-2016

Lundi 26 septembre 2016

Napalm Death
Napalm Death


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avait déjà retourné le Magasin 4 il y a deux ans. Une date à laquelle je n'avais pas eu la chance de participer mais dont les échos m'étaient parvenus. ''Cette salle est une bouilloire, ça va encore être la folie'', me confiait Mark ''Barney'' Greenway avant le concert dans une interview à paraître très bientôt.
Impossible, cette fois, en effet, de louper l'occasion de voir les papas du grindcore dans une petite salle bruxelloise. Et visiblement, l'affiche attire du monde, car on va friser le sold-out au Magasin 4...



Il faut dire que Napalm Death
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trimballe une sacrée réputation live. Celle de n'à peu près jamais faire de mauvais concert... comme ils ne font jamais de mauvais album, en somme. Apex Predator/Easy Meat, sorti l'année passée, l'avait confirmé en montrant encore plus les crocs que de coutume. Une belle mandale dans la face qui, après plus de 30 ans de carrière, flagellait la concurrence et les petits jeunes. Et ND, fidèle à son leitmotiv d'aller vers l'avant, a toujours eu tendance à défendre ses albums les plus récents en les intégrant dans la setlist, ce qui ne gâche rien...

Pour l'heure, toutefois, c'est au tour de Silence Means Death
Silence Means Death


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d'ambiancer la salle, déjà pas mal remplie pour une première partie. Le trio balance un punk hardcore efficace, quoiqu'un peu répétitif, et plutôt engagé (« Fascists out ») qui fait son petit effet dans le public, déjà motivé. Un public assez éclectique, d'ailleurs, les t-shirts Burzum
Burzum


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côtoyant les punks à crête – la magie de Napalm Death
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, plutôt rassembleur. La pression ira en montant avec Matrak Attak et leur crust-grindcore nettement plus énervé que Silence Means Death
Silence Means Death


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. Un poil plus bordélique aussi... Alors, certes, visiblement, le public passe un bon moment et est très réceptif. Mais je reste perplexe. Le duo vocal entre le chant masculin purement grind et les hurlements nettement moins carrés et nettement plus crispants de la chanteuse me laisse même carrément sceptique, même si l'enthousiasme du groupe fait plaisir à voir. J'abdique vite, préférant profiter d'un bon bol d'air avant de plonger en enfer.

Car la salle est désormais remplie à ras bord et il fait déjà chaud comme dans un four avant même que Napalm Death
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commence son show. Show qui débute sur l'oppressante « introduction » beuglée par un Barney déjà impressionnant de présence, Apex Predator/Easy Meat. Et c'est le début d'une véritable déferlante... Napalm Death
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est une vraie machine de guerre. Moi qui les découvre sur scène, j'en reste sur le cul. Non seulement le tout est carré et balancé avec une conviction impressionnante, mais on a même parfois le sentiment que les morceaux sont joués... plus vite que sur album (ce Smash a single digit absolument dévastateur, auquel s'enchaîne un Metaphorically Screw You jouissif). Oui, oui, plus vite. Enfin, 1m30 au lieu de 2m, quoi...
Barney, de son côté, est hallucinant d'énergie. « Je me sens comme à 25 ans », disait-il avant le concert. Pas de doute là-dessus... Le bonhomme enchaîne les morceaux sans concessions et les speechs posés mais engagés en introduction de ses titres les plus politiques, comme Cesspits ou Suffer the Children. Comme prévu, les albums récents sont mis à l'honneur, le dernier mais aussi l'excellent Utilitarian avec un Everyday Pox rageur.



Dans le pit, c'est à la fois la folie et une ambiance bon enfant, avec la banane chez tout le monde et pas la moindre violence. Moi qui m'attendait à la guerre, c'était surtout très, très chaud. Le genre de concert après lequel vos vêtements puent plus qu'après une soirée en Jefke (ou en Casa, pour les Louvanistes). Et le passage axé sur Scum en plein milieu du concert ne refroidit évidemment pas le tout... Un petit morceau de légende du grind en cinq titres (et donc approximativement 10 minutes) ponctué par l'iconique You Suffer, raté par Barney et rejoué dans l'hilarité générale. Un Barney qui va devoir prendre l'air pendant quelques minutes vers la fin du set, vaincu par la chaleur étouffante du Magasin 4. Il s'en excusera longuement avant de recommencer à tout détruire sur l'énorme How the Years Condemn, pendant lequel un fan monté sur scène beuglera (à peu près) le refrain avec lui. Pendant tout le concert, d'ailleurs, le public est monté sur scène et a enchaîné les stage-divings ou les partages de micro avec Barney ou Shane Embury, le tout sans la moindre embrouille. Un exemple...
Le concert, comme toujours, se terminera sur la fameuse reprise des Dead Kennedys
Dead Kennedys


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, « Nazi Punks fuck off », toujours efficace, et la doublette Persona Non Grata/Smear Campaign. L'occasion pour Barney de déclarer avec classe : « Nous avons entendu que cette salle pourrait fermer. Nous espérons que ça n'arrivera pas et si cela devait arriver, c'était un honneur d'être parmi les derniers à y jouer ! ». Le Mag' 4 appréciera.

C'est donc là dessus que se termine cette soirée , me laissant avec la tête dans un essaim d'abeilles et des vêtements bons à brûler. Signe d'un bon concert. Il pleut de la sueur, il fait cinquante degrés, et on a pris une bonne claque. Merci à Napalm Death
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et surtout, merci et longue vie au Magasin 4 !
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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