Reportage

Un Syndrome court, mais hypnotisant!

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 23-10-2016

Mardi 25 octobre 2016



Le syndrome du dimanche soir, est-ce que c'est grave docteur? Qu'on le trouve déprimant, ennuyant, voire inutile, le dimanche soir peut provoquer chez certain(e)s un sentiment de mélancolie, passager ou récurent. En plus, voilà le retour de l'hiver, saison propice au replis. Il fait d'ailleurs noir de plus en plus tôt et clair de plus en plus tard. Et le froid, on n'en parle même pas. Bref, le syndrome du dimanche soir, c'est quelque chose qui ne s'explique pas, mais qui se vit. D'un Syndrome
Syndrome


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à un autre, celui qui occupait la scène du Club de l'Ancienne Belgique dimanche soir mêlait pour sa part mélancolie et robustesse à l'occasion d'une soirée dédiée à la sortie de son nouvel opus.


Celui qui se cache derrière ce Syndrome, Mathieu Vandekerckhove, est avant tout connu pour tenir la six cordes d'un mastodonte nommé Amenra
Amenra


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, réputé pour la construction de murs de son. Ici, avec Syndrome
Syndrome


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, l'homme consacre son projet solo à l'élaboration d'ambiances plus feutrées, loin des avalanches de décibels qu'il nous livre avec la pièce maîtresse de la Church of Ra. Et après avoir balancé un magnifique Now and Forever en 2012, deuxième album qui faisait office d'ode à la musique introspective, Mathieu a choisi de poursuivre son délire et nous revient quatre ans plus tard avec Forever and a Day, sorte de suite logique à son désormais avant-dernier album.

Seul sur scène avec son ampli et sa guitare, Mathieu Vandekerckhove se la joue intimiste et, après un bon trente minutes de retard sur l'horaire prévu, monte enfin sur les planches. Derrière lui, un projecteur crache des images paisibles de branches et de feuilles qui ballottent au gré du vent, de vaguelettes surfant gentiment sur l'océan ou encore de corps qui flottent en toute tranquillité. Construisant ses morceaux en superposant plusieurs riffs de guitare qu'il enregistre en direct (pour réduire la chose à sa plus simple expression), il faut un bout de temps avant de se laisser transporter. Les habitués ferment les yeux et se laissent emporter par la musique. Les autres se focalisent sur ce qu'il se passe sur scène et sur l'écran. Pas la peine d'essayer d'apercevoir l'homme. Assis sur sa chaise, seules les premières lignes ont la vue dégagée. Quand bien même, après tout ce n'est pas ça l'important.

Trente-trois minutes plus tard (ou presque), clap de fin et retour sur terre. Mathieu descend la petite marche qui sépare la scène de la fosse et se rend tranquillement au stand de merch. Court, mais intense, Forever and a Day, que l'on avait déjà pu apprécier sur album, passe l'exercice du live haut la main, pour autant que l'on soit réceptif à sa musique calme, épurée, mais qui au final se révèle être tellement porteuse.

Un moment hypnotique de pur plaisir qui, syndrome du dimanche soir ou pas, valait bien plus que le détour.
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