Reportage

Durbuy Rock Festival 2018 - Jour 2

Bomal-sur-Ourthe (Durbuy Rock Festival), le 07-04-2018

Mercredi 18 avril 2018

5000 festivaliers se sont rendus à Bomal-Sur-Ourthe (Durbuy) ce premier WE d'avril pour participer à la 22ème édition du Durbuy Rock Festival. Parmi ce public, Shoot Me Again avait caché quelques membres de son staff. Dans le public, vous avez peut-être croisé Panda, Peps, Elodie ou Isabelle. Au service de certains groupes, Clément s'est rendu disponible en backstage et dans les frontstages, Laurent et moi-même (Fred) nous avons déclenché plusieurs milliers de fois pour vous ramener des photos. Alors vu les moyens mis en place par votre webzine, nous avons décidé de vous proposer un live-report du festival écrit à plusieurs mains où nous allons bien entendu vous parler des groupes montés sur scènes, mais aussi de ce qui se passait en dehors et autour de la scène.

La programmation de cette deuxième journée nous intéresse plus particulièrement. Les festivaliers, après une bonne nuit de sommeil (ou pas) au camping, dans un gîte, chez eux ou dans leur voiture, arrivent une nouvelle fois dès l'ouverture des portes faisant à nouveau profiter les groupes qui ont la dure tâche de réveiller l'audience, d'un parterre qui se remplit rapidement.



Ce sont les Lorrains de FRACTAL UNIVERSE
FRACTAL UNIVERSE


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qui libèrent les premiers décibels du deuxième jour du festival, sur la grande scène cette fois-ci. Les Bruxellois de DIRTY WOLFGANG
DIRTY WOLFGANG


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de leur côté, se chargent de hisser autant leur pavillon noir que le soleil sur la scène extérieure.

De notre côté, nous arrivons à temps pour assister au concert de LETHVM
LETHVM


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qui doit, en pleine journée, réussir à retranscrire son ambiance lourde et ténébreuse. Il était évidemment plus facile d'imposer cette atmosphère sombre dans les murs du Magasin 4 quelques jours plus tôt mais LETHVM
LETHVM


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finit par s'en sortir haut la main en pleine luminosité et sur le grand espace qu'est la scène indoor.



Elodie et Isabelle nous ont rejoint pour cette deuxième partie de festival. Isabelle clairement venue pour vivre sa première expérience avec AMENRA
AMENRA


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, s'interroge toutefois sur les différents échos ouïs parmi les festivaliers. Elle a entendu de la part de plusieurs d'entre-eux « ne pas être fans de l'affiche du vendredi mais être présents quand même pour les deux journées ». Dès lors, elle se demande « quelle est la motivation constatant que le vendredi proposait moins de places au guichet que le samedi, le premier jour étant presque sold-out ». Notre enquêtrice s'interroge pour savoir « si le public vient plus pour la fête ou la musique et si l'esprit Metal, Musiques Dures ne se perdrait pas. » On lui propose d'investiguer...

C'est avec son Folk Pagan que VANAHEIM
VANAHEIM


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est venu de Tilburg jusqu'aux bords de l'Ourthe. Clément aura compris grâce au Durbuy Rock Festival que le Folk Metal n'est définitivement pas sa tasse de thé. Mais c'est finalement le bassiste du groupe de Punk/Hard-Core Celtique, BUGUL NOZ
BUGUL NOZ


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qui résume le mieux la situation : « il est dommage que ce groupe privilégie des bandes enregistrées plutôt que de réels instruments folkloriques et traditionnels ».

La veille ITHILIEN
ITHILIEN


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jouait les habitués du festival. Samedi, les habitués, c'était HEADCHARGER
HEADCHARGER


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qui venait défendre Hexagram. Les courageux Normands faisaient un aller-retour entre chez eux et Bomal-Sur-Ourthe tellement il leurs tenait à coeur de venir présenter en Belgique ce 6ème album sorti l'année passée. Routiniers maintenant des grands festivals (Hellfest, Sonisphere...), on sent le groupe à l'aise sur scène et malgré une petite fatigue, on profite de leur enthousiasme à jouer devant une salle déjà bien remplie en ce début d'après-midi.



Malgré des échos très positifs sur la prestation des Suédois de GRIMNER
GRIMNER


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, nous restons de marbre une nouvelle fois au Folk Metal et attendons la suite. Panda apprécie malgré tout l'ambiance durant le concert et surtout cette chenille formée par la foule sur le dernier morceau du set.

CELLAR DARLING
CELLAR DARLING


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formé après le départ de 3 membres de ELUVEITIE
ELUVEITIE


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, était candidat à la bonne surprise du jour. Orienté moins Metal et plus Rock mais avec ce côté musique traditionnelle (vieille à roue), le quatuor emmené par Anna Murphy avait toutes ses chances pour se démarquer du lot. Malheureusement, la prestation aura été monotone, malgré un batteur survolté.



DEEPSHOW
DEEPSHOW


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est un autre briscard du festival. La formation emmenée par Rudy Dumont (ORNA
ORNA


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) et Sergeï Kraven (LENG TCH'E
LENG TCH'E


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) tombe à pic dans le festival. Sur la scène extérieure, sous un soleil plus que bienvenu, DEEPSHOW
DEEPSHOW


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sert un set approprié avec beaucoup de décontraction. Ce que nous propose le groupe est de bonne augure pour le nouvel album à venir.

L'affiche du samedi au Durbuy Rock Festival nous promettait du Doom. Et les Suédois de MONOLORD
MONOLORD


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vont carrément nous engluer dedans. Un set puissant et d'une nette efficacité est délivrée sur la grande scène par le power trio. Après leur prestation, je me demande comment KADAVAR
KADAVAR


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, programmé un peu plus tard va pouvoir faire mieux.



Il n'y a pas photo, IGORRR
IGORRR


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aura été l'OVNI du festival. Un DJ, un batteur, une chanteuse possédée et un chanteur récupéré d'une planète inconnue sont les ingrédients du projet que tout le monde n'aura pas compris. Clément aura apprécie et Laurent dont c'était la deuxième fois qu'il les voyait sur scène aura trouvé la prestation ennuyeuse malgré tout le mal que se donnent les deux compères au chant. Sa préférence va à la version studio du projet.

C'est aussi durant la prestation déjà étrange de IGORRR
IGORRR


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que le moment WTF du samedi est survenu. De près ou de loin, nous serons nombreux à nous souvenir de ce type dans son caddie de supermarché qui slamme par dessus la foule. Le moment est à la fois dingue et dangereux et après coups, on aimerait savoir comment il a réussi à pénétrer sur le site avec sa charrette !

Avec un seul album, KADAVAR
KADAVAR


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a réussi à se positionner en tête du renouveau 70's. Barbus, chevelus et habillés comme au temps de ABBA (c'est la deuxième fois qu'on les cite ceux-là!) ils ont assuré, comme le dit Clément, le fil conducteur de la soirée avec un bon Stoner plutôt qu'en essayant d'aller vers quelque chose de plus accessible. Un « sans concession » bien accueilli donc !



Dans ce genre de festival, il n'est pas rare, surtout quand le bar a commencé à bien tourner, de faire des rencontres, parfois extravagantes. Ces rencontres sont encore plus mémorables lorsqu'elles commencent le vendredi et se poursuivent le samedi. Panda et Laurent retrouvent donc un Allemand revigoré par un objectif atteint et sa pote, s'exprimant dans un français loin d'être approximatif malgré un degré d'alcoolémie avancé. « La veille, ce dernier leur expliquait tout son désespoir au sujet de comment faire du pince téton à sa pote qui n’arrête pas de le lui faire. D'après ses dires, le soutient gorge de la belle était trop épais et elle ne ressentait rien. Pendant cet échange hautement philosophique et alcoolique, la demoiselle leur a prouvé son obsession à pincer les tétons du teuton (vous l'aviez pas vu venir celle là....) ».

Afin de présenter son dixième album, les Anglais de ORANGE GOBLIN
ORANGE GOBLIN


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ont choisi le Durbuy Rock Festival. L'idée est d'autant plus pertinente que dès l'annonce de la confirmation du groupe, les réactions sur l'affiche du festival encore en construction se sont emballées. ORANGE GOBLIN
ORANGE GOBLIN


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était clairement attendu ce samedi. Avec son géant de chanteur, le groupe ne s'est pas gêné pour mettre des claques, notamment à Laurent qui était resté de marbre lors du passage des Anglais au Motocultor Festival. « Avec prestance et bonne humeur, les Anglais ont certainement pris autant de plaisir que nous ».

Un plaisir que Clément doit confirmer. Il s'est occupé de MONOLORD
MONOLORD


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et ORANGE GOBLIN
ORANGE GOBLIN


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en backstage et il retiendra de ces deux formations l'absence de prise de tête.



Un petit tour par la merch rend Isabelle désappointée. « AMENRA
AMENRA


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ne vend pas de t-shirt pour les filles (au Durbuy Rock Festival en tout cas). Alors ça c’est complètement con. Ça veut dire quoi ? Que c’est de la musique pour les mecs ? J’ai pourtant bien vu des gonzesses dans le public ! Du coup, j’ai été au stand de Sea Shepherd ». Isabelle est une femme engagée. D'ailleurs, elle a beaucoup apprécié le côté écolo du festival « avec e.a. des gobelets réutilisables et des patrouilles de deux personnes qui circulent régulièrement pour ramasser les déchets à terre. Un détail m’a fait sourire : des boites (en fer) de lait en poudre pour bébés recyclés en cendrier ! Cool ! »

Notre expert es-ENSLAVED
ENSLAVED


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est nommé en la personne de Panda : « C’est à un moment d’anthologie que l’on va assister avec le show des Norvégiens d’ENSLAVED
ENSLAVED


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débarquant à Durbuy pour le promotion de leur dernier effort, E, sorti l’an passé. Avec un backdrop à l’image de ce dernier joyau, c’est dans la pénombre que s’avancent nos protagonistes nordiques qui balancent illico un premier pavé de 10 minutes, Storm Son, sorte de berceuse électrique entrecoupée par une guitare agressive et une basse chaude avant que la guitare rythmique ne l’emmène dans des eaux progressives avec des arpèges obsédants auxquels succède une palanquée de riffs offensifs et tourmentés. La voix graveleuse de Grutle Kjellson soutenue par le nouveau claviériste Håkon Vinje est absolument hypnotisante. C’est du tout grand art et sur scène, ça transpire le mysticisme à outrance. On se délecte du morceau Roots of the Moutain, une des pièces maîtresses de l’album RIITIIR avant le somptueux The River’s Mouth qui reprend rythmiquement au même endroit où se terminait le premier morceau joué. Les classiques Convoys to Nothingness à la batterie frénétique et aux complaintes floydiennes et Vetrarnótt aux mélodies saillantes sont le temps fort du show. On assiste enfin à une pluie de percussions et un solo d’orgue massif pour obtenir un paysage sonore à couper le souffle sur Sacred Horse et l’on se quitte avec l’agressif Isa. Performance émouvante et magistrale pour ce monument malgré un son parfois lunatique. La toute grande classe. »



Vient le moment tant attendu d'AMENRA
AMENRA


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. Isabelle qui peste toujours de ne pas avoir son t-shirt se dit que c'est une idée à la con de les faire jouer sur la petite scène extérieure. Je partage son avis et selon moi, l'organisation n'a pas bien mesuré à quel point les Belges seraient attendus au festival. D'ailleurs pour Clément, « c’est AMENRA
AMENRA


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qui prendra la première place du podium de ce 22ème Durbuy Rock Festival détrônant royalement les autres têtes d’affiches qu’étaient ELUVEITIE
ELUVEITIE


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, ALESTORM
ALESTORM


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, THERION
THERION


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ou encore ULTRA VOMIT
ULTRA VOMIT


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. » On oublie rapidement que nous sommes sur la petite scène car comme le dit Isabelle « entre puissance et mélancolie, le groupe a proposé une prestation grandiose, un moment d’intimité au milieu de la foule.  En bonus, quelques moments où Colin nous montre autre chose que son dos et où il se retourne vers nous pour expulser ses cris et ses plaintes. Parfois, ça fait du bien de se prendre une claque ! »

Panda est marqué par la qualité du son du concert. « Le son du concert d’AMENRA
AMENRA


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était tout simplement époustouflant, le meilleur du festival ». Un son que le groupe doit aussi à Hein Devos, fidèle ingé-son dont le travail est toujours irréprochable.

Laurent dont c'était, comme Isabelle, la première fois garde un goût amer du concert. L'obligation de sortir du frontstage après 20 minutes de concert fruste le photographe qui l'anime.

Bien que j'ai vu plus de 20 fois AMENRA
AMENRA


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sur scène, l'expérience se vit toujours aussi intensément pour moi. Ce moment vécu dans ma chair est de plus en plus difficile à raconter et à partager. C'est donc dans ma bulle que je quitte les lieux.



La 22ème édition du Durbuy Rock Festival se referme sur ELUVEITIE
ELUVEITIE


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. Laurent et son professionnalisme se chargent de ramener les derniers clichés sans avoir envie de s'attarder sur la prestation.

Face au succès de ce WE, un deuxième défi attend l’organisation pour les années à venir. Le stationnement. Le temps d'un WE, le village voit sa population multipliée par 4, avec son lot de véhicules supplémentaires. Les petites rues sont prises d'assaut ainsi que les bas-côtés et Bomal-Sur-Ourthe finit par déborder de 4 roues. Le retour aux voitures, pour certains festivaliers, peut devenir dangereux. Des festivaliers se sont d'ailleurs faits emboutir leurs véhicules par un tiers (qui n'était pas, lui, au Durbuy Rock Festival).

Mais on reviendra au Durbuy Rock Festival l'année prochaine tant pour la programmation que pour sa bonne ambiance et son organisation détendue.
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